KESSELRING
, coll. Ici et maintenant - Romans n° 12 Dépôt légal : 4ème trimestre 1980 Première édition Recueil de nouvelles, 160 pages, catégorie / prix : nd ISBN : néant Format : 12,0 x 22,0 cm✅ Genre : Science-Fiction
Quatrième de couverture
Nouvelliste prolifique, Philippe Cousin est aussi dessinateur de presse dans le Monde, illustrateur un peu partout, concepteur publicitaire de temps à autre, écrivain sous le manteau et auteur de livres pour enfants. Il sait aussi faire du béton, du plâtre, des meubles, le ménage et la vaisselle, de la photo et des tartes aux pommes. L'impression générale qu'il donne est d'être un homme pressé. Philippe Cousin a peur de mourir un jour.
Ajoutons qu'il doit tout à Jean Pierre Andrevon — qui l'a lancé — et le reste à Bernard Blanc, qui le pousse.
2 - Le Jour où je mourrai ne sera pas un jour comme les autres, pages 13 à 14, nouvelle
Inédit.
3 - Ce-sont-trois-insectes-en-costume-de-visite-qui-se-tiennent-sur-le-seuil, pages 15 à 25, nouvelle
Inédit.
4 - La Soupe, pages 27 à 28, nouvelle
Inédit.
5 - La Mouche, pages 29 à 31, nouvelle
Inédit.
6 - Le Jaloux, pages 33 à 33, nouvelle
1 autre édition de ce texte dans nooSFere : - in Les Destins minuscules (...CAR RIEN N'A D'IMPORTANCE, 1989) Première parution en 0 (non référencée dans nooSFere).
7 - Qu'en est-il du bonheur ?, pages 35 à 38, nouvelle
Inédit.
8 - Janus et la mort, pages 39 à 52, nouvelle
Inédit.
9 - Quelques propos sur l'univers, pages 53 à 54, nouvelle
Inédit.
10 - L'Expédition punitive, pages 55 à 55, nouvelle
Inédit.
11 - Un enfant, cette année-là, vers Andromède, pages 57 à 59, nouvelle
Inédit.
12 - L'Occupant du placard, pages 61 à 62, nouvelle
Inédit.
13 - Les Manteaux de Zillon, pages 63 à 71, nouvelle
Inédit.
14 - Je l'appelle ou non ?, pages 73 à 78, nouvelle
1 autre édition de ce texte dans nooSFere : - in Fiction n° 303 (OPTA, 1979)
15 - Le Peuple fracassé, pages 79 à 85, nouvelle
Inédit.
16 - Les Petits Mickeys, pages 87 à 91, nouvelle
1 autre édition de ce texte dans nooSFere : - in Fiction n° 304 (OPTA, 1979)
17 - Les Étangs de Barakas, pages 93 à 99, nouvelle
Inédit.
18 - Il bidone, pages 101 à 102, nouvelle
Inédit.
19 - Le Doute, pages 103 à 104, nouvelle
Inédit.
20 - L'Habitude, pages 105 à 106, nouvelle
1 autre édition de ce texte dans nooSFere : - in Futurs n° 4 (FUTURS PRESSE EDITION, 1978) sous le titre Contes express : L'habitude Première parution en 0 (non référencée dans nooSFere).
21 - Le Sauveur, pages 107 à 108, nouvelle
1 autre édition de ce texte dans nooSFere : - in Futurs n° 4 (FUTURS PRESSE EDITION, 1978) sous le titre Contes express : Le sauveur Première parution en 0 (non référencée dans nooSFere).
22 - Le Premier cosmonaute français, pages 109 à 109, nouvelle
1 autre édition de ce texte dans nooSFere : - in Les Destins minuscules (...CAR RIEN N'A D'IMPORTANCE, 1989) Première parution en 0 (non référencée dans nooSFere).
23 - Les Embouteillages, pages 111 à 112, nouvelle
3 autres éditions de ce texte dans nooSFere : - in Futurs n° 4 (FUTURS PRESSE EDITION, 1978) sous le titre Contes express : Embouteillages - in Tu m'aimes ? (ATELIER DU GUÉ, 1981) - in Les Destins minuscules (...CAR RIEN N'A D'IMPORTANCE, 1989) Première parution en 1976 (non référencée dans nooSFere).
24 - Vie et mort d'Algernon Zucca, pages 113 à 119, nouvelle
Inédit.
25 - Le Dessinateur, pages 121 à 123, nouvelle
Inédit.
26 - Une heureuse coïncidence, pages 125 à 128, nouvelle
Inédit.
27 - Les Volaillers de Deimos, pages 129 à 134, nouvelle
Inédit.
28 - L'Avion de papier, pages 135 à 138, nouvelle
Inédit.
29 - Le Vent de l'histoire, pages 139 à 142, nouvelle
Inédit.
30 - Colin tampon, pages 143 à 151, nouvelle
1 autre édition de ce texte dans nooSFere : - in La Solution du fou (DENOËL, 1989) sous le titre Colin Tampon Première parution en 1979 (non référencée dans nooSFere).
31 - Un jeu de société, pages 153 à 154, nouvelle
Inédit.
32 - Les Prodiges de la science, pages 155 à 155, nouvelle
Inédit.
33 - La Plus petite histoire de science fiction du monde, pages 157 à 157, nouvelle
Inédit.
Critiques
Voilà enfin, longtemps attendu par tous ceux qui appréciaient ses contes dans Pilote, Libération, Charlie mensuel, diverses anthologies et... Fiction, le premier recueil de Philippe Cousin. Passons rapidement sur les imperfections qui ne lui sont pas dues : il est dommage que, pour une fois, ce volume de la collection « Ici et Maintenant » ne soit pas complété par les notices critiques et biobibliographiques habituelles. Et plus encore qu'il soit criblé de coquilles. Mais c'est là, sans doute, la qualité Kesselring.
Pour le reste, Cousin nous livre en vrac (en trente-quatre histoires qui vont de la nouvelle d'une quinzaine de pages à l'aphorisme de deux phrases) un condensé de ses manières, un puzzle de son talent.
Il y a le tour de force : le texte-dont-le-titre-compte-trois-lignes et le corps... un point (cherchez-le !).
Il y a la satire sociale (dans la cible : la pub, qu'il connaît bien pour en avoir vécu longtemps) qui débouche sur la métaphysique (Janus et la mort).
Il y a le paradoxe temporel qui n'est là que pour nous emmener faire une ballade mélancolique dans un « pays d'octobre » très bradburyen (Le retour du boomerang).
Il y a la critique virulente, parce que digne et désespérée, du racisme, du colonialisme et de l'arme nucléaire (Le peuple fracassé).
Il y a une « histoire de bistrot » qui pourrait sortir de chez Leiber ou de chez Brown, mais qui débouche (au bout de quatre pages) sur un suspense terrifiant (Je l'appelle ou non ? — qu'on avait pu lire dans nos pages).
Bref, il y a de tout chez Cousin : du court et du moins court, du tendre (beaucoup) et du féroce, du rigolard et du sérieux, du social et du poétique, de la science-fiction et du fantastique, du réalisme et de l'onirisme. Tout cela bout à bout ? Pas du tout, et c'est là la force et l'originalité de Cousin. Car il sait mêler intimement tous ces ingrédients, il sait fondre toutes ces humeurs en une pâte fluide, limpide, qui se déguste comme de la vodka-citron.
Cousin, avant d'être un homme de thèmes (il les aborde tous), est un homme de style, ce qui ne veut pas dire recherches littéraires et efforts théoriques — mais pureté d'un langage qui vient sous la plume (donc sous les yeux) sans impuretés, sans rugosités, sans traces d'efforts.
Un langage qui parvient toujours à nous surprendre, par le choc des mots et l'étincelle d'insolite qui en jaillit. Dans Le vent de l'histoire, prenons deux phrases (presque) au hasard, deux phrases qui se suivent : La nudité blâme de son cobaye évoqua bientôt celle d'un intellectuel écrivant des nouvelles de science-fiction au bord d'une piscine vide. Et, enchaîné : Puis l'homme devint un long, très long spaghetti mou s'agitant follement dans le vent de l'histoire. Une phrase de satire goguenarde, qui s'attache avec le maximum de naturel à une phrase métaphorique.
Jeux de mots, jeux de sens : Cousin se meut dans le langage comme un poisson dans un encrier, il a su retrouver la tradition de ces oncles à pipe et à charentaises qui savent si bien réjouir les soirées des petits et des grands avec un roulement d'yeux, un claquement de langue, un petit sourire en coin.