Jour et nuit pendant deux ans, un vieillard ne quitte plus son fauteuil dans la crainte de voir s'y asseoir un fantôme obsédant. Un adolescent meurt et ressuscite des milliers de fois par obligeance envers un père ignorant de sa paternité. Un écolier est visité dans son sommeil par les souvenirs tumultueux d'une existence antérieure à l'histoire de l'humanité. Mais c'est une authentique brute des cavernes qui poursuit le cambrioleur d'une riche demeure. Un jeune hawaïen affronte son avenir dans la caverne des morts. L'Avenir, pour la Chine disparue de la carte du monde, c'est l'au-delà. Est-ce de l'Au-delà, du Futur ou de l'Ailleurs qu'est venu, par le chemin du ciel, le dieu de métal vivant et chuchotant dont la plainte musicale réclame des sacrifices humains ? La mort, le temps, l'espace, l'au-delà ne sont pas pour Jack London les seuils interdits que bien des écrivains répugnent à violer — mais des trompe-l'œil avec lesquels il joue, en virtuose, pour accrocher ou troubler le lecteur.
2 - L'Homme sans nom (Semper Idem, 1900), pages 23 à 27, nouvelle, trad. François POSTIF
1 autre édition de ce texte dans nooSFere : - in Quand Dieu ricane (PHÉBUS, 2005) sous le titre Semper Idem Première parution en 1930 (non référencée dans nooSFere).
3 - Qui croit encore aux fantômes ? (Who believes in Ghosts !, 1895), pages 29 à 37, nouvelle, trad. François POSTIF