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Fondation en péril

Gregory BENFORD

Titre original : Foundation's Fear, 1997
Première parution : HarperPrism, 1997   ISFDB
Cycle : Fondation (le second cycle de)  vol. 1 

Traduction de Dominique HAAS
Illustration de Wojtek SIUDMAK

POCKET (Paris, France), coll. Science-Fiction / Fantasy précédent dans la collection n° 5791 suivant dans la collection
Dépôt légal : septembre 2002, Achevé d'imprimer : août 2002
Réédition
Roman, 608 pages, catégorie / prix : 11
ISBN : 2-266-12317-3
Format : 10,6 x 17,6 cm
Genre : Science-Fiction

Autres éditions
   in Le Second cycle de Fondation, POCKET, 2010
   PRESSES DE LA CITÉ, 1998

Quatrième de couverture
Hari Seldon n'avait qu'un souhait : rester mathématicien, s'absorber dans la froide précision des nombres. Mais le destin — et le pouvoir arbitraire d'un empereur cruel — va le propulser, malgré lui, au poste de Premier ministre de l'Empire.
Au début de l'aventure, Hari est sur le point de quitter son poste de chercheur et de relever le défi presque impossible de gouverner vingt-cinq millions de mondes habités depuis la planète Trantor. Avec l'aide de la belle Dors, le robot humanoïde qui est sa compagne, et de son protégé, Yugo, Seldon s'efforce de mettre au point la psychohistoire, cette science qui permettra de réduire la durée de l'inéluctable âge des ténèbres. Il n'imagine pas qu'elle lui vaudra d'affronter la menace la plus terrifiante de l'histoire du futur.
Critiques des autres éditions ou de la série
Edition PRESSES DE LA CITÉ, (1997)

[Chronique de l'édition anglaise parue en juin 1997]

     L'idée d'une nouvelle trilogie des Fondations est née dans l'esprit de Janet Asimov, veuve de Isaac Asimov, et Ralph Vicinanza, son légataire testamentaire. Greg Benford, contacté pour écrire le premier tome, a participé au choix des auteurs des deux prochains volumes : Foundation and Chaos de Greg Bear et Third Foundation de David Brin.

     Si l'idée d'une nouvelle trilogie sur le thème des Fondations sent un peu le réchauffé, le choix des auteurs ne peut que vaincre les résistances des moins convaincus. Benford, Bear et Brin partagent plus que la même initiale : ils appartiennent tous trois au courant de la « hard » Science-Fiction qui met en valeur l'aspect scientifique de la S-F, et on leur doit à eux trois certains des plus remarquables fleurons du genre. Benford, Professeur de physique à l'Université de Californie, chercheur en astrophysique et conseiller auprès du Département à l'Énergie et de la NASA, donne le ton : la nouvelle trilogie sera scientifiquement solide ou ne sera pas.

     Foundation's Fear traite du passage de Hari Seldon, père de la Psychohistoire, sur le devant de la scène politique galactique. Seldon, qui travaille encore à sa théorie de prédiction générale, se voit proposer le poste de Premier Ministre par l'Empereur, au grand dam des autres candidats qui le prennent pour cible mouvante.
     Seldon partage la vedette de Foundation's Fear avec deux intelligences artificielles construites sur le modèle de Jeanne d'Arc et Voltaire et qui, amenées illégalement sur Trantor pour les besoins d'un débat où elles doivent représenter respectivement la Foi et la Raison, n'en font qu'à leur tête et s'enfuient dans le cyber-espace pour filer le parfait amour.
     Le thème des robots, introduit dans l'univers des Fondations par un Asimov désireux de joindre ses deux grandes sagas, est naturellement présent dans Foundation's Fear. Les robots, menés par R. Daneel Olivaw, veillent dans la clandestinité la plus absolue à la survie de l'Empire et au bien-être de l'humanité, cependant qu'une forme inférieure de vie mécanique, les Tictocs, main-d'oeuvre intergalactique, sèment la pagaille dans l'économie impériale en refusant de travailler.

     Benford nous offre, avec Foundation's Fear, une excellente interprétation de l'univers des Fondations. Les fidèles s'y plongerons avec délice et noteront les touches personnelles de Benford qui s'attache à éclaircir quelques points restés flous, tels l'absence d'extraterrestres dans la galaxie, les modalités du voyage interstellaire ou les méthodes de communications impériales. Quant à ceux qui n'ont pas lu le reste des Fondations (il serait cependant dommage de s'en priver), qu'ils se rassurent : Foundation's Fear se suffit à lui même. Benford alterne action et narration avec un remarquable brio, le tout mené sur un rythme envoûtant.

Sophie GOZLAN
Première parution : 1/10/1997
dans Bifrost 6
Mise en ligne le : 6/11/2003


Edition PRESSES DE LA CITÉ, (1998)

     L'idée, à première vue, semblait séduisante : demander à trois des grands auteurs actuels de Science-Fiction, tendance Hard SF, de poursuivre la célébrissime série Fondation d'Isaac Asimov après la mort de celui-ci, en 1992. Mais Benford a loupé le coche. Autopsie d'un échec :

     Fondation en péril se déroule avant le début de la série originelle. Hari Seldon est encore jeune, il n'a pas encore découvert les principes fondamentaux de la psycho-histoire — même s'il travaille activement sur le sujet — , il vit une belle histoire d'amour en compagnie d'un robot féminin aux charmes indiscutables, et l'Empereur veut faire de lui le Premier ministre d'un Empire en voie d'écroulement. Il s'ensuit diverses tentatives d'assassinat, une fuite un peu mollassonne à travers la Galaxie et diverses expériences qui ont pour but d'enrichir les connaissances de l'humanité de Seldon, dont une longue immersion dans le corps d'un primate Panu vivant au milieu de ses congénères. Jusque-là, pas de quoi s'ennuyer, même si le ressort principal de la série d'origine, à savoir les explications du comportement humain via la psycho-histoire, est totalement absent. Malheureusement, l'intrigue est entachée de beaucoup trop de détails lourds, pompeux, voire carrément ridicules. D'abord, l'univers du bon docteur Asimov était un univers simplifié de la fin des années 50, alors que Benford cherche à introduire une cosmogonie nettement plus futuriste et complexe — inspirée de celle de sa propre série publiée chez Laffont. Cela nous vaut de trop nombreuses pages de justification pâteuses et sans rythme. Ensuite, le livre est conçu comme un gigantesque fourre-tout, avec des robots hérités de l'autre série d'Asimov, une loi Zéro de la robotique un brin discutable, des « mèmes », entités quasi omniscientes et plus anciennes que l'humanité qui surgissent comme des cheveux sur la soupe. La fin s'écroule sous son propre poids, sans parvenir à une conclusion satisfaisante — le livre n'étant que le premier tome d'une trilogie, ce n'est pas vraiment étonnant.

     Enfin, il y a le détail qui tue... Parmi les personnages principaux, on découvre Jeanne d'Arc et Voltaire, reconstitués sous forme d'intelligences artificielles dans les ordinateurs de l'Empire. Et ce qui devait arriver se produit : Voltaire dépucelle Jeanne d'Arc au cours d'un vaste débat public qui oppose la Foi à la Raison. À cet endroit, Fondation en péril sombre involontairement dans le ridicule et ne parvient plus à redécoller. Dommage...

Jean-Claude DUNYACH (lui écrire) (site web)
Première parution : 1/6/1998
dans Galaxies 9
Mise en ligne le : 29/4/2009

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