PRESSES DE LA CITÉ
(Paris, France) Dépôt légal : janvier 1992, Achevé d'imprimer : janvier 1992 Première édition Roman, 396 pages, catégorie / prix : 120 F ISBN : 2-258-03389-6 Format : 14,0 x 22,5 cm Genre : Science-Fiction
Los Angeles, 1995. L'inspecteur Kate Duvall découvre le théâtre d'un meurtre d'une sauvagerie indicible : une jeune femme a été retrouvée attachée à une chaise de cuisine, le crane ouvert avec une précision chirurgicale. Tout indique que son cerveau a été disséqué alors qu'elle était encore vivante...
Mais Kate est loin de se douter que le "génie du crime" qu'elle recherche est aussi un génie... de la physique théorique : un certain Anthony Cross, considéré par ses pairs comme le nouvel Einstein, et protégé par un puissant consortium qui espère que ses travaux sur les quanta vont déboucher sur un nouvel âge de la technologie.
Et peu importe à ses protecteurs si les méthodes de Cross sont peu orthodoxes. Car si Cross a besoin de tuer, c'est pour mieux comprendre, "sentir" les frontières entre la vie et la mort.
Il ne lui manque plus qu'une pièce du puzzle, une ultime intuition, pour changer le monde et lui-même. A jamais.
Mais pour cela il lui faut tuer, encore une fois.
Garfield Reeves-Stevens est canadien. Il est l'auteur de trois romans en solo, dont Dreamland, devenu un classique, et a collaboré avec sa femme Judith pour la fameuse série TV Star Trek. Il vit à Los Angeles.
Critiques
Thriller quantique
Sous le couvert d'un récit horrifique, Reeves-Stevens donne un cours de physique théorique. Palpitant.
La danse du scalpel est un roman d'horreur traitant comme une énigme policière un thème de science-fiction. Gore, polar et anticipation scientifique : les trois genres conjuguent leurs effets sur près de 400 pages de suspense et d'effroi. Corsée à souhait, la recette n'explique pourtant qu'en partie l'efficacité du livre. Car La danse du scalpel vaut plus que la somme de ses ingrédients.
Si Garfield Reeves-Stevens ne ménage pas les sensations fortes pour tenir en haleine son lecteur, il lui réserve des émotions qui dépassent de loin les frayeurs de série B. Son héroïne, l'inspectrice Kate Duvall, traque un tueur psychopathe qui trépane ses victimes à la perçeuse et dissèque leur cerveau. Rien de très neuf dans une histoire d'épouvante. Sauf que l'assassin n'est autre qu'Anthony Cross, jeune éphèbe au sourire candide et... prix Nobel de physique, considéré par les savants du monde entier comme un nouvel Einstein.
Dès lors, pour Kate Duvall, comme pour le lecteur qui connaît avant elle le coupable, il ne s'agit plus d'une enquête banale. Entre deux meurtres sanglants, l'auteur parle quantas, bêtatron et équations de Schrödinger. L'énigme se prolonge jusqu'aux niveaux subatomiques de la matière, au-delà du temps et de l'espace. Et sa résolution fait vaciller l'univers.