Laurent Genefort vit en région parisienne. Lauréat 1995 du Grand Prix de l'Imaginaire, c'est un éclaireur de la nouvelle SF française. La galaxie n'est pas trop vaste pour ce créateur d'univers, fils spirituel de Stefan Wul (Niourk), de Frank Herbert (Dune) et de Bruce Sterling. À 30 ans, il a produit 20 romans et ne cesse, livre après livre, d'affiner l'exploration de ses mondes foisonnants, toujours prétextes à l'aventure et au voyage.
RÉZO : deux milliards d'utilisateurs en direct.
RÉZO : un univers virtuel où circulent de gigantesques masses d'argent et de données, où tout s'achète ou se vole.
RÉZO, une toile d'araignée mortelle pour Victor Admony. Afin de ressusciter la femme qu'il a perdue, il acceptera de vendre son âme au diable et ses neurones à un biogiciel qui pourrait bien sonner l'apocalypse du cyberspace.
Une mission qui le ramènera dans un monde où les morts sont loin d'être virtuels...
Cette réédition approfondie et complétée de RÉZO est la seule incursion de l'auteur dans l'univers baroque et high tech du cyberpunk.
Critiques
Courses-poursuites et morts violentes, univers virtuel et intelligences artificielles indépendantes des humains, clones guerriers, Amérique déglinguée avec une Afrique reconstituée en son milieu, et comme enjeu, sans doute, l'existence même du monde, réel ou virtuel : bref, c'est du cyberpunk. Vu par Genefort, puisque le personnage principal du premier chapitre meurt à la fin d'icelui.
C'est surtout une réédition, retravaillée même s'il reste des phrases bancales, surtout au début (à moins qu'ensuite on s'habitue). Un peu décevante pour qui suit l'auteur et le voit, parti d'un niveau déjà enviable, s'améliorer de volume en volume : il y a forcément un retour en arrière avec ce texte déjà ancien. Relevant de la trahison pour les sectaires qui ne jureraient que par le space-opera, spécialité du chef momentanément abandonnée. Mais de bonne qualité, et permettant, en dehors même du travail de réécriture, de constater à la fois que du chemin a été parcouru en quelques années, et que dès ses débuts, fort tautologiquement, Genefort était déjà Genefort, c'est-à-dire quelqu'un que l'on aurait eu tort de négliger. Aujourd'hui, d'ailleurs, ce serait impardonnable.