L'ATALANTE
(Nantes, France), coll. La Dentelle du Cygne Dépôt légal : mai 2000, Achevé d'imprimer : mai 2000 Première édition Roman, 416 pages, catégorie / prix : 5 ISBN : 2-84172-138-8 Format : 12,9 x 18,0 cm✅ Genre : Fantasy
« Engagez-vous dans un métier d'homme ! Le Guet municipal a besoin d'hommes ! »
Mais le Guet de nuit se retrouve à la tête d'une force comprenant le caporal Carotte (techniquement un nain), l'agent Bourrico (réellement un nain), l'agent Détritus (un troll), l'agent Angua (une femme… la plupart du temps) et le caporal Chicque (mis au ban de touche de l'humanité pour tacles dangereux).
Or le mal est à pied d'œuvre, il y a du meurtre dans l'air et du vilain dans les rues.
Et il vaudrait mieux que l'affaire se règle avant midi, heure à laquelle le capitaine Vimaire prend officiellement sa retraite, rend sa plaque et se marie.
Comme il s'agit d'Ankh-Morpork, à midi pétant, ça promet de sentir drôlement mauvais.
Critiques
Ce quinzième tome nous permet, comme le précédent (Nobliaux et sorcières), de retrouver de vieux amis. En l'occurrence, le Guet, qui s'apprête à fêter le départ de Sam Vimaire. En effet, celui-ci, après de longues années au service de la sécurité d'Ankh-Morpork, se marie avec dame Ramkin, et redevient un homme « normal ». Pour pallier son départ, et les troubles sociaux croissants, le Guet recrute de nouveaux membres : Détritus le troll, Bourrico le nain et Angua, une femme. Et bien évidemment, rien ne va de travers : des hommes (un clown, un assassin...) meurent assassinés, alors que les gens ont davantage tendance à disparaître dans le fleuve. Les nains et les trolls s'affrontent, dans des rixes de plus en plus violentes. Du travail en perspective pour les cadres du Guet, à savoir le sergent Colon et les caporaux Chicque et Carotte, le nain que tout le monde aime. Du coup, Vimaire ajourne son départ. Tout ce beau monde enquête donc sur les assassinats, tout en s'efforçant de préserver la paix sociale. Néanmoins, le Guet est aussi sujet à tiraillements : Détritus et Bourrico incarnent en permanence la rivalité trolls / nains, tandis qu'Angua, qui est un loup-garou, est bien près de succomber aux charmes inconscients de Carotte. Finalement, tout rentre dans l'ordre, et Vimaire peut enfin se marier avec dame Ramkin, et profiter pleinement de la vie morne et routinière qui s'ouvre à lui...
On éprouve toujours autant de plaisir à se replonger dans les Annales du Disque-Monde. Ce tome s'attachant davantage à la description psychologique des personnages qu'à l'intrigue policière proprement dite, les descriptions savoureuses rachètent partiellement un roman sans queue ni tête. En bref : un épisode moyen du Disque-Monde, mais ce n'est déjà pas si mal !
Le guet des orfèvres, quinzième volume des Annales du Disque Monde, œuvre astronomique du prolifique Terry Prattchett, est le second consacré au guet municipal de nuit de la ville d'Ankh Morporkh.
Après avoir vaincu un dragon et déjoué un complot royaliste dans Au guet !, l'équipe du capitaine Vimaire reçoit pour nouveau quartier général une ancienne maison d'orfèvre, d'où le titre de l'ouvrage. Cette fois les veilleurs de nuit sont confrontés à un mystérieux tueur qui utilise une arme diabolique à l'odeur de feux d'artifices tirant de petites billes de plomb, le Fousi.
Pour démasquer cet assassin, les hommes du guet seront assistés par de nouveaux agents, engagés selon leurs origines ethniques, suite à un décret du patricien Vétérini qui impose d'intégrer les minorités à la police de la ville. On découvre donc dans cet opus ces nouveaux venus : le troll Détritus, le nain Bourrico et Angua, enrôlée en tant que femme, mais pas seulement...
Et c'est justement dans ce mélange des genres que se trouve le point essentiel de ce roman. Les querelles ethniques, le racisme et la misogynie sont omniprésents, surtout entre les communautés naine et trolle. Le guet des orfèvres va devoir apprendre à composer avec ses nouvelles recrues, mais aussi faire face à des émeutes raciales, tout en mettant fin à une série de crimes sans logique apparente.
Et cette enquête policière n'est pas bâclée pour autant. Bien que ce livre ne révolutionne pas l'univers du polar, l'intrigue est agréable à suivre et l'identité du tueur reste difficile à percevoir avant les dernières pages.
Ce livre, tout comme ses frères, est délicieux à lire, plein d'humour et de rebondissements. Et cela en grande partie, une fois encore, grâce à l'excellente traduction de Patrick Couton. Point de simples transposition des jeux de mots en français (ils y perdraient leur intérêt) mais de nouveaux traits d'esprits, très proches de l'original et tout aussi désopilants. C'est donc le cœur en joie et le sourire aux lèvres qu'après avoir lu ce livre, vous courrez acheter la suite des aventures des gardiens de la paix d'Ankh Morpork...
Cité dans les Conseils de lecture / Bibliothèque idéale des oeuvres suivantesJean-Pierre Fontana : Sondage Fontana - Fantasy (liste parue en 2002) pour la série : Disque-Monde (les annales du)