KESSELRING
, coll. Ici et maintenant - Collectif n° 5 Dépôt légal : 2ème trimestre 1979 Première édition Anthologie, 320 pages, catégorie / prix : nd ISBN : néant Format : 12,0 x 22,0 cm✅ Genre : Science-Fiction
En page intérieure, le titre est : Avenirs en dérive (Retour à la terre 4)
Quatrième de couverture
Décrire le chaos ? Réunir douze auteurs pour le pire (plus que pour ce « meilleur » inaccessible) ? Jeter aux orties toutes nos illusions pour essayer de conserver « l'espoir » ?
C'est toute la démarche de cette anthologie.
Nous avons tous, dans un coin de notre cerveau, les images de notre apocalypse. Tous.
Alors ne plus partir pour une galaxie lointaine, mais connaître notre terre pour la mieux vivre ; retrouver cette planète en la sachant fragile, en danger de mort. Rester pour vivre.
Ce monstre multicéphale aurait dû naître dans une autre maternité, c'est le gynéco-accoucheur Andrevon qui nous le dit. Traduction : voici venir une anthologie de la série des Retour à la Terre,mais ce n'est pas un Retour à la Terre, c'est Avenirs en dérive et c'est édité par Kesselring, l'éditeur qui ne devrait plus fumer ni boire mais qui le fait quand même. Pourquoi ce changement de maternité ? Pourquoi Kesselring s'obstine-t-il à boire et fumer ? La réponse à la première de ces interrogations, J.P. Andrevon vous la fournira dans sa préface-présentoir. Quant à la deuxième question, en fait, ça le regarde, Kesselring, et il fait ce qu'il veut.
Plein d'histoires et de thèmes et d'auteurs dans ce recueil. Histoires de fin du monde, travelling sur le futur, au pays des archétypes, ici et maintenant. Des auteurs ? Jeury, Christin, Martinange, plein d'autres, douze en tout. C'est du bon, du beau et ça vaut son prix libéré. Pour tous les goûts, bien sûr, même pour le mien et pour ceux qui, comme moi, n'ont pas vraiment le déclic automatique quand on leur présente des nouvelles — qui, comme loi, commencent à trouver que les anthos fleurissent un peu beaucoup, ma bonne dame, sur des terrains pas toujours bien ensemencés. Mais ça, hein... En tout cas, quelques noms à retenir et qui se remarquent nettement. Originalité et qualité de texte. J'ai nommé, outre Christin et Jeury qui décidément ne font que du bon boulot (et c'est presque anormal !) Philippe Castelin pour LA HURE, et Raymond Ane pour ses PAPILLONS. Et surtout, surtout, Cousin. Cousin égale talent. Voilà, c'est dit. Cousin égale Cousin. Ce type me réconcilie tout net avec l'art difficile de la nouvelle, celui plus difficile encore de la short. Tout comme Frédéric Brown avait su me séduire. Cousin. Oui. Ne le laissez pas s'échapper, celui-là ! qu'il nous reste et nous fasse des tas de plaisirs. C'est le seul d'une espèce, en voie de disparition ou d'apparition, bien spéciale : les magiciens doués, dans le flot des artisans simplement doués et l'afflux des rabâcheurs.