La première cité-champignon s'édifiait peu à peu sur Eileena, planète située aux confins de l'Empire Interstellaire. Ronny Blade, Baker, Owens et Sherwood, à bord du Marauder, venaient d'y débarquer du matériel lorsque l'approche d'un astronef inconnu fut signalée. Un appareil de faible tonnage, d'un modèle désuet, à la course désordonnée et portant une large déchirure due à l'impact d'une torpille spatiale. Son pilote, un Terrien enchaîné, était mort à ses commandes. Un peu partout, à bord, gisaient des humanoïdes à la peau bleu cobalt, vêtus de tuniques sales, déchirées, usées. Dans cette hécatombe, une seule survivante, qui allait devenir folle en apercevant ses sauveteurs...
Critiques
Si l'humour de Guieu n'était pas aussi pesant, si son paternalisme (ou, ce qui est pareil, celui de ses héros) envers les « primitifs » n'était pas aussi désarmant (on peut relever cette notice de bas de page « expliquant » le terme pacotille : « Assortiment de verroterie, outils, tissus, menus objets destinés aux primitifs à titre de cadeaux d'amitié ou servant de troc. » 1, et s'il se décidait une bonne fois pour toutes, bordel, à écrire nom de Dieu et ta gueule ! au lieu de n... de D... et ta g..., l'auteur réussirait de bons romans d'aventures spatiales : témoin ce petit dernier, ou Blade et Baker, les colonialistes et pilleurs de tombeaux bien connus, découvrent une race de « primitifs » télépathes et aident les esclaves humains et métis de la « colonie perdue » (fondée jadis par des bagnards évadés de Pluton) a renverser la tyrannie qui les écrase. Résumé ainsi, le roman (classique, mais bien enlevé, rien à dire de ce côté) a l'air tout à fait progressiste. Ha ! s'il n'y avait pas... (voir plus haut).
Notes :
1. et l'alcool et les couvertures contaminées avec les virus de la peste et du choléra, alors ?