Sur la planète Santäl, où souffle en permanence le plus terrible des ouragans, un groupe d'orphelins fuit une secte de prêtres fanatiques qui a coutume de sacrifier les enfants pour se concilier les vents furieux. Mais où trouver refuge quand on sent sur ses mollets le souffle de la meute ? En un lieu qui ferait reculer les plus acharnés des tueurs, bien sûr ! Alors pourquoi pas sur cette oasis de métal électrifié où l'homme ne peut poser le pied sans être aussitôt foudroyé ? Un lieu impossible, hors du monde, où la Mort ne vous fait grimper sur ses genoux que pour mieux vous électrocuter... Parue en 1976, une fantasy étincelante qui forme avec Rempart des naufrageurs et La petite fille et le dobermann la plus décoiffante des trilogies !
L'auteur
Serge Brussolo est plus qu'un maître de l'imaginaire, c'est un phénomène littéraire par sa fécondité et sa puissance visionnaire. Science-fiction, roman à suspense, historique, fantastique, littérature avec un grand L : il pratique toutes les formes narratives et leur imprime sa marque, celle d'un grand écrivain.
Serge Brussolo avouait récemment dans une interview accordée à L'Ecran Fantastique et réalisée par votre serviteur la chose suivante : « Cohabitent toujours en moi des désirs qui sont très contradictoires : d'un côté celui d'écrire des choses assez esthétiques et intellectuelles et d'un autre des romans d'action pure... ce qui me permet de jouer sur deux registres ». Et bien, laissez moi vous dire que ce Naufrage sur une chaise électrique, troisième et dernier volet du Cycle des Ouragans, n'ayant d'autre prétention que de distraire, appartient pleinement au second. Et l'aventure est au rendez-vous. Nathalie, âgée d'environ treize ans, accompagnée de Cedric, son fidèle doberman, rencontre au cours de son errance un groupe d'enfants de tous âges et leur monitrice, poursuivis par une armée de prêtres fous et fanatiques au service de la Sainte Catapulte, mettant sur orbite tous ceux jugés inopportuns. Pour leur échapper, ils décident de se rendre en un lieu où leurs poursuivants ne se rendent généralement pas, la plaine de fer, à cause de la présence de très nombreux chevaux électriques capables, en cas de tempête, d'électrocuter tout ce qui se trouve de vivant autour d'eux, dans un rayon de plusieurs mètres. Malheureusement, les prêtres ne les lâchent pas comme prévu, et semblent même se préparer à une traque en bonne et due forme ! Comme d'habitude chez cet auteur, c'est le délire, on échafaude des théories, des moyens de se protéger rocambolesques, bref on n'a pas le temps de s'ennuyer. Mais on pourrait reprocher à Brussolo d'avoir négligé l'écriture et la complexité des situations, et au bout du compte, ce roman se rapprocherait assez, dans l'esprit, de Les sentinelles d'Almoha, l'autocensure en moins !