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Pâques noires

James BLISH

Titre original : Black Easter or Faust Aleph-Null, 1968
Première parution : Doubleday, 1968 (expansion du texte paru dans If)   ISFDB
Cycle : After such knowledge vol. 2a 

Traduction de Elisabeth GILLE
Illustration de (non mentionné)

MARABOUT - GÉRARD (Verviers, Belgique), coll. Bibliothèque Marabout - Science fiction précédent dans la collection n° 551 suivant dans la collection
Dépôt légal : 1975
Roman, 192 pages, catégorie / prix : 2
ISBN : néant
Format : 11,5 x 18,0 cm
Genre : Science-Fiction

Dépôt légal belge : 1975/0099/194
Titre intérieur : Pâques noires ou Faust-aleph-zéro
Dédié à : In Memoriam C.S. LEWIS


Quatrième de couverture
— Je t'adjure, Marchosias,
par le pacte et par les Noms,
d'apparaître à l'instant !
Le palais frémit.
Puis, au milieu du triangle
situé au nord-ouest,
une fumée jaune s'amassa lentement
et s'éleva vers le plafond ;
tout le monde toussa,
Ware y compris.
La fumée s'étala, s'amincit,
et une forme se dessina :
c'était...
c'était une louve, grise,
immense,
aux yeux verts et luisants.
Elle émettait des ondes glacées.
Elle déploya ses ailes de griffon
et agita sa queue de serpent écailleuse.
Sommaire
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1 - (non mentionné), De main de maître, pages 192 à 192, bibliographie
Critiques des autres éditions ou de la série
Edition NOUVELLES ÉDITIONS OSWALD (NéO), Fantastique / SF / Aventure (1983)

     J'ai toujours pensé qu'un ouvrage romanesque, quel qu'il fût, devait être porteur d'une sorte de nécessité interne, comme une mouvance ontologique qui en ferait une œuvre singulière. Cette nécessité peut résider dans ce qui est dit, comme dans la manière dont cela est dit. Elle peut également naître du projet général de l'auteur. Tous les grands livres la possèdent, et les œuvrettes pondues en série en sont rarement porteuses.
     Pâques noires peut apparaître comme une Xe variation sur le large fonds magico-ésotérique qui alimente la création humaine depuis que la réflexion s'est portée sur notre raison d'être en ce monde. Magicien blanc et magicien noir s'y livrent à l'éternel combat manichéen du Bien et du Mal. D'évidence, Blish était un érudit en la matière (n'est-il pas l'auteur d'une biographie de Roger Bacon ?) Mais même le lecteur peu attiré par ces sujets devrait trouver ce livre attachant, car la manière est inhabituelle : ici, magie noire comme blanche utilisent toutes les ressources technologiques modernes, de la météorologie à l'informatique. Et c'est un marchand d'armes, Baines, qui se trouve à l'origine du conflit ultime : Armageddon ! (Ce qui constitue un symbole dépassant de loin le récit purement fantastique, je le signale en passant aux critiques qui ne voient dans le genre que poussière et réaction.) Si l'argument demeure donc assez mince (quoi de plus convenu que les trois mots qui ferment le livre : « Dieu est mort » ?), Pâques noires pour être d'une honnête moyenne n'en pose pas moins des questions intéressantes. En cela figure sa nécessité.
     Ce roman, comme sa suite 1, contribue à clarifier ce qui devrait être évident depuis longtemps, à savoir qu'un « genre » — si tant est qu'il en existe — se définit moins par sa thématique que par son traitement textuel. Pâques noires argumente sans doute d'éléments traditionnellement fantastiques, mais son énonciation est quant à elle, à la base, moins fantastique que technicienne (la description des pratiques magiques est d'ailleurs livrée davantage comme une suite de techniques précises). Dira-t-on que ces éléments jettent un pont entre le fantastique et la SF ? Cette conclusion serait sans doute de peu d'intérêt — et ce genre d'ouvrage n'est pas neuf. Mais il y aurait une analyse à fonder sur ces prémisses, qui verrait mettre en lumière une spécificité réelle du discours, déterminant en fin de compte ce qui dans celui-ci n'est pas réductible à autre chose. On pourrait alors, enfin, dépasser le descriptif thématique qui tient lieu de théorie à la SF.


Notes :

1. Le lendemain du Jugement dernier, Presse-Pocket n° 5014.

Dominique WARFA (lui écrire) (site web)
Première parution : 1/7/1983
dans Fiction 342
Mise en ligne le : 5/3/2006

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