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Le Masque vide

Philip José FARMER

Titre original : The Unreasoning Mask, 1981
Première parution : New York, USA : Putnam, 1981   ISFDB
Traduction de Dominique HAAS
Illustration de Wojtek SIUDMAK

POCKET (Paris, France), coll. Science-Fiction / Fantasy précédent dans la collection n° 5250 suivant dans la collection
Dépôt légal : février 1987, Achevé d'imprimer : 27 février 1987
Première édition
Roman, 354 pages, catégorie / prix : 7
ISBN : 2-266-01917-1
Format : 10,8 x 17,8 cm
Genre : Science-Fiction


Quatrième de couverture
     « Dieu est malade. Des flammes infrangibles s'abattent des cieux d'ébène. La terre ondoie. Les océans s'enflent. Le sang bout. La chair grésille. L'os se calcine. Le juste et l'impie s'enfuient. Tous meurent. Où aller ? »
     « Le bolg est venu. J'ai vu tout un univers dévasté, toute la vie animale et végétale anéantie à sa surface. Le Pégase est perdu, et je crains fort qu'il n'ait été détruit par le bolg. Je vois les fantômes de mon enfance et j'entends des voix... »
     « O glyfa... Ces voix sont-elles les tiennes, ces fantômes sont-ils des images projetées par toi ? Si tu peux émettre des voix comme un ventriloque, pourquoi pas des images ? Parle ! Parle, ou au nom d'Allah, je t'expulse de l'astronef au beau milieu de l'espace et je te laisse tomber dans une étoile ! »
 
Philip José Farmer, né en 1918, est l'un des grands visionnaires de la science-fiction américaine. Très inspiré par les femmes et les dieux, les jeux et l'aventure, il a composé des sagas mémorables comme celle des hommes-dieux (du Faiseur d'univers au Monde Lavalite) où l'action marque les étapes d'une quête mystique de l'identité. Affrontant une force mystérieuse qui s'acharne à détruire toute vie intelligente dans l'univers, le héros du Masque vide fait penser au capitaine Achab défiant Moby Dick, la baleine blanche.
Critiques
     Farmer offre dans Le masque vide une vision de Dieu, d'Allah. C'est l'univers, le Plurivers. Il émaille son principe de réminiscences puisées dans la tradition musulmane. On les retrouve dans les noms des personnages, dans celui des vaisseaux, dans certains souvenirs et allusions métaphoriques.
     « Le Bolg les tue tous, sauf un ! » Ainsi débute le roman. Le Bolg, c'est l'anticorps de Dieu. Il détruit la vie dès que la science des peuples de l'univers atteint un niveau précis, celui de la propulsion alaraf qui permet un déplacement instantané d'une planète à une autre, d'un univers à un autre.
     Ramstan a volé la glyfa, la déesse des tenolts. Elle a une forme d'oeuf et pèse des tonnes. Elle lui parle, semble immortelle et quasiment omnisciente. Mais elle essaie en fait de le manipuler, tout comme les Vwoordha, ces trois créatures plus vieilles que la glyfa puisqu'elles l'ont créée. Ramstan a du caractère. Il jouera son jeu jusqu'au bout et tant pis s'il doit y laisser la vie. La Vie dépend de la réussite de son entreprise. Il se retrouve finalement seul pour combattre le Bolg.
     Les premières pages n'échappent pas à une confusion réelle. La lecture pesante du début, après quelques passages intéressants, réapparaît bien vite et c'est dommage.
     Cette histoire d'Univers-Dieu encore nourrisson et qui balbutie, de Plurivers qui meurt et renaît, Farmer l'a voulue trop ambitieuse. Les explications de Ramstan et des personnages qui personnifient le pouvoir (la glyfa et les Vwoordha) sont un tantinet longues et abstruses. De fait, l'intrigue fait parfois du surplace au profit du développement d'une théorie qui, si elle peut s'avérer passionnante pour un scientifique ou un croyant en quête d'une nouvelle religion, ne se révèle pas moins ennuyeuse.
     Ce roman est lourd. On dirait que Farmer a voulu pasticher Herbert. Ça n'est probablement pas le cas mais voilà un livre que je regrette d'avoir lu. Une vraie besogne...
     Peut-être m'objectera-t-on que je suis allergique à ce genre de Science-Fiction, à ce space-opera mystico-hard-scientifique, et que mon jugement est entaché de parti pris, que je ne peux donc pas le critiquer à sa juste valeur. Et peut-être aura-t-on raison.
     Mais la critique est subjective. J'accepte en conséquence la contradiction, je la devance même. Je n'ai pas du tout aimé Le masque vide. Tant pis pour moi.

Éric SANVOISIN
Première parution : 1/7/1987 dans Fiction 388
Mise en ligne le : 20/4/2003

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