Né en 1925 dans le Connecticut, il fut d'abord illustrateur avant de devenir écrivain. Aussi à l'aise dans le roman d'aventure que dans le genre parodique, il doit sa gloire au roman Make room, make roorn, d'où fut tiré le film Soleil vert. Le rat en acier inox est le premier volet d'une série d'aventures spatiales, policières et parodiques.
A bon chat, bon rat ! Et quand le rat — alias James diGriz, dit Jim l'Anguille, monte-en-l'air interplanétaire et roi de l'arnaque — est en inox, futé et embusqué derrière les lambris d'une société toute de béton armé, le chat a intérêt à ouvrir l'œil. Le chat, en l'occurrence, c'est Inskipp l'Intouchable, chef de la Brigade Spéciale. Âme en fer forgé, don d'ubiquité et pouvoirs extra-astro-cosmiques...
Entre les deux le tempo est parfait. Combat et complicité... Objectif : retrouver Angelina, cristalline et ardente créature qui vole d'une galaxie à l'autre. Angelina, capable de blouser tous les escrocs réunis et de plumer les planètes les unes après les autres...
Péripéties dans l'hyperespace, ambiance cryoglaciaire, courts-circuits célestes, convulsions passionnelles : une titanesque partie de bras de fer...
Catastrophe : « Titres SF » a acquis les droits de toute la série The stainless steel rat, morne et débile parodie de SF, vieille de vingt ans aux USA et déjà ringarde dès sa parution, sur laquelle aucun directeur de collection en France n'avait jamais voulu jeter les yeux. Il fallait oser. On a osé. « Titres SF » a osé ! Et voici donc Ratinox— transposition française du sobriquet du héros (« the stainless Steel rat » = le rat en acier inoxydable). Ledit héros est un aventurier-bandit des temps futurs, aux prises avec des tribulations qui se veulent (platement) humoristiques. Trois autres titres sont annoncés : Ratinox se venge, Ratinox sauve le monde et Ratinox engagé. Harry Harrison, auteur souvent estimable, a signé là les œuvres les plus médiocres de sa carrière. La collection « Titres SF » avait eu jusqu ici une certaine ambition sur le plan de la qualité, même si son niveau se situait nettement au-dessous de celui de « Présence du Futur ». La voici qui s ouvre aux raclures de fonds de tiroir. Il y a mieux à faire, et bien des choses plus intéressantes à puiser dans la production américaine récente. « Manque d'imagination » et « essoufflement » sont décidément les deux mamelles de l'édition de SF française à l'heure actuelle (puisque même au sommet on voit piétiner sur leurs valeurs acquises et tourner en rond « Dimensions SF » et « Ailleurs et Demain »).