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Territoires

Stephen KING & Peter STRAUB

Titre original : Black House, 2001   ISFDB
Cycle : Le Talisman des territoires  vol. 2

Traduction de Bernard COHEN
Illustration de Claude LIEBER

FRANCE LOISIRS (Paris, France)
Dépôt légal : juillet 2003
Roman, 562 pages, catégorie / prix : nd
ISBN : 2-7441-6561-1
Genre : Fantastique


Quatrième de couverture
Au sommet de leur art, Stephen King et Peter Straub retrouvent ici leur héros et le même monde : l'univers fantastique des Territoires, à la frontière du réel et de l'irréel.
Ce monde, c'est celui de Talisman, dont le héros avait alors douze ans. Il est maintenant un adulte, chevalier amoureux prêt à sacrifier sa vie pour sauver un enfant. Dans ce suspense d'une efficacité rare, distillé scène après scène, il nous transporte par-delà la frontière qui sépare une Amérique hyperréaliste et souvent sordide de l'univers fantastique des Territoires, peuplé de monstres dévorants, mais aussi de créatures fascinantes et féeriques.

Auteur de plus de quarante romans, tous des best-sellers mondiaux, traduits dans 32 langues, et dont la plupart ont été portés à l'écran, Stephen King n'a pas son pareil pour dresser un tableau réaliste et terrifiant de l'Amérique d'aujourd'hui, rehaussé par les irruptions d'un fantastique ravageur. Ses grands romans, Carrie, Christine, Misery, Dreamcatcher..., font de lui le maître moderne de l'horreur.

Peter Straub est également un des grands romanciers du fantastique contemporain. Il est l'auteur de quatorze romans récompensés par de nombreux prix littéraires. Ghost Story fait partie des best-sellers incontestés du genre.

French Landing, paisible bourgade du Wisconsin, est terrorisée par un meurtrier cannibale qui enlève les enfants.
Face au mal absolu, le chef de la police locale fait appel à son ami, un ancien flic d'Hollywood, Jack Sawyer. Son enquête le conduit jusqu'à une étrange maison noire, demeure au bout d'un sentier perdu dans les bois. Les murs de la maison sont bizzarement flous : un bourdonnement indéfinissable l'entoure. Cet endroit réveille dans la mémoire de Jack les échos étranges d'un monde parallèle qu'il lui semble avoir déjà visité...
Critiques des autres éditions ou de la série
Edition Robert LAFFONT, (2003)

     ...suite de la critique de Talisman...

     Dix-huit ans plus tard sort Territoires, une nouvelle collaboration. Certes une surprise lors de l'annonce du projet, mais la relecture de la conclusion (empruntée à Mark Twain) de Talisman nous laissait espérer — un jour ou jamais — une nouvelle aventure de Jack Sawyer. Une fois de plus, King et Straub nous roulent dans la farine : au lieu d'une nouvelle œuvre de fantasy, ils nous donnent un véritable roman d'horreur, sombre et torturé, où la fantasy n'est plus forcément de mise sinon lors des incursions de Jack dans les Territoires.
     Vingt ans ont passé depuis le retour du jeune Jack. C'est aujourd'hui un homme riche et usé qui a tout oublié au presque de ses aventures de jeunesse. Ancien policier volontairement à la retraite, il goûte le repos à French Landing, une petite ville où sévit le Pêcheur, un serial killer cannibale qui s'attaque aux enfants. Le shérif local a déjà travaillé sur une affaire de psychopathe avec Jack et lui demande donc son aide. Après avoir refusé, Sawyer voit peu à peu déraper la réalité, assiste à d'étranges événements déstabilisants, et rêve des Territoires où quelque chose de terrible est en train de se produire. C'est en partant à la recherche de l'enfant d'une jeune mère internée que Jack va de nouveau pénétrer dans les Territoires, tomber amoureux et affronter le terrible Roi Écarlate et ses hordes.
     Territoires est un roman étrange à plus d'un titre. Outre le parti-pris d'une longue exposition de cent pages racontées à la première personne du pluriel, un procédé curieux et assez agaçant, le roman souffre d'avoir été construit en deux parties très distinctes : un thriller horrifique classique (quoique très noir) et une fantasy noire reliée à l'œuvre de King la plus surprenante et toujours inachevée : La Tour Sombre. Alors oui, le talent des auteurs est indéniable mais la construction bancale et les procédés narratifs assez artificiels sont tout aussi évidents. Le lecteur découvre très vite qui se cache derrière le Pêcheur, se surprend à s'ennuyer lors d'une mise en place de décors assez poussive et se heurte à un obstacle de taille : la complexité et quelquefois l'hermétisme de cette cosmogonie kinguienne qu'est l'univers de la Tour Sombre. Le lecteur assidu et accroc, lui, se régalera. Mais les autres... Néanmoins il convient de mettre en avant la réelle épaisseur des personnages, le sens de la progression vers les failles du réel et un final tout à fait inattendu et réussi. Peut-être convient-il d'attendre un peu pour relire ce roman, car il mérite une relecture, mais la première impression reste mitigée pour un amoureux de l'œuvre de King et certainement plus contrastée pour un lecteur lambda.

Daniel CONRAD
Première parution : 1/2/2003
dans Asphodale 2
Mise en ligne le : 1/10/2004

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