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Rhapsody - première partie

Elizabeth HAYDON

Titre original : Rhapsody: Child of Blood, 1999
Première parution : Tor, 1999 (roman coupé en deux pour l'édition française)
Cycle : La Symphonie des siècles (découpage annexe)

Traduction de Marie de PRÉMONVILLE
Illustration de Benjamin CARRÉ

PYGMALION (Paris, France)
Dépôt légal : avril 2006
Première édition
Partie de roman, 384 pages, catégorie / prix : 21,50 €
ISBN : 2-7564-0024-6
Genre : Fantasy



Quatrième de couverture
     Qui sont ces deux hommes en qui Rhapsody, la jeune Barde, a dû placer à la hâte sa confiance et ses espoirs ? Certes, ces deux-là lui ont offert une aide précieuse au moment où les sbires de Michael, baron de la pègre locale, s'apprêtaient à mettre la main sur elle à des fins... récréatives. Mais une fois le danger passé, la jeune femme s'interroge : Grunthor, le géant Firbolg, et Achmed le Serpent, ombre parmi les ombres, eux-mêmes traqués par des ennemis autrement plus inquiétants, ne risquent-ils pas d'être encore plus redoutables ?
     Trop tard : dans leur fuite le long des racines de l'Arbre-Monde jusqu'aux entrailles de la Terre, tous trois doivent s'apprivoiser et, pour survivre, utiliser au mieux les talents de chacun, même les plus inattendus. Car qui peut deviner ce que cachent les dons musicaux de Rhapsody, capable, par ses chants, de guérir, de se camoufler et même de changer la nature de la réalité ?

     Œuvre sensible au souffle épique affirmé, Rhapsody ouvre l'une des plus grandes sagas de fantasy contemporaine, La symphonie des siècles, d'ores et déjà appelée à rejoindre les rayons de la bibliothèque idéale, quelque part entre Terry Goodkind, Robert Jordan et Robin Hobb.

     Herboriste, harpiste et chanteuse accomplie, Elizabeth Haydon vit sur la côte est des Etats-Unis. Quand, en 1999, elle rédige Rhapsody, son premier texte de fantasy, personne ne peut se douter qu'il deviendra dans le monde anglo-saxon un best-seller unanimement salué par la presse à la fois spécialisée et généraliste.
Critiques
     Rhapsody, ancienne prostituée, a décidé de changer de branche socioprofessionnelle et de devenir baptistrelle, une sorte de magicienne chanteuse lyrique. Alors qu'elle progresse sur cette voie difficile, Michael, un de ses anciens clients, la fait mander. Refusant de retomber dans la prostitution et surtout dans les bras de Michael, chef de la pègre d'Easton, Rhapsody prend la fuite et rencontre à cette occasion Achmed le Serpent et le géant Grunthor. Poursuivis par les hommes de Michael, l'étonnant trio prend la route de l'Arbre-Monde, grâce aux racines duquel ils vont pouvoir s'échapper une fois pour toutes de l'île perdue de Serendair. Au contact de ces deux étranges compagnons de route, Rhapsody va peu à peu comprendre que ceux-ci fuient le Shing, un ennemi pour le moins énigmatique, peut-être le plus dangereux qui soit...

     Depuis vingt ans maintenant, les éditions Pygmalion publient de la fantasy ; du très bon (Kay, Martin, Hobb), du pas bon (Bradley), et du « sans intérêt » (Coe, Flewelling). Rhapsody appartient clairement à la troisième catégorie. S'il fallait sauver quelque chose de ce premier roman pataud, de cette (inter)minable fuite souterraine et « racinaire », ce seraient les personnages d'Achmed le Serpent, ambigu, difforme et fascinant, et de Grunthor, sympathique ogre au goûteux sens de l'humour. Pour le reste, entre deux morceaux de bravoure plutôt bien menés, mais trop rares, tout est atroce ou raté :

     1/ L'histoire, simpliste, maladroite, qui ferait passer le scénario de La Quête de l'Oiseau du temps pour Guerre et Paix.
     2/ Le rythme, asthmatique en phase terminale.
     3/ La construction, qui se pose là dans le registre du ni fait ni à faire, avec son prologue de soixante ( !) pages que l'on résumera par : « Gwydion, projeté sept siècles dans le passé, rencontre Emily un soir de bal champêtre. Tous deux âgés de quatorze ans ont le coup de foudre et finissent par jouer à saucisse dure dans pucelle pas farouche, même si c'est pas bien avant le mariage. » Trois pages auraient suffi, et encore, je suis d'humeur généreuse.
     4/ Le monde décrit n'a rien à voir avec le Moyen-âge, ni de près ni de loin. Comme tant d'autres, Elizabeth Haydon veut faire de la fantasy médiéval(isant)e sans avoir la moindre idée de ce qu'était le monde médiéval occidental. Son manque patent de culture historique est tout simplement insupportable, d'autant plus qu'il nuit ici à la cohérence du récit.
     5/ Sans oublier la traduction, qui va du potable au totalement scandaleux, à tel point qu'on se demande si quelqu'un l'a relue.

     En ces temps de surabondance en fantasy, sincèrement, je ne vois AUCUNE raison de conseiller ce livre, premier d'une longue série. On préféra donc chez Pygmalion les trois séries suivantes : « La Tapisserie de Fionavar » (trois volumes), « Le Trône de fer » (dix volumes à ce jour, et ce n'est pas encore fini), « L'Assassin royal » (treize volumes à ce jour, et ça continue) ; trois excellents cycles réédités en poche aux éditions J'ai Lu.

CID VICIOUS
Première parution : 1/10/2006 dans Bifrost 44
Mise en ligne le : 14/3/2008


     Ouverture : Meridion manipule les êtres et le temps. Il projette Gwydion à travers les millénaires, jusqu'à lui faire rencontrer Emily.
     Première partie : Rhapsody est une jeune Barde qui s'attire de nombreux ennuis, notamment des démêlés avec Michael, le très redouté baron de la pègre. Alors qu'elle fuit, sa route croise celle de deux personnages : le mystérieux Frère et Grunthor, un géant Firbolg. Comme elle ignore l'étendue de son pouvoir sur les sons, elle donne accidentellement un nom au Frère : il sera Achmed le Serpent. Parce qu'il a été « renommé », il est aussi transformé et libéré de la servitude dans laquelle il se trouvait. Ces trois personnages vont faire route ensemble et s'enfoncer dans les entrailles de la Terre, en suivant les racines de l'Arbre-Monde. Ce qu'ils vivront les marquera à jamais.

     Quoique le changement abrupt de personnage après l'Ouverture soit une frustration, et qu'on ne comprenne pas le rapport entre l'Ouverture et la suite, Rhapsody est un roman très prenant et marquant. Plus que les descriptions un peu longues des tunnels qui traversent la Terre, c'est le jeu des relations interpersonnelles qu'on garde en mémoire, l'évolution des opinions, des sentiments, l'abandon des préjugés. C'est somme toute la transposition de toute évolution humaine, même si les personnages ne sont pas tout à fait humains. On regrettera quelques passages abscons qui nuisent au rythme du récit, mais les éclaircissements devraient arriver avec la livraison de la seconde moitié du roman original, prévue pour le mois de septembre.

Lucie CHENU
Première parution : 7/8/2006 nooSFere

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