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La Cité Nymphale

Stéphane BEAUVERGER

Cycle : Chromozone  vol. 3


Illustration de Corinne BILLON
Illustrations intérieures de Corinne BILLON

La VOLTE (Clamart, France)
Dépôt légal : octobre 2006, Achevé d'imprimer : août 2006
Première édition
Roman, 288 pages, catégorie / prix : 24 €
ISBN : 2-9522217-7-4
Format : 17,0 x 23,0 cm
Genre : Science-Fiction

Bande originale du livre par Hint.


Ressources externes sur cette œuvre : quarante-deux.org
Ressources externes sur cette édition de l'œuvre : quarante-deux.org quarante-deux.org

Quatrième de couverture
Le monde est devenu
trop silencieux.
 
[texte du rabat de couverture]

Le Chromozone avait d'abord détruit les infrastructures. Puis l'impensable était arrivé. De virus électronique, le Chromozone était devenu biologique. Jusqu'à rendre furieux les infectés, activant leurs pulsions les plus violentes.
Aujourd'hui, le monde s'est réveillé du cauchemar. Avec une sacrée gueule de bois. Et toujours sous la menace d'une contamination.
Deux villes renaissent et s'organisent. La Parispapauté héberge Cendre, le Sauveur, accueille les repentants et les aide à mourir en individus libres. Brest tente de son côté de rebâtir une cité marchande paisible, sous la protection des Keltiks. Ces deux îlots de paix semblent bien précaires face à l'expansion noctivore, elle qui se présente comme l'avenir de l'humanité, elle qui a su transcender la sauvagerie du virus pour devenir un gigantesque organisme collectif. Seuls ceux de Derb Ghallef, à l'abri des regards, sont en mesure de rivaliser  technologiquement avec les noctivores. Encore faudrait-il connaître les desseins et les atouts de chaque partie en présence.
Tout est en place pour un affrontement inévitable, alors qu'un tueur fait route vers une cible inconnue. Cet équilibre factice ne peut que basculer car
 
               Le monde est devenu trop silencieux 
 
Le destin vient à grands pas à la rencontre de Cendre le jeune mutant, Lucie, son amante et protectrice, Justine la meneuse allumée des Keltiks, Gemini lancé par-delà l'Ocean à la recherche de la créatrice du Chromozone.
La Cité nymphale est un roman d'initiation postchaotique, un laboratoire économique expérimental et un manuel de survie en milieu hostile. L'univers musical de Hint, dur et planant, et les images de Corinne Billon, organiques, épousent les rythmes de l'écriture de Stéphane Beauverger qui clôt ici le triptyque du virus. Sa façon à lui de raconter le monde en trois étapes : destruction, reconstruction, explosion.
 
Si le roman Les Noctivores 
se situe à Chromozone + 8 ans,
La Cité nymphale est Les Noctivores + 8 :
trois romans à l'imaginaire noir et acéré,
qui peuvent se lire indépendamment.
 
[texte du rabat de quatrième de couverture]

Stéphane Beauverger n'est pas misanthrope, dit-il, en revanche ses questions adressées à l'humanité dérangent. Ce qu'il met en scène surprend, corrode et déboussole, créant une anticipation grinçante et sans pitié.
Il est né en 1969 du côté de Morlaix. Alors : Bretagne, terre de contrastes et de conteurs ? Après avoir fait ses armes dans la presse et l'industrie du jeu, il se consacre aujourd'hui à la littérature et à la Bande dessinée.
 
L'album de Hint, inspiré de l'univers de Stéphane Beauverger, constitue un événement en soi : huit ans qu'Arnaud et Hervé n'avaient pas pressé une galette ensemble. Hint est-il un groupe de musique industrielle, hardcore ou jazz ? Inclassable, Hint est en tout cas devenu un groupe de référence, avec trois albums très recherchés. C'est tout simplement le groupe fétiche de Stéphane Beauverger, et pour cause, leur musique et son écriture se ressemblent et s'assemblent : hybridesviolentes, là où on ne les attend pas. Ce qu'il fallait  pour prolonger l'impact du roman.
 
Corinne Billon illustré certains passages, à sa manière, comme un phénomène de persistance rétinienne, amplificatrice des échos de notre lecture. 
Critiques
     Seize ans après la fin du monde (Chromozone, critique dans Bifrost n°40), huit ans après les événements narrés dans Les Noctivores (critique dans Bifrost n°41), nous voici revenus dans l'univers de Stéphane Beauverger, pour le troisième volume de son cycle « Chromozone ». Un volume final, du moins annoncé comme tel, où on prend les mêmes (enfin, du moins, ceux qui ont survécu aux volumes précédents) pour suivre les rivières furieuses de leurs existences qui se croisent et se recroisent entre injures, mépris et fusillades : Cendre et Lucie vivent et baisent à Paris, sous la protection du pape Michel ; à Brest, Richard Troadec essaye de faire revivre la grande cité bretonne, d'en faire une nouvelle cité marchande ; plus loin, peut-être de l'autre côté de l'océan, Gémini cherche Laurie Deane, la mère du chromozone ; en Europe, mais aussi autour de Brest et de Paris, les Noctivores de Peter Lerner avancent et menacent. Et puis voilà que le Roméo réapparaît pour se mettre sous la protection du pape Michel, il a un message, il a des secrets... On va tenter de l'assassiner.

     Si on en croit le premier rabat de l'ouvrage, « La Cité nymphale est un roman d'initiation post-chaotique, un laboratoire économique expérimental et un manuel de survie en milieu hostile ». Diantre ! Rien que ça. A peu de choses près, on croirait l'argument écrit par le Maurice G. Dantec des Théâtre des Opérations 1 à 3. A mon humble avis, La Cité nymphale est plutôt le troisième volet d'une très intéressante trilogie de fiction spéculative française. Un troisième volet qui boucle la boucle (en quelque sorte), mais qui ne répond pas à toutes les questions que l'on est en droit de se poser sur Peter Lerner, Laurie Dean et les autres. Un opus assez mou des genoux (même s'il y a deux ou trois passages très réussis) qui souffre aussi de certaines envolées stylistiques, pour le moins pénibles.

     Avis mitigé, donc, mais il faut dire que Les Noctivores m'avait scotché... Sans doute manque-t-il quelque chose à cette Cité nymphale : un tremblement de terre, l'éruption du Vésuve, un concert gigantesque et spontané. Un final comme dans un opéra. Un coda. A la place, l'auteur offre une larme d'espoir et un discours ; sans aller jusqu'à dire que ce dernier relève de la philo pour les nuls à la Matrix, on est bien loin de Martin Heidegger ou même de Friedrich Nietzsche.

     Stéphane Beauverger a du talent, des choses à dire, de vrais personnages, une énorme ambition autant stylistique que narrative ; il lui manque encore un peu d'économie dans l'écriture pour se hisser au niveau de son père en littérature : John Brunner.

     Pour finir, on notera que l'ouvrage est vendu avec un CD de Hint (groupe présenté comme industriel, hardcore et jazz), CD qui fait office de bande originale du livre ; l'éditeur ne nous ayant pas fourni la galette, on se contentera, ici, de rendre compte de son existence.

Thomas DAY (site web)
Première parution : 1/4/2007 dans Bifrost 46
Mise en ligne le : 4/9/2008

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