Le monde est devenu
trop silencieux.
[texte du rabat de couverture]
Le Chromozone avait d'abord détruit les infrastructures. Puis l'impensable était arrivé. De virus électronique, le Chromozone était devenu biologique. Jusqu'à rendre furieux les infectés, activant leurs pulsions les plus violentes.
Aujourd'hui, le monde s'est réveillé du cauchemar. Avec une sacrée gueule de bois. Et toujours sous la menace d'une contamination.
Deux villes renaissent et s'organisent. La Parispapauté héberge Cendre, le Sauveur, accueille les repentants et les aide à mourir en individus libres. Brest tente de son côté de rebâtir une cité marchande paisible, sous la protection des Keltiks. Ces deux îlots de paix semblent bien précaires face à l'expansion noctivore, elle qui se présente comme l'avenir de l'humanité, elle qui a su transcender la sauvagerie du virus pour devenir un gigantesque organisme collectif. Seuls ceux de Derb Ghallef, à l'abri des regards, sont en mesure de rivaliser technologiquement avec les noctivores. Encore faudrait-il connaître les desseins et les atouts de chaque partie en présence.
Tout est en place pour un affrontement inévitable, alors qu'un tueur fait route vers une cible inconnue. Cet équilibre factice ne peut que basculer car
Le monde est devenu trop silencieux
Le destin vient à grands pas à la rencontre de Cendre le jeune mutant, Lucie, son amante et protectrice, Justine la meneuse allumée des Keltiks, Gemini lancé par-delà l'Ocean à la recherche de la créatrice du Chromozone.
La Cité nymphale est un roman d'initiation postchaotique, un laboratoire économique expérimental et un manuel de survie en milieu hostile. L'univers musical de Hint, dur et planant, et les images de Corinne Billon, organiques, épousent les rythmes de l'écriture de Stéphane Beauverger qui clôt ici le triptyque du virus. Sa façon à lui de raconter le monde en trois étapes : destruction, reconstruction, explosion.
Si le roman Les Noctivores
se situe à Chromozone + 8 ans,
La Cité nymphale est Les Noctivores + 8 :
trois romans à l'imaginaire noir et acéré,
qui peuvent se lire indépendamment.
[texte du rabat de quatrième de couverture]
Stéphane Beauverger n'est pas misanthrope, dit-il, en revanche ses questions adressées à l'humanité dérangent. Ce qu'il met en scène surprend, corrode et déboussole, créant une anticipation grinçante et sans pitié.
Il est né en 1969 du côté de Morlaix. Alors : Bretagne, terre de contrastes et de conteurs ? Après avoir fait ses armes dans la presse et l'industrie du jeu, il se consacre aujourd'hui à la littérature et à la Bande dessinée.
L'album de Hint, inspiré de l'univers de Stéphane Beauverger, constitue un événement en soi : huit ans qu'Arnaud et Hervé n'avaient pas pressé une galette ensemble. Hint est-il un groupe de musique industrielle, hardcore ou jazz ? Inclassable, Hint est en tout cas devenu un groupe de référence, avec trois albums très recherchés. C'est tout simplement le groupe fétiche de Stéphane Beauverger, et pour cause, leur musique et son écriture se ressemblent et s'assemblent : hybrides, violentes, là où on ne les attend pas. Ce qu'il fallait pour prolonger l'impact du roman.
Corinne Billon illustré certains passages, à sa manière, comme un phénomène de persistance rétinienne, amplificatrice des échos de notre lecture.