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La Cité Nymphale

Stéphane BEAUVERGER

Cycle : Chromozone  vol. 3


Illustration de Corinne BILLON

GALLIMARD (Paris, France), coll. Folio SF précédent dans la collection n° 347 suivant dans la collection
Date de parution : 3 septembre 2009
Dépôt légal : septembre 2009, Achevé d'imprimer : 2 septembre 2009
Réédition
Roman, 432 pages, catégorie / prix : F9
ISBN : 978-2-07-035774-1
Format : 10,8 x 17,8 cm
Genre : Science-Fiction


Ressources externes sur cette œuvre : quarante-deux.org
Ressources externes sur cette édition de l'œuvre : quarante-deux.org

Quatrième de couverture
Le Chromozone a d'abord détruit les infrastructures. Puis l'impensable est arrivé : de virus électronique, le Chromozone est devenu biologique. Rendant fous les infectés, activant leurs pulsions les plus violentes. Le monde s'est réveillé du cauchemar avec une sacrée gueule de bois. Que reste-t-il à reconstruire ?
D'un côté, les noctivores, gigantesque organisme collectif ayant dompté le virus, rendu possible par la folie et le génie de Peter Lerner. De l'autre, la Parispapauté hébergeant Cendre, le Sauveur. Sa méthode est radicale : en éliminant le virus, il tue son hôte. Lucie, garde du corps et amante du jeune mutant, va embarquer pour une dernière épopée.
 
Confirmant le talent de Stéphane Beauverger, La cité nymphale conclut brillamment ce triptyque prophétique et cataclysmique entamé avec Chromozone et Les noctivores.
 
Né en 1969 en Bretagne, Stéphane Beauverger commence à écrire pour la presse régionale, le cinéma et l'industrie du jeu vidéo avant de publier son premier roman, Chromozone, qui fait de lui l'un des jeunes auteurs à suivre de la science-fiction française. Le déchronologue, son quatrième roman, très attendu, a paru en 2008 aux Editions La Volte.
Critiques des autres éditions ou de la série
Edition La VOLTE, (2007)

     Seize ans après la fin du monde (Chromozone, critique dans Bifrost n°40), huit ans après les événements narrés dans Les Noctivores (critique dans Bifrost n°41), nous voici revenus dans l'univers de Stéphane Beauverger, pour le troisième volume de son cycle « Chromozone ». Un volume final, du moins annoncé comme tel, où on prend les mêmes (enfin, du moins, ceux qui ont survécu aux volumes précédents) pour suivre les rivières furieuses de leurs existences qui se croisent et se recroisent entre injures, mépris et fusillades : Cendre et Lucie vivent et baisent à Paris, sous la protection du pape Michel ; à Brest, Richard Troadec essaye de faire revivre la grande cité bretonne, d'en faire une nouvelle cité marchande ; plus loin, peut-être de l'autre côté de l'océan, Gémini cherche Laurie Deane, la mère du chromozone ; en Europe, mais aussi autour de Brest et de Paris, les Noctivores de Peter Lerner avancent et menacent. Et puis voilà que le Roméo réapparaît pour se mettre sous la protection du pape Michel, il a un message, il a des secrets... On va tenter de l'assassiner.

     Si on en croit le premier rabat de l'ouvrage, « La Cité nymphale est un roman d'initiation post-chaotique, un laboratoire économique expérimental et un manuel de survie en milieu hostile ». Diantre ! Rien que ça. A peu de choses près, on croirait l'argument écrit par le Maurice G. Dantec des Théâtre des Opérations 1 à 3. A mon humble avis, La Cité nymphale est plutôt le troisième volet d'une très intéressante trilogie de fiction spéculative française. Un troisième volet qui boucle la boucle (en quelque sorte), mais qui ne répond pas à toutes les questions que l'on est en droit de se poser sur Peter Lerner, Laurie Dean et les autres. Un opus assez mou des genoux (même s'il y a deux ou trois passages très réussis) qui souffre aussi de certaines envolées stylistiques, pour le moins pénibles.

     Avis mitigé, donc, mais il faut dire que Les Noctivores m'avait scotché... Sans doute manque-t-il quelque chose à cette Cité nymphale : un tremblement de terre, l'éruption du Vésuve, un concert gigantesque et spontané. Un final comme dans un opéra. Un coda. A la place, l'auteur offre une larme d'espoir et un discours ; sans aller jusqu'à dire que ce dernier relève de la philo pour les nuls à la Matrix, on est bien loin de Martin Heidegger ou même de Friedrich Nietzsche.

     Stéphane Beauverger a du talent, des choses à dire, de vrais personnages, une énorme ambition autant stylistique que narrative ; il lui manque encore un peu d'économie dans l'écriture pour se hisser au niveau de son père en littérature : John Brunner.

     Pour finir, on notera que l'ouvrage est vendu avec un CD de Hint (groupe présenté comme industriel, hardcore et jazz), CD qui fait office de bande originale du livre ; l'éditeur ne nous ayant pas fourni la galette, on se contentera, ici, de rendre compte de son existence.

Thomas DAY (site web)
Première parution : 1/4/2007
dans Bifrost 46
Mise en ligne le : 4/9/2008

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