Quatre auteurs français + quatre auteurs étrangers vous invitent à parcourir de nouvelles contrées imaginaires

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     sans oublier

     et pour finir

     Après un numéro 75 tout sauf convaincant, voilà un numéro 76 catastrophique ; on s'aperçoit à mi-parcours que quand Catherine Dufour et Jérôme Noirez ne sont pas au sommaire, celui-ci ressemble aux eaux mortelles de la Bérézina. Des huit nouvelles au sommaire de ce numéro, on ne retiendra guère que « Les festivités de la fin du monde » de Pablo Dobrinin, intrigante, mais au final pleinement vaine ; « La controverse » d'Anne Lanièce, qui s'essaye sans résultat probant à une science-fiction humoristique à la Fredric Brown, désuète comme il se doit. Quant à notre sympathique collaborateur Sam Lermite, à force de vouloir « écrire » il se perd dans ce qu'il écrit et ennuie bien avant de réussir à susciter une autre émotion (vouloir « écrire » c'est bien, ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit, mais avant « d'écrire » il faut avoir des choses à raconter, sinon c'est un peu comme tirer au pistolet sans cartouche, les chances de toucher la cible sont nulles).

     La seconde partie de la revue (principalement consacrée à Hayao Miyazaki) laisse pantois, tant s'y agrègent la médiocrité et l'amateurisme en une chantilly impossible à digérer.

     Seul éclair jailli de cet infâme mortier (qui bouche 70 pages tout de même) : Philippe Caza qui s'exclame « Totoro ! Le plus beau film du monde ! »

     Lunatique c'est aussi des erreurs et donc des errata d'anthologie comme celui de la page 8 : « Dans Lunatique 75, page 108, suite à une erreur de manipulation lors de la composition, un paragraphe appartenant au texte de Jean le Clerc de la Herverie paru dans Lunatique 74 s'est malencontreusement retrouvé clore la nouvelle de Jonas Lenn. » (Est-ce que quelqu'un a des nouvelles récentes de Jonas Lenn, car quand on voit la qualité du texte de le Clerc de la Herverie, on est en droit de s'inquiéter un tantinet ?).

     Il y a quelques années, quand on voulait lire de très mauvaises nouvelles francophones, il suffisait d'ouvrir un Faeries (Nestiveqnen éditeur) et de piocher dedans, Lunatique a repris le flambeau.

     Hosanna, hosanna. Et en route pour la joie !