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Les Dômes de feu

David EDDINGS

Titre original : Domes of Fire, 1992
Première parution : HarperCollins, 1992   ISFDB
Cycle : Périls (La Trilogie des) vol. 1 

Traduction de Dominique HAAS
Illustration de Julien DELVAL

FRANCE LOISIRS (Paris, France), coll. Fantasy précédent dans la collection suivant dans la collection
Dépôt légal : juillet 2008
Réédition
Roman, 690 pages, catégorie / prix : nd
ISBN : 978-2-298-01106-7
Genre : Fantasy


Quatrième de couverture
J'avais un mauvais pressentiment... Il n'était question que de disettes, d'épidémies, de troubles. Et pire : les Trolls ont quitté leur foyer natal et envahi le nord de la Dalésie. Des guerriers reviennent d'entre les morts. Un nécromancien — homme ou dieu — ramène des armées du plus lointain passé, fouille dans le folklore et donne vie à des monstres redoutables : des vampires, des goules et même ceux-qui-brillent...
 
David Eddings est né aux États-Unis en 1931. Après une maîtrise d'art en 1961, il devient acheteur chez Boeing, puis professeur d'anglais en université. Il publie sa première nouvelle en 1973, avant de prendre un virage définitif vers la Fantasy avec Les Chants de la Belgariade.
Sa femme, Leigh Eddings, collabore avec lui depuis plus de 15 ans.
Critiques des autres éditions ou de la série
Edition POCKET, Science-Fiction / Fantasy (2000)

     Il arrive parfois de changer d'avis sur un auteur. Pour le meilleur ou pour le pire. Jusque-là, sans être une fan, j'avoue que je ne détestais pas David Eddings. Certes, il n'apportait pas au monde de la fantasy une originalité fantastique, mais il lui donnait une sorte d'enthousiasme rafraîchissant, de saveur juvénile, qui se ressentaient dans la simplicité reposante des personnages et dans leur humour rarement démenti. Bref, j'avais adoré la Belgariade et bien aimé la Mallorée. La Trilogie des Joyaux m'avait déjà laissée un peu perplexe : même si l'aspect politique s'y trouvait nettement plus développé, elle ressemblait un peu trop à un clone des deux cycles déjà cités. On y trouvait les mêmes sorcières dominatrices (Polgara / Séphrénia), même si la seconde n'appelait plus tout le monde « mon chou », mais « mon petit », la même princesse fantasque destinée à épouser le héros (Ce'Nedra / Ehlana), les mêmes dieux désireux d'en découdre et les mêmes faux-frères félons à abattre. Quant à l'humour, il était toujours là, mais le problème, c'est qu'il s'agissait toujours du même...

     La Trilogie des Périls renforce encore cette impression en reproduisant le schéma des deux séries qui se suivent et se ressemblent, comme la Belgariade et la Mallorée. Le problème, c'est qu'autant cela se justifiait dans ce cas, puisque le propre de l'opposition entre les deux prophéties était de se répéter tant que l'Accident n'aurait pas été réparé, autant cette fois cela semble gratuit. Eddings a même dû changer profondément le caractère d'un personnage de la Trilogie des Joyaux, tout en se donnant comme excuse qu'il cachait bien son jeu jusque-là, pour relancer la machine. A la limite, on ne voit pas pourquoi une troisième trilogie ne viendrait pas suivre la seconde, puis une quatrième, et ceci à l'infini. Voilà donc nos héros de nouveau partis pourfendre les méchants, dans un contexte de lutte entre les dieux et de troubles politiques. Ils échangent toujours les mêmes blagues éculées et se lancent des vannes dans les moments les plus insolites, au point que l'on peut se demander si eux-mêmes n'ont pas conscience que tout cela n'est pas vraiment sérieux et qu'il n'y a jamais eu de véritable danger.

     On pourrait rétorquer que c'est le cas dans toute l'héroïc fantasy : après tout, personne ne s'attend à ce que ce soient les méchants qui gagnent, ce qui rend les dénouements hautement prévisibles. Et que, dans ce contexte déjà connu, il vaut mieux mettre une certaine légèreté de ton. Certes. Mais il y a quand même des limites. On peut au moins tenter de donner aux personnages une profondeur psychologique supérieure au papier à cigarettes, de manière à les rendre un peu moins prévisibles. On peut s'arranger pour que les armes des méchants ne soient pas toujours des monstres ressuscités du passé, ou pour que le groupe de héros ne comporte pas, invariablement, un margoulin, un jeune naïf effrayé par la sexualité, un bigot indécrottable, une vieille sorcière qui ne fait pas son âge et une jeune femme délurée. On a un peu l'impression que David Eddings a trouvé la recette qui marche et qu'il nous la ressert jusqu'à épuisement.

     Eh bien, ça y est : l'épuisement est là. Sans doute aurais-je adoré ce cycle s'il avait été la première oeuvre d'Eddings à me tomber sous la main. Ou si j'étais une fan acharnée. Après tout, les personnages y sont attachants, le style facile à suivre, l'action présente à chaque page et les mots d'esprit plutôt drôles quand on les lit pour la première fois. Mais après quatorze ou quinze livres...

Nathalie LABROUSSE (lui écrire)
Première parution : 5/7/2000
nooSFere

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