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(Chambéry, France), coll. Perles d'Épice Dépôt légal : octobre 2012, Achevé d'imprimer : septembre 2012 Première édition Roman, 188 pages, catégorie / prix : 12 € ISBN : 978-2-917689-40-0 Format : 12,9 x 17,9 cm✅ Genre : Fantasy
On dit qu’il pouvait, par son chant, charmer les animaux et les arbres, sa voix fit chavirer les sirènes elles-mêmes. Mais son cœur appartenait à Eurydice, et lorsque la mort vint la lui ravir, Orphée se présenta aux portes des enfers, armé de sa seule lyre, afin de reprendre à Hadès l’âme de sa bien-aimée.
Robert Silverberg est l’un des derniers maîtres de la science-fiction américaine. Mais c’est dans la veine de Gilgamesh, Roi d’Ourouk que l’auteur des Monades Urbaines et du Cycle de Majipoor revient pour cette réécriture épique du mythe d’Orphée. Un roman inédit qui est un véritable événement.
Les éditions ActuSF poursuivent leur travail autour de Robert Silverberg : après Les Vestiges de l'automne et Hanosz Prime s'en va sur Terre, voici Le Dernier Chant d'Orphée, troisième(court)volumedu maîtreàleuractif.Unenovellainédite,qui est par ailleurs le dernier long texte en date de l'auteur (la VO date de 2010). Le titre est sans ambiguïté sur le contenu : on a là affaire à la légende du chantre grec, dans la lignée mythologique entamée par Gilgamesh, roi d'Ourouk. Et il sera à nouveau question de voyage, de mort et du mythe : un condensé de Silverberg.
L'histoire, qui ne la connaît déjà ? Orphée lui-mêmelaconnaîtaussi :pourlui,vivant dans un éternel retour nietzschéen, passé et futur ne font qu'un. Sous une forme incantatoire, l'aède raconte avec lucidité l'histoire desavieàsonfilsMusée :sarencontre avec Apollon et son initiation à la lyre et aux mystèresdel'universauprèsdudieu,la (tropcourte)idylleavecEurydice,ladescenteauxEnfersquis'ensuitpouramadouer Hadès, l'exil en Egypte, puis l'expédition avec les Argonautes, et la fin sanglante du poète auprès des furieuses Bacchantes, quirefusentdecomprendrequ'Apollonet Dionysos sont deux faces de la même réalité.
Ce Dernier Chant d'Orphée nejetteaucunéclairagenouveau sur la vie de l'aède grec, maisl'amateuréclairépourra s'amuseràdécelerlesdifférences(mineures)entrelalégende et la réécriture qu'en fait Silverberg. Toutefois, tant qu'à lireuntexteinéditdel'auteur, on aurait préféré une relecture plus originale du mythe. Pas de quoi bouder son plaisir cependant : la novella est d'une lecture agréable, prouvant que son auteurn'arienperdudeson talent,etestrehausséed'une courtemaisintéressanteintroductionde Pierre-Paul Durastanti ainsi que d'une interview menée par Eric Holstein, ce qui permettradenousrassurersurcepoint : Le Dernier Chant d'Orphée n'est en rien « Le Dernier Texte de Silverbob ». Ouf !