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La Machine à tuer

Jack VANCE

Titre original : The Killing Machine, 1964
Première parution : Berkley Medallion, 1964   ISFDB
Cycle : L'Aire Gaïane - la Geste des Princes-Démons  vol. 2 

Traduction de Guy ABADIA
Illustration de Wojtek SIUDMAK

POCKET (Paris, France), coll. Science-Fiction / Fantasy précédent dans la collection n° 5080 suivant dans la collection
Dépôt légal : novembre 1983
Retirage
Roman, 224 pages, catégorie / prix : 3
ISBN : 2-266-00878-1
Genre : Science-Fiction

Autres éditions
   LIVRE DE POCHE, 2004, 2012
   in La Geste des princes démons - Intégrale, 2018
   OPTA, 1969
   POCKET, 1980, 1987, 1989, 1990, 1993

Quatrième de couverture
Théorie et Pratique de la terreur, tel était le titre de l'oeuvre littéraire de Kokor Hekkus. « C'est une erreur que de considérer la peur de la mort comme la forme de terreur la plus extrême », y lisait-on. Mais Kirth Gersen, lui, savait bien que l'idée de sa propre mort ne cessait de hanter Kokor Hekkus, le Prince-Démon qu'il avait juré de châtier, Kokor Hekkus qui, pour ses plaisirs cruels, s'était fait construire une incroyable et monstrueuse machine...

Jack Vance est né en 1916. Après le succès de son premier roman, The dying earth, publié en 1950, il aborde avec une égale maîtrise l'heroïc fantasy et le space opera, où son imagination baroque, son sens du dépaysement et de l'épopée se donnent libre cours. Au premier de ces deux genres appartiennent Les Maîtres des Dragons (1962) et le cycle de Cugel l'Astucieux (1965-1966). Le second est illustré notamment par La Planète géante (1957), le cycle de Kirth Gerson (Le Prince des Étoiles, la Machine à tuer, le Palais de l'Amour) et celui de Tschaï.
Critiques des autres éditions ou de la série
Edition LIVRE DE POCHE, SF (2ème série, 1987-) (2004)

     La « Machine à tuer », c'est Kokor Hekkus, le deuxième des cinq redoutables Princes-Démons, ces pirates galactiques dont le justicier Kirth Gersen a juré la perte. Kokor Hekkus est un tortionnaire sanguinaire, fanatique des mécanismes complexes qui lui ont valu son surnom. Comme lors du premier épisode de ses aventures, Le Prince des étoiles, Gersen n'a à sa disposition que quelques indices plutôt maigres pour retrouver la trace du criminel ; parmi ceux-ci, la gigantesque campagne de kidnappings orchestrée par Kokor Hekkus parmi les plus riches familles de l'Œcumène (terme qui désigne, par opposition à l'Au-delà, les planètes habitées soumises à une certaine forme de centralisation et d'état de droit). Gersen poursuit donc son œuvre de vengeance en se lançant dans une traque déterminée qui va le mener de planète en planète, et le confronter à de redoutables adversaires et des périls sans cesse renouvelés.

     Dans ce second volume, l'histoire commencée avec Le Prince des étoiles trouve un prolongement naturel. Notre héros, Kirth Gersen, est toujours aussi efficace, et sa marche vers le but qu'il s'est fixé ne peut se comparer qu'à une ligne droite, franche et résolue. Certes, ça et là, un obstacle inattendu vient ralentir sa progression. Mais Gersen sait où il va, et il y va directement. Soyons honnête : dans les premiers chapitres de la saga, il peut sembler assez horripilant que Gersen ne soit jamais pris en défaut de ruse, d'habileté, de force physique, de flegme ou de sens de la répartie. Mais ce sentiment s'estompe un peu au fur et à mesure que l'on avance dans le récit ; de systématique, l'infaillibilité du héros tend à devenir axiomatique, tout comme elle l'est d'ailleurs dans la plupart des épopées — et puis rien n'indique que Gersen ne connaîtra pas, un jour ou l'autre, un moment de faiblesse. Et il faudra être là pour le voir.
     Jack Vance s'amuse visiblement toujours autant à décrire des mondes et des modèles sociaux excentriques ; comme dans le premier volume, chaque chapitre s'ouvre par un extrait imaginaire d'ouvrage théorique, de magazine, de discours, etc. Souvent, la chose est plaisante : Vance parodie ainsi le style pompeux ou superficiel des supports en question ; les patronymes de certains des auteurs prétendument cités (Frerb Hankbert, A.N. der Poulson, etc.) sonneront même familièrement à l'oreille des amateurs de contrepèteries vaseuses. Le récit lui-même s'enrichit de quelques trouvailles amusantes, telles que l'entreprise Interéchanges. Cette respectable société offre ses services de tiers de confiance dans toutes les affaires d'enlèvement (contre une commission raisonnable sur les rançons), et a acquis une telle réputation de probité que ses employés traiteront avec une hauteur non dissimulée tout rançonné ayant la mauvaise grâce de cracher au bassinet en rouspétant.

     Récit d'aventures plaisant et sans prétention, La Geste des princes-démons double le cap du deuxième volume sans avoir créé de réelle lassitude. Ne nous emballons pas : il reste encore à Kirth Gersen plus de la moitié de sa besogne à accomplir. Gageons que Jack Vance sache renouveler ses intrigues comme il le fait de ses décors.

Julien RAYMOND (lui écrire)
Première parution : 12/6/2004
nooSFere

Critique de la série par Sylvie BURIGANA
Cité dans les Conseils de lecture / Bibliothèque idéale des oeuvres suivantes
Jacques Goimard & Claude Aziza : Encyclopédie de poche de la SF (liste parue en 1986)  pour la série : L'Aire Gaïane - la Geste des Princes-Démons
Jean-Bernard Oms : Top 100 Carnage Mondain (liste parue en 1989)  pour la série : L'Aire Gaïane - la Geste des Princes-Démons

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