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La Cité des miroirs

Justin CRONIN

Titre original : The City of Mirrors, 2016   ISFDB
Cycle : Le Passage  vol. 3

Traduction de Dominique HAAS

POCKET (Paris, France), coll. Littérature - Best précédent dans la collection n° 15354 suivant dans la collection
Dépôt légal : mars 2018
Réédition
Roman, 1088 pages, catégorie / prix : 11,50 €
ISBN : 978-2-266-21859-7
Format : 11,0 x 18,0 cm
Genre : Science-Fiction


Quatrième de couverture
Un siècle après l'apparition en Amérique du Nord d'un virus qui a décimé la population, la vie semble reprendre ses droits. Quelques poches de population ont réussi à éliminer les Douze, qui avaient propagé le mal. Les survivants sortent de derrière leurs hauts murs et osent désormais rêver d'un futur meilleur.
Mais loin d'eux, dans une métropole à l'agonie, le Zéro attend. Celui qui engendra les Douze et initia la fin du monde se consume de haine, ivre de vengeance.
Seule pourrait l'apaiser la mort d'Amy – le dernier espoir de l'Humanité – qui a grandi pour se dresser contre lui.
Une ultime fois, la lumière et l'ombre vont s'affronter. Amy et ses amis iront au-devant de leur destin.

« Justin Cronin, le nouveau King. » Le Parisien
Critiques des autres éditions ou de la série
Edition Robert LAFFONT, (2017)

     Une aventure éditoriale d’une dizaine d’années (entre le déclic initial lors d’une balade avec sa gamine de huit ans – «  papa, tu peux me raconter une histoire où une petite fille sauve le monde ?  » – et la publication de l’ultime volet de la trilogie…) ponctuée d’un cancer entre les tomes 2 et 3, une saga littéraire de près de 2 500 pages en grand format, soit 900 000 mots, publiée dans plus de trente pays et près de quatre millions de dollars encaissés (pour les seules ventes des bouquins – sachant que les droits ont en outre été acquis par la Fox)… Contrat rempli, en somme, pour Justin Cronin, auteur exigeant, littéraire, qui, après deux livres mainstream non dénués de qualités mais aux ventes confidentielles (Huit saisons, un recueil de nouvelles, prix Pen-Hemingway tout de même, et le roman Quand revient l’été, tous deux traduits au Mercure de France), ambitionnait le jackpot avec la trilogie du «  Passage » et une bascule vers la littérature de genres et ses codes…

     Un sacré pari, quand même. Parce qu’en pleine folie «  Twilight » et bit-lit’, avec un pitch se résumant à : « Futur proche ; l’humanité a été balayée par un virus ultra virulent transformant tout ceux qu’il contamine en vampires zombies dotés d’une force hors normes ; les rares survivants se terrent derrières les murs de villes forteresses », sincèrement, faut être sûr de son coup pour ne pas se faire taxer d’opportunisme patenté. Sûr de son coup, et doté d’un talent sans faille doublé d’une ambition à l’avenant. Rien que sur le papier, le projet donne le vertige : une quarantaine de personnages ; une action principale qui court sur trois générations et tout un continent ; une sous-intrigue qui, elle, promet de nous balader sur un millénaire. Rien que ça. D’ailleurs, Cronin n’y va pas avec le dos de la cuillère : « Avec La Cité des miroirs, c’est un peu comme si j’avais écrit le troisième Testament. » Tout simplement. Et le pire, c’est que c’est vrai. La trilogie du « Passage », c’est pas compliqué, c’est le Stephen King du Fléau qui aurait boulotté le Dan Simmons de L’Échiquier du mal. Sauf qu’une fois qu’on a dit ça, on a rien dit ou presque. Rien dit de l’exceptionnelle densité de l’ensemble, de la redoutable humanité, la sidérante épaisseur des personnages qui traversent cette saga colossale, de son caractère digressif, réaliste, voire naturaliste, de sa richesse thématique, de sa dimension éminemment addictive, de l’implacable mécanique littéraire traversant ces milliers de pages. Cronin nous raconte son Apocalypse et sa Genèse mêlées. Et ça ne marche pas : ça court ! Un tour de force imparable, clairement, dont le premier opus a déjà rencontré pas loin d’une centaine de milliers de lecteurs en France, ce qui n’a rien d’étonnant.

     On réservera tout spécialement cette « expérience » aux lecteurs cœur d’artichaut, ceux qui chialent à chaque fois qu’ils tombent sur La Route de Madison, qui vibrent d’empathie pour la chair, le sang et les larmes, les destins hors normes aussi bien que le caractère proprement merveilleux d’un quotidien fait d’une succession de petits riens, la transcendance viscérale d’un paysage âpre et brutal, l’amour comme début et fin de tout, l’amour, oui, qui s’avère in fine le sujet véritable de ce montre de papier. Mais attention tout de même. Que les purs cérébraux se méfient : dans le registre de l’émotion viscérale, la trilogie du « Passage » relève du chef-d’œuvre, et ses coups de boutoirs pourraient bien les faire plonger à leur tour… Ébouriffant.

ORG
Première parution : 1/10/2017
Bifrost 88
Mise en ligne le : 6/3/2023

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