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L'Étoile des Baux

Jean SEVERIN

Première parution : Paris, France : Robert Laffont, 1966

Illustration de (non mentionné)

Robert LAFFONT (Paris, France), coll. Plein vent précédent dans la collection n° 115
Dépôt légal : 1er semestre 1976, Achevé d'imprimer : 17 février 1976
Roman, 224 pages, catégorie / prix : nd
ISBN : néant
Format : 13,0 x 20,9 cm
Genre : Imaginaire


Quatrième de couverture
Juillet 1975. Deux adolescents, Pascal et Douce, sa cousine, se retrouvent aux Baux de Provence dans la maison de Tante Estelle, face aux rochers monstrueux du Val D'Enfer. Etrange maison, où les bêtes se donnent rendez-vous, où les chants et les danses se prolongent jusqu'à l'aube. Dès son arrivée Pascal rencontre le mystère. Douce est hantée par le secret de sa naissance et de sa race. Chaque nuit, un feu tombé du ciel brûle sur les Alpilles. Comme autant de signes et d'appels, des étoiles flambent dans le ciel d'été. Et voici le Messager, venu d'un autre monde annoncer à Douce le destin fabuleux qui l'attend. Pascal et Douce s'enfonceront dans les grottes du Val d'Enfer. Commence alors un long voyage, au delà des soleils, jusqu'à la planète où s'est réfugiée l'antique civilisation des Princes des Baux. Plus encore que leur vie, l'un et l'autre joueront leur bonheur.
Qui l'emportera dans cette aventure où chantent les rêves et les émerveillements de l'adolescence ? L'amour de Pascal qui croit passionnément à la terre des hommes, ou l'amour de Douce éprise d'un autre monde ?
Critiques des autres éditions ou de la série
Edition Robert LAFFONT, (1967)

     L’auteur s’est trompé de collection : son roman n’est pas destiné aux adultes, mais aux adolescents. Pourquoi alors ne pas le présenter comme tel ? Parce que le héros, Pascal, et sa cousine Douce, qui ont seize ans, sont amoureux l’un de l’autre, se le disent, ne s’en cachent pas, et qu’autour d’eux cela se sait et se voit d’un bon œil. Du coup, maîtres jésuites et censeurs laïques se voileraient la face et hurleraient à l’obscénité. Ne croyez pas que je charge, c’est hélas vrai. Ainsi la Comtesse de Ségur se vit reprocher des personnages « chez qui s’éveillait ce sentiment poussant au mariage ».

     Cela dit, L’étoile des Baux est un parfait ouvrage pour l’ancienne Bibliothèque Rose, celle qui croquait des personnages aussi pittoresques que la tante Estelle, toujours sautillante comme une cabrette, entourée de musiciens et de farandoleurs, et embarquant tout son monde dans une Rolls longue comme un torpilleur, solide comme un char, vaste à loger trois escouades, pour fêter les sites provençaux ou goûter simplement la douceur de la nuit.

     Mais vite l’insolite apparaît. Douce n’est pas d’ici mais d’un autre monde, très sage, très savant, mais qui meurt, faute de jeunesse. Ce monde l’appelle, l’entraîne d’abord dans l’univers souterrain de l’Ombre, puis sur la planète des rêves sans gaîté.

     Douce semble revenir une première fois, rappelée par l’amour de Pascal. Mais l’envoûtement est le plus fort, et elle repart. Pour la sauver définitivement, il faut que la Terre fasse retentir l’appel des bêtes et de la nature, bouclant ainsi un mince et agréable récit, empreint de poésie.

     Voilà sans doute pourquoi ce livre est offert aux adultes. Ce charme lancinant des choses et de la jeunesse qu’évoquent ces pages avec un bonheur réel, l’adolescence n’en a que faire ; il faut en avoir perdu l’usage pour le goûter.

Jacques VAN HERP
Première parution : 1/9/1967
Fiction 166
Mise en ligne le : 12/11/2022

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