Site clair (Changer
 
    Fiche livre     Connexion adhérent
Les Cavernes d'acier

Isaac ASIMOV

Titre original : The Caves of Steel, 1953
Première parution : Galaxy Science Fiction, octobre à décembre 1953. En volume : États-Unis, New York : Doubleday, février 1954   ISFDB
Cycle : Les Robots  vol. 3 

Traduction de Jacques BRÉCARD
Illustration de Emmanuel GORINSTEIN

J'AI LU (Paris, France), coll. Science-Fiction (2007 - ) précédent dans la collection n° 404 suivant dans la collection
Dépôt légal : août 2011, Achevé d'imprimer : 25 août 2011
Retirage
Roman, 384 pages, catégorie / prix : 6 €
ISBN : 978-2-290-31902-4
Format : 11,0 x 18,0 cm
Genre : Science-Fiction

Autres éditions
   in Le Grand livre des robots - 1 : Prélude à Trantor, FRANCE LOISIRS, 1999
   HACHETTE / GALLIMARD, 1956
   J'AI LU, 1971, 1972, 1975, 1978, 1979, 1982, 1986, 1987, 1989, 1990, 1991, 1992, 1997, 1999, 2002, 2012, 2017, 2020
   in Galaxie (1ère série) n° 6, NUIT ET JOUR, 1954
   in Galaxie (1ère série) n° 7, 1954
   in Galaxie (1ère série) n° 8, 1954
   in Le Grand livre des robots - 1 : Prélude à Trantor, OMNIBUS, 2000
   in Le Grand livre des robots - 1 : Prélude à Trantor, 2003
   in Les Cavernes d'acier / Face aux feux du soleil, OPTA, 1970
   in Le Grand livre des robots - 1 : Prélude à Trantor, PRESSES DE LA CITÉ, 1990

Quatrième de couverture
L'assassinat du docteur Sarton à Spacetown jette le trouble dans la communauté. Qui aurait intérêt à faire disparaître celui-là même qui milite pour le rapprochement entre Terriens et Spaciens ? Les Médiévalistes, qui ne voient pas d'un très bon oeil la prolifération des robots ? Les Spaciens eux-mêmes, prêts à tout pour conserver leurs privilèges ? Le problème du détective Baley, toutefois, n'est pas seulement de retrouver un meurtrier, mais aussi et surtout d'y parvenir avant son collègue robot R. Daneel. Car celui-ci est l'un de ces androïdes au cerveau électronique ultra-perfectionné, créés certes par l'homme, mais qui n'attendent peut-être que l'occasion de prendre sa place...
 
Isaac Asimov
Né en Russie en 1920. Les cycles Fondation et Les Robots l'ont imposé comme l'un des piliers de « l'âge d'or » de la S.-F. dès les années 1940. Il est l'instigateur des fameuses et révolutionnaires trois lois de la robotique, brisant ainsi le mythe du robot envahisseur ou aliéné pour en faire un être enclin au doute et à la compassion. Isaac Asimov meurt en 1992.
 
« Un pilier fondateur de la science-fiction. »
ActuSF
Critiques des autres éditions ou de la série
Edition HACHETTE / GALLIMARD, Le Rayon fantastique (1956)

[Critiques des livres suivants :

- Les Cavernes d'acier d'Isaac Asimov, Hachette - Rayon fantastique n° 41

- Ombres sur le Soleil de Chad Oliver, Denoel - Présence du futur n° 12

- Portes sur l'inconnu d'Adrien Sobra, Ed Métal - série 2000 n° 20

- Au centre de l'univers de Keller - Brainin, Ed Grand Damier, Cosmos n° 7]

 

    « Les cavernes d’acier » (The caves of steel), d’Isaac Asimov (Rayon fantastique, Hachette), est autant, dans un sens, un roman policier qu’une œuvre d’A.S. Nous y voyons, en effet, l’enquête menée par l’inspecteur Elijah Baley, assisté d’un collègue-robot, R(obot) Daneel Olivaw, pour découvrir l’assassin d’un Spacien. Ces derniers, descendants des Terriens qui ont colonisé la Galaxie, ont envoyé une députation sur Terre, afin d’inciter les huit milliards d’humains, rationnés, à l’étroit, enrégimentés, vivant dans des métropoles sous coupole, à raviver leur esprit d’aventure et à s’expatrier sur d’autres planètes. Les Terriens n’ont que mépris et crainte pour les Spaciens et leurs robots perfectionnés ; ils préfèrent croupir, même en se rationnant davantage, sur leur bonne vieille Terre. Si Elijah découvre l’assassin, les Spaciens laisseront la Terre tranquille ; sinon, ses habitants devront payer une amende écrasante à laquelle ils ne peuvent couper car leurs armes sont de loin inférieures à celles des Spaciens. Baley a accueilli avec dégoût le détective-robot qu’on lui a imposé mais, peu à peu, il s’habitue à lui, rencontre quelques représentants spaciens. Ceux-ci ont-ils raison, ont-ils tort de pousser les Terriens à émigrer ? On voit, par cette dernière phrase, que le roman d’Asimov est à thèse, puisqu’il oppose le conservatisme au progrès, les traditions au bien-être de l’espèce humaine. L’auteur est nettement partisan des seconds. Comme toutes ses œuvres, ce roman est admirablement écrit, avec un étonnant souci du détail ; quant à l’enquête policière, un professionnel ne l’aurait pas mieux menée. Bref, un livre à lire.

    Je vous recommande également « Ombres sur le soleil » (Shadows in the sun), de Chad Oliver (Ed. Denoël), antithèse exacte de l’œuvre d’Asimov – non pour cette raison (en fait je suis totalement en désaccord avec l’auteur sur sa conclusion), mais parce que c’est également un ouvrage intéressant, remarquablement pensé, bâti et écrit. L’action se déroule dans une petite ville du Texas, Jefferson Springs, où un jeune anthropologue, Paul Ellery, est venu étudier les mœurs des autochtones. Au bout de quelques semaines, il s’aperçoit avec étonnement qu’aucun des 6.000 habitants n’est fixé dans la localité depuis plus de quinze ans. En outre, il est témoin de certains phénomènes pour le moins curieux – descentes de mystérieuses sphères dans les fermes voisines, étrange lumière bleue à certaines fenêtres. La population de Jefferson Springs est-elle composée d’hommes normaux ? Sont-ce, au contraire, des êtres venus d’une autre planète ? Ellery percera le mystère et aura l’occasion de faire un choix capital. Je ne vous révélerai ni l’un ni l’autre, me contentant de réaffirmer que la réaction du héros d’Oliver, bien que susceptible d’être approuvée par un grand nombre de gens, ne l’a guère été par votre serviteur.

    « Portes sur l’inconnu », d’Adrien Sobra (Ed. Métal), est un bon roman d’A.S. C’est une variante du thème des univers parallèles, mais elle est traitée de façon inédite, avec beaucoup d’humour ; seule la fin est dramatique, mais cela ne détruit pas l’équilibre de l’ouvrage. Son héros principal est Hoc I, ingénieur extraterrestre, qui vient de fabriquer un appareil capable de faire communiquer par une « porte invisible » son univers avec le nôtre. Hoc et ses contemporains sont des humains comme nous, mais infiniment plus évolués. Ils sont néanmoins obligés d’entrer en contact avec notre petite civilisation afin de se procurer de la M. V. (matière volante) que la Terre possède et sans laquelle eux-mêmes seraient menacés d’asphyxie. Par l’intermédiaire d’un savant terrien, le professeur Laurent, qui a passé (par hasard) dans « l’autre » univers, Hoc essaie de convaincre l’humanité d’aller habiter une « autre » Terre. On imagine l’accueil que reçoit son projet, d’autant qu’interviennent les hommes-chats et un boxeur qui tape d’abord et réfléchit ensuite. J’ai eu beaucoup de plaisir à lire le roman d’Adrien Sobra et j’espère qu’il en sera de même pour vous.

    J’avoue en revanche humblement que je n’ai pas compris grand-chose au nouvel ouvrage de Keller-Brainin, « Au centre de l’univers » (Ed. Grand Damier), qui se déroule sur tant de plans différents qu’on finit par s’y perdre. Il y est question d’un maître de l’espace (qui pourrait être Dieu) et d’un maître du temps (qui a toutes les caractéristiques de Satan). Mais on a de la peine à suivre les héros dans leurs pérégrinations et les symboles y sont plus nombreux que les caractères dans la langue chinoise.

Igor B. MASLOWSKI
Première parution : 1/5/1956
Fiction 30
Mise en ligne le : 5/6/2025


Edition J'AI LU, Le Rayon fantastique (2025)

Après deux recueils de nouvelles (Les Robots et Un défilé de robots) pour nous familiariser avec ses robots positroniques, Isaac Asimov nous propose un roman à part entière dans Le cycle des robots. Les Cavernes d'acier est un livre qui nous projette toujours dans un monde futuriste régi par les trois lois de la robotique.

L'aventure se déroule dans un New York — macrocéphalie urbaine — recouvert de dômes d'acier et sillonné de tapis roulants. L’extérieur n’est d’ailleurs plus accessible qu’aux robots. Un meurtre est commis à Spacetown, une ville limitrophe fondée par les Spaciens, un peuple issu des planètes colonisées par les anciennes générations de Terriens. Chargés d’enquêter sur cet assassinat, un Terrien, le détective Elijah Baley, et un Spacien, le robot R. Daneel Olivaw, vont devoir surmonter leurs différences pour tenter de faire équipe.

Dès les premières pages du récit, j’ai été frappé par la parenté avec le film I, Robot (2004), que je savais librement inspiré de l’œuvre d’Isaac Asimov. Après quelques recherches, j’ai découvert que le film s’inspire effectivement, entre autres, de ce livre ainsi que du recueil de nouvelles éponyme Les Robots.

Concernant l'histoire en elle-même, elle n'est pas sans lacunes. L'enquête, censée être le cœur du roman, peine à démarrer. L’intrigue policière est reléguée au second plan derrière les explications sur l’organisation sociale ou les tensions entre Terriens et Spaciens. Asimov utilise les codes du roman policier comme excuse afin de nous proposer une réflexion critique sur l’évolution des sociétés urbaines avec la surpopulation de la Terre, ainsi que sur la peur du remplacement de l’homme par des robots.

Les dialogues, quant à eux, m’ont paru empreints d’un style daté. Je ne sais pas si cela est dû à l’écriture d’origine ou à une traduction vieillissante, mais certaines répliques manquent de naturel et alourdissent la lecture. Il en résulte une artificialité dans les échanges entre les personnages — normal entre humains et robots me direz-vous… Certains personnages comme Jessie, la femme d’Elijah Baley, m’ont semblé caricaturaux. Malgré un effort afin de lui donner une histoire, ses réactions simplistes font l’effet d’un simple obstacle narratif, plutôt que d’un personnage à part entière ; dommage, car cette dernière joue un rôle important dans l’enquête.

Ce détournement du genre policier n’est en rien un défaut : il s’agit à la base d’un test d’Asimov afin de défendre l’idée que la science-fiction peut être appliquée à n'importe quel genre littéraire. Et cela reste un pari réussi, le monde construit par Isaac Asimov est suffisamment riche et cohérent pour captiver le lecteur. La profondeur de son univers compense largement les faiblesses narratives et donne aux Cavernes d’acier tout son intérêt.

Je tiens à noter qu’il me semble que Les Cavernes d'acier constitue l’un des points de départ de la série Fondation — « semble », car l’ensemble de la saga est encore dans ma pile de livres à lire — ce qui en fait, à mes yeux, un incontournable d’Asimov.

Dakow (lui écrire)
Première parution : 12/5/2025
nooSFere

Cité dans les Conseils de lecture / Bibliothèque idéale des oeuvres suivantes
Jean-Bernard Oms : Top 100 Carnage Mondain (liste parue en 1989)  pour la série : Les Robots
François Rouiller : 100 mots pour voyager en science-fiction (liste parue en 2006)  pour la série : Les Robots

Adaptations (cinéma, télévision, BD, théâtre, radio, jeu vidéo...)
Story Parade ( épisode : The Caves of Steel ) , 1964, Peter Sasdy (Episode Série TV)

retour en haut de page

Dans la nooSFere : 87251 livres, 112067 photos de couvertures, 83685 quatrièmes.
10815 critiques, 47149 intervenant·e·s, 1982 photographies, 3915 adaptations.
 
NooSFere est une encyclopédie et une base de données bibliographique.
Nous ne sommes ni libraire ni éditeur, nous ne vendons pas de livres et ne publions pas de textes. Trouver une librairie !
A propos de l'association  -   Vie privée et cookies/RGPD