Philip K. DICK Titre original : Counter-Clock World, 1967 Première parution : New York, USA : Berkley Medallion, 1967 Traduction de Michel DEUTSCH Illustration de AKUMIMPI
J'AI LU
(Paris, France), coll. Science-Fiction (2007 - ) n° 613 Date de parution : 30 mars 2022 Achevé d'imprimer : 28 février 2022 Réédition Roman, 256 pages, catégorie / prix : 7,90 € ISBN : 978-2-290-36550-2 Format : 11,1 x 17,8 cm Genre : Science-Fiction
Le cours du temps s’est inversé. Les morts se réveillent dans leurs tombes, rajeunissent, et finissent par réintégrer la matrice maternelle. Les cigarettes se reconstituent lentement dans les cendriers, et les vêtements sales du jour sont de nouveau propres le soir venu. Sebastian Hermes dirige un vitarium, une société spécialisée dans le repérage et l’extraction des morts ressuscités. Lors d’une mission de routine, il tombe par hasard sur la dernière demeure de l’Anarque Thomas Peake, le célèbre leader religieux. Malheureusement pour Sebastian, cette découverte attise bien des convoitises. Le conseil des Oblits, les Udites, le Vatican : tous veulent mettre la main sur le prophète. Mais dans quel but ?
Philip K. Dick (1928-1982) est aujourd'hui considéré comme un auteur majeur des lettres américaines. Son œuvre a inspiré de nombreux écrivains contemporains, parmi lesquels Roberto Bolaño, Don DeLillo ou Michel Houellebecq, et a été adapté de nombreuses fois au cinéma et à la télévision (Blade Runner, Minority Report, Le Maître du Haut Château...).
Ce roman, qui avait eu les honneurs du C.L.A. en 1968, est fondé sur un de ces postulats cauchemardesques dont Dick est friand : sous l'effet Hobart les vivants rajeunissent et les morts ressuscitent ; le retour de Peak, grand « leader » religieux, est guetté par des factions rivales, entre lesquelles un « héros » bien ordinaire, Sébastian Hermes, patron d'un vitarium (en quelque sorte, pompes funèbres... aspirantes), se débat avec beaucoup de pathétique et de suspense, gâtés malheureusement par l'insistance sur des détails farfelus (les aliments qu'on régurgite, les mégots qui redeviennent cigarettes, les poils de barbe qu'on se replante le matin), inopportuns puisqu'une représentation vraiment conséquente de l'inversion du temps rendrait toute action impossible ; beaucoup plus prenantes sont les questions humaines, comme : qu'est-ce que de voir vieillir la femme qu'on aime, à côté de la voir redevenir bébé ?