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Les Régulateurs

Richard BACHMAN

Titre original : The Regulators, 1996   ISFDB
Traduction de William Olivier DESMOND
Illustration de MEZZO

J'AI LU (Paris, France), coll. Stephen King précédent dans la collection n° 5011 suivant dans la collection
Dépôt légal : novembre 1998, Achevé d'imprimer : novembre 1998
Retirage
Roman, 448 pages, catégorie / prix : 7
ISBN : 2-290-05011-3
Format : 11,0 x 18,0 cm
Genre : Fantastique


Quatrième de couverture
Richard Bachman
Fans de suspense et de surnaturel, réjouissez-vous ! Le regretté Richard Bachman, auteur de Chantier, Rage, La peau sur les os, Running man... est ressuscité pour signer ce nouveau sommet de la terreur. (Voir aussi Désolation, de Stephen King, J'ai lu n° 5010.)
 
     15 juillet 1996, 15 h 45. Dans la jolie petite banlieue de Wentworth, Ohio, les habitants de Poplar Street sont anéantis par la canicule. Au 249, Marielle Sodeson est sous sa douche ; les enfants Carver sont allés acheter des sodas pendant que leur père lave sa Chevrolet dans l'allée 248. Dans leur jardin, les jumeaux Reed jouent avec leur chien et Johnny Marinville gratte sa guitare sur le porche du 250. Cary Ripton, le livreur de journaux, descend la rue à bicyclette en lançant la dernière édition du Shopper.
     Soudain, le tonnerre se met à gronder, puis une fusillade éclate. Les montres s'arrêtent, le numéro d'urgence de la police ne répond plus.
     Il est 16 h 09 lorsque la voiture de Mary Jackson se présente au carrefour en haut de la rue, cette dernière se retrouve plongée en pleine apocalypse. Scènes dignes d'un film de science-fiction ou d'un western d'une violence inouïe : qui a juré la perte de cette petite localité sans histoires ? Qui sont les "régulateurs" ?
Critiques des autres éditions ou de la série
Edition ALBIN MICHEL, Romans étrangers (1997)

[Critique commune aux Régulateurs et à Désolation]

     L'amateur de science-fiction s'étonnera peut-être de trouver dans Galaxies une critique des deux derniers romans de Stephen King, l'un des maîtres incontestés du fantastique moderne. Mais, comme dans un certain nombre de ses précédents ouvrages, l'auteur américain allie ici l'utilisation d'une thématique SF à un traitement fantastique. Exercice périlleux dont King s'est tiré dans le passé avec plus ou moins de bonheur, entre son brillant court roman Brume et le parodique mais fade Les tommyknockers.

     Wentworth (Ohio) est une petite ville bien tranquille. Mais lorsque d'improbables véhicules futuristes, conduits par des extraterrestres « roswelliens » flanqués de cow-boys anachroniques et cruels (les Régulateurs), surgissent du néant et sèment l'horreur et la mort parmi les habitants de Poplar Street, la vie de ces américains moyens va basculer dans une dimension où règne Tak, une entité vicieuse douée d'une cruauté antédiluvienne et prisonnière d'un imaginaire puéril puisé dans l'esprit de Seth, l'enfant autiste qu'elle colonise et qui tente de la détruire. Les rescapés s'organisent tant bien que mal pour survivre alors que leur petite rue, coupée du reste du monde, subit d'étranges métamorphoses.

     Désolation (Nevada) n'est plus qu'une ville fantôme depuis que Collie Entragian, un policier, a assassiné tous les habitants. Arrêtés sur l'autoroute 50 (« l'autoroute la plus isolée d'Amérique »), une poignée d'automobilistes va subir le joug du flic fou, possédé par Tak, une divinité maléfique échappée de la mine locale, et tenter d'échapper à ce huis clos à l'échelle d'une ville. Attaqué par des coyotes, des araignées, des scorpions, des vautours soumis à l'influence néfaste de Tak, le petit groupe ne peut que se tourner vers David, un enfant-messie guidé par Dieu, pour affronter l'horreur qui se tapit dans les boyaux labyrinthiques de la mine.

     Les Régulateurs et Désolation forment un diptyque pour le moins original puisque, en plus du défi que représente l'écriture de deux romans dont les bases, les personnages et une partie de l'intrigue sont trompeusement identiques, Stephen King redonne vie à son pseudonyme Richard Bachman et adopte donc deux styles différents : brut, violent et noir pour Bachman et plus fouillé, littéraire et retenu pour King. Romans-miroirs, ils forment une fresque démesurée — dont le thème principal est la croyance (au Dieu Télévision dans Les Régulateurs et à un Dieu, primitif et cruel, dans Désolation) — qui se joue de la logique en mettant en scène des personnages récurrents mais totalement différents d'un roman à l'autre et en œuvrant dans des réalités simultanées, distinctes et pourtant croisées et alternatives. Stephen King réussit une performance certaine avec cette expérience littéraire puisque les qualités respectives des deux ouvrages (à lire absolument à la suite l'un de l'autre) s'additionnent pour créer une véritable synergie romanesque.

Daniel CONRAD
Première parution : 1/6/1997
dans Galaxies 5
Mise en ligne le : 23/3/2009

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