À l'heure de la crise, de l'inflation et du chômage dans les pays occidentaux, il apparait plus nécessaire que jamais de s'interroger sur l'avenir. Non pour s'étonner ou se rassurer, mais pour rendre intelligibles les possibles dans leur diversité.
   L'avenir des sociétés industrielles résultera sans doute moins de la rareté des ressources physiques que des transformations du système international et des forces de changement internes à ces sociétés.
   Avec le déclin relatif des super-puissances et la montée du Tiers-Monde, le système international devient multipolaire et interdépendant. Il est donc pour chaque pays source d'imprévisibilité et de vulnérabilité. Simultanément, les sociétés industrielles sont le siège de changements de valeurs qui multiplient les demandes sociales, et d'un accroissement des rigidités qui rendent leurs adaptations difficiles.
   Ce livre, fruit d'années de recherches, tente de décrire les différentes images de ruptures et de continuités. Il ne se contente pas d'analyse, mais propose une synthèse et suggère des politiques.

Jacques Lesourne, ancien directeur général et président du groupe SEMA-METRA, a dirigé de 1976 à 1979, dans le cadre de l'OCDE, le projet lnterfuturs, qui représente l'effort international de prospective le plus important jamais entrepris. Il est aujourd'hui professeur au Conservatoire National des Arts et Métiers.

LES VISAGES DE L'AVENIR
prospective sociale

C'est l'objet de la prospective de préparer les esprits à des éventualités dont quelques-unes apparaissant très certaines, mais dont d'autres, si improbables qu'elles demeurent, sont importantes ou graves. « Les visages de l'avenir » ne réunit pas des prophéties plus ou moins romanesques jouant sur la crédulité du public, ni des essais futurologiques prétendant proposer une prévision unique et pseudoscientifique d'un avenir déjà écrit. Elle accueille des ouvrages problématiques sur ce qui se passerait si, dans des domaines très variés, telles conditions étaient réunies.
Cette collection comprend deux sections, consacrées l'une à la prospective scientifique et technologique, l'autre à la prospective sociale.