DENOËL
(Paris, France), coll. Présence du futur n° 227 Dépôt légal : 4ème trimestre 1976, Achevé d'imprimer : 16 novembre 1976 Première édition Roman, 160 pages, catégorie / prix : 1 ISBN : néant Format : 11,0 x 18,0 cm✅ Genre : Science-Fiction
Quatrième de couverture
Le Service intergalactique qui assure la surveillance des planètes vient de mettre au point un appareil permettant les communications instantanées d'un bout à l'autre de l'immense Empire Humain : le Dirac, du nom d'un mathématicien du XXe siècle qui fut l'un des découvreurs de l'anti-particule. Mais son inventeur lui-même ignore toutes les possibilités du Dirac. C'est un vieillard ambigu — traitre ? espion ? travesti ? — qui les lui enseignera et qui fera du même coup un cadeau peut-être empoisonné à l'Humanité, le pouvoir « de contempler du haut de sa tour les quinconces du Temps, de décider quel arbre de sa forêt infinie abattre et quel autre épargner. »
L'auteur :
Écrivain américain né en 1921 et mort en 1975, James Blish a souvent nourri son talent des théories scientifiques ou philosophiques les plus avant-gardistes de son temps, ce qui lui a valu d'être surnommé « l'intellectuel de la S.F. ».
Présence du Futur a publié de lui plusieurs recueils de nouvelles et romans, dont l'extraordinaire tétralogie des "Villes nomades".
1 - Préface en forme de critique à sauter pour les amateurs de fiction (A Critical Preface: To Be Skipped by Friends of Fiction, 1970), pages 13 à 17, préface, trad. Jacques PERRIN & Maud PERRIN
Inédit.
Critiques
D’entrée de jeu, l’auteur annonce la couleur : ce que vous allez lire, mes chers petits, n’est en fait qu’une courte nouvelle qu’on m’a demandé d’allonger. Et plus on avance dans le récit, mieux on comprend les raisons qui ont poussé Blish à libérer sa mauvaise conscience, à demander en fait par avance aux lecteurs de lui pardonner. Comment l’écrivain hors pair (mon opinion n’a pas changé, même après la lecture de ce roman) que fut Blish a-t-il pu commettre une œuvre aussi plate que Les quinconces du temps, voilà qui laisse pantois. Des personnages stéréotypés et sans consistance, un didactisme incroyablement pesant, des situations tellement fades qu’elles ne peuvent emporter l’adhésion du lecteur même le plus crédule, une prolifération de clichés qu’envierait Guy des Cars, une absence presque totale d’action… On le voit, ce ne sont pas là les ingrédients propres à l’élaboration d’un chef-d’œuvre. Reste, à l’issue de ces 150 pages imprimées en gros caractères, une impression de frustration : l’idée de départ, quoique très hard-science (la découverte d’un appareil qui permet de recevoir des informations de l’avenir et son utilisation par le FBI – I – qui deviendra une sorte de super-police du temps) aurait mérité un bien meilleur traitement. À signaler tout de même, de loin en loin, quelques passages où l’auteur, se souvenant brusquement qu’il est le grand Blish, nous sert ses théories scientifiques/philosophiques avec une maîtrise et une concision stupéfiantes.