Abraham MERRITT Titre original : Burn, Witch, Burn!, 1933 Première parution : Argosy, 22 et 29 octobre, 5, 12, 19 et 26 novembre 1932. En volume : New York, États-Unis : Liveright, Inc., 1933ISFDB Traduction de Georges H. GALLET Illustration de Jean ALESSANDRINI
« La poupée escalada le lit et se laissa tomber sur le plancher. Elle tournait la tête à droite et à gauche, comme une fillette curieuse. Finalement, elle s'assit, ses yeux fixés sur les miens. Puis, lentement, elle allongea la main derrière son cou. Tout aussi lentement, elle ramena son bras. Elle tenait dans sa main une longue aiguille... comme un poignard. »
Abraham Merritt (1888-1943) fut le principal fondateur de la science-fiction anglo-saxonne. Son oeuvre a eu une influence décisive sur des écrivains comme H.P. Lovecraft ou Ira Levin.
Dans Brûle, sorcière brûle, on assiste, comme dans Sept pas vers Satan (BM 711) à l'intrusion de la magie noire dans le roman policier : venue du fond des âges, une sorcière arrive à New York pour y semer la panique.
Avis aux éditeurs : quand vous êtes avares en « services de presse », les critiques vous oublient ! C'est ce qui s'est produit pour cette collection, bien qu'elle ait déjà à son actif quelques intéressantes éditions, ou rééditions, d'auteurs en général « classiques », tels que Gustav Meyrink ou C.S. Lewis, sous une présentation très soignée. Cette publication-ci m'est tombée sous les yeux chez mon libraire ; et, m'étant fendu de quelque 40 francs, j'ai pu à loisir rêver sur la belle illustration de Jean Martin-Bontoux et, dans une traduction de l'ami Gallet (Georges H., ne pas confondre !) frémir à ce drame, qui commence comme une « guerre des gangs » des années trente assortie d'une étude clinique, et qui, par l'envoûtement et les poupées meurtrières, plonge d'inquiétantes racines, au-delà même des sorciers transylvaniens, des mages chaldéens et des magiciens d'Egypte, jusqu'aux origines et aux confins du monde. Œuvre non sans... mérite, donc, mais qui ne peut prétendre figurer au canon du fantastique.