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C'était demain...

Karl ALEXANDER

Titre original : Time After Time, 1979
Première parution : Delacorte, 1979   ISFDB
Traduction de Jean-Pierre CARASSO
Illustration de René FERRACCI

SEGHERS , coll. Les Fenêtres de la nuit précédent dans la collection suivant dans la collection
Dépôt légal : 4ème trimestre 1980, Achevé d'imprimer : décembre 1980
Première édition
Roman, 348 pages, catégorie / prix : nd
ISBN : 2-221-50226-4
Format : 13,5 x 21,5 cm
Genre : Science-Fiction

Autres éditions
   LIVRE DE POCHE, 1982
Sous le titre C'était demain
   MNÉMOS, 2011

Quatrième de couverture

Imaginez que H.G. Wells, en 1893, n'ait pas seulement écrit “La machine à explorer le temps”, mais qu’il l’ait aussi inventée.
Imaginez que Jack l’Éventreur, traqué par Scotland Yard, échappe aux policiers en montant à bord de la machine.
Imaginez que H.G. Wells se lance à son tour aux trousses du criminel et qu’à l’issue d’une course poursuite à travers le temps, les deux hommes se retrouvent de nos jours, à San Francisco.
Imaginez que H.G. Wells, le prophète victorien de l’émancipation féminine y rencontre la femme de ses rêves mais que, justement, Jack l’Éventreur...
Tout cela - et bien d’autres choses - Karl Alexander l’a imaginé pour notre ravissement dans ce roman plein de fantaisie, d'humour et aussi de suspense. Une intrigue éblouissante qui débouche sur le conte philosophique, en nous offrant au passage un joli sujet de réflexion : si H.G. Wells et Jack l’Éventreur se trouvaient soudainement projetés dans notre temps, lequel, de l’intellectuel idéaliste ou du criminel cynique, s’y sentirait le plus à l’aise ?

Le roman de Karl Alexander a inspiré le film de Nicolas Meyer, C’était demain..., avec Malcolm McDowell dans le rôle de H.G. Wells et David Warner dans celui de Jack l’Éventreur.

Critiques des autres éditions ou de la série
Edition MNÉMOS, Dédales (2011)

     Alors qu'il organise une soirée chez lui pour présenter sa nouvelle invention, la première machine à explorer le temps, l'apprenti écrivain H. G. Wells est interrompu dans sa présentation par Scotland Yard. Il est 5h15 du matin, et, quelques heures plus tôt, après plusieurs années de discrétion, Jack l'éventreur a de nouveau frappé. La police interroge les invités et ne tarde pas à trouver dans leurs affaires un manteau taché de sang. Une enquête rapide détermine que l'incriminant vêtement appartient à Leslie John Stephenson, chirurgien réputé et ami de longue date de H. G. Wells, un hôte évidemment introuvable depuis l'arrivée de la police. Soupçonnant le pire, Wells rejoint sa machine, mais l'Eventreur se trouve déjà à l'intérieur et l'a mise en marche pour se rendre Dieu sait où.

     Libéré des tracasseries policières, H. G. Wells retourne à son invention (programmée pour revenir à son point d'origine si on n'en possède pas la clef ; comme c'est pratique, d'un point de vue scénaristique s'entend). Lancé à la poursuite de Jack l'éventreur, il atterrit dans un musée de San Francisco, en 1979, où est exposée sa fabuleuse Utopie (c'est le petit nom de l'engin). C'est dans cette grande ville américaine qu'aura lieu la traque et la confrontation entre l'inventeur (défenseur de l'amour libre) et le tueur en série (défenseur de l'éviscération sans conséquences), un duel à mort que va compliquer l'existence d'Amy Robbins, jeune chargée de clientèle de la Banque d'Angleterre à San Francisco, à laquelle H. G. Wells a demandé de l'aide pour « retrouver un ami anglais fraîchement débarqué et sans bagages ».

     Ceux qui ont vu le sympathique film de Nicholas Meyer C'était demain, ne seront jamais surpris par le roman à son origine, tant les différences scénaristiques sont minimes. Mais là où le film fonctionnait grâce à son charme désuet et à l'air d'ahuri permanent que s'était composé pour l'occasion Malcolm « Caligula » McDowell, le roman piétine, ne sort que très rarement du cadre de l'honnête série B d'aventure. On n'y croit jamais (H. G. Wells met une demi-journée pour croiser des Noirs dans San Francisco, là où deux secondes devraient suffire ; le fonctionnement de la machine à explorer le temps semble se plier aux exigences du scénario, alors qu'on est en droit d'attendre l'inverse).

     C'était demain est en substance une chasse à l'homme sans grande tension, globalement mièvre, qui demande un énorme effort de suspension d'incrédulité. La dernière page tournée, il reste quand même un livre plaisant, avec des moments très drôles (le repas chez McDonald's, la scène de séduction d'Amy et la poursuite en voiture). Faire un Harlequin avec H. G. Wells, Jack L'éventreur et une jeune américaine « libérée » était un pari osé. Ce pari-là semble réussi, vous voilà prévenu. Dans le même genre, on préférera Le Jeune homme, la mort et le temps de Richard Matheson, et Le Voyage de Simon Morley de Jack Finney.

Thomas DAY (site web)
Première parution : 1/7/2011
dans Bifrost 63
Mise en ligne le : 11/2/2013

Adaptations (cinéma, télévision, BD, théâtre, radio, jeu vidéo...)
C'était demain , 1979, Nicholas Meyer

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