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La Locomotive à vapeur céleste

Michael G. CONEY

Titre original : The Celestial Steam Locomotive, 1983
Première parution : Houghton Mifflin, septembre 1983
Cycle : Le Chant de la Terre  vol. 2 

Traduction de Isabelle DELORD

Robert LAFFONT (Paris, France), coll. Ailleurs et demain
Date de parution : novembre 1985
Dépôt légal : novembre 1985, Achevé d'imprimer : octobre 1985
Première édition
Roman, 304 pages, catégorie / prix : 89 FF
ISBN : 2-221-04579-3
Format : 13,5 x 21,5 cm
Genre : Science-Fiction



Quatrième de couverture
Voici une histoire située dans un futur si éloigné qu'elle en devient une légende. Cette légende sera contée dans une œuvre épique immense, Le Chant de la Terre. Il faut plus d'un siècle pour réciter Le Chant de la Terre, et les héros les plus prestigieux de l'histoire humaine n'y ont droit qu'à un seul vers.
Ce chant, en effet, englobe le passé, le présent (quel que soit le vôtre) et le futur de la Terre, mais aussi tous ses possibles, ces avenirs innombrables qui suivent d'autres aléapistes dans le Silong.
Une histoire infiniment riche, donc.
La locomotive à vapeur céleste en constitue un petit extrait. Elle relate un événement important survenu à la fin de l'époque pendant laquelle la plupart des humains s'étaient réfugiés sous les Dômes pour rêver sous la conduite de l'Arc-en-ciel, un ordinateur.
L'humanité sera alors divisée en cinq espèces, Vrais Humains, Humains Sauvages, Néoténites, qui ressemblent à des bébés adultes, Spécialistes dotés des gènes animaux et Vites. Afin de libérer Starquin, un être vraiment cosmique, de son emprisonnement accidentel de Dix Mille Ans, la Triade, composée des trois humains d'espèces différentes, la Fille, Zozuba le Cuidador et Manuel l'Humain Sauvage, entreprend sa quête au Pays des Rêves Perdus.
Par son étrangeté et sa richesse imaginative, cet univers, dont voici le premier volet d'une trilogie, évoque l'œuvre célèbre de Cordwainer Smith et le Radix d'A. A. Attanasio. Mais elle demeure inclassable, sinon comme l'une des découvertes majeures des années 80.
Critiques
     Michaël Coney est décidément un auteur surprenant, dont aucun livre ne ressemble au précédent. Son œuvre possède une richesse thématique plutôt rare chez les écrivains anglo-saxons de sa génération, qui ont souvent tendance à se cantonner dans un genre dont ils exploitent à fond les ficelles et possibilités en un appauvrissement progressif de leurs idées et de leurs images. (Il suffit de comparer les plus récents space opéras de G.R.R. Martin, par exemple, avec Armaggedon Rag pour réaliser à quel point l'approche d'un genre nouveau peut dynamiser un romancier dont l'œuvre sombrait dans la grisaille).
     Coney a en effet touché à la plupart des sous-genres de la SF, du roman post-cataclysmique — Les enfants de l'hiver — à la fiction spéculative — Les crocs et les griffes — en passant par le space opéra « ethnologique » — Syzygie, L'image au miroir — et sans compter les livres inclassables car trop personnels — Demain la jungle et La locomotive à vapeur céleste.
     Ce dernier roman repose sur une série de postulats si longue qu'il est difficile de les énumérer tous, mais le principal est l'idée des aléapistes, ou avenirs possibles, qui rejoint le principe aujourd'hui banal de l'arbre du temps. Mais réduire La locomotive à vapeur céleste à cette unique idée serait une trahison. Car il y a aussi cette humanité aux rameaux divergents, et la Terre du Rêve, et les Didons, qui gardent les Rochers, points de transfert essentiels au voyage dans le Grand-Loin... Et ce ne sont que des détails car, comme le dit Coney, cette histoire n'est qu'un infime fragment du Chant de la Terre, épopée vertigineuse qui couvre la totalité de l'espace, du temps et des aléapistes.
     Un roman cosmique, donc, impressionnant de maîtrise, dans lequel Coney traite avec succès un thème d'une ambition démesurée sans pour autant oublier l'Homme qui, au fond, est chez lui le seul véritable thème, les autres ne constituant qu'un habillage — prestigieux, il est vrai. Avec ce livre-univers, premier d'une trilogie, il démontre qu'il est un grand de la SF et qu'il faudra compter avec lui dans les années à venir.

Roland C. WAGNER (site web)
Première parution : 1/7/1986 dans Fiction 376
Mise en ligne le : 3/11/2003

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