«Voici une idée bienvenue : celle d'offrir aux lecteurs français l'une des illustrations les plus singulières de I' « heroic-fantasy », soit la traduction intégrale des aventures de « Conan », entreprise posthume, de Robert E. Howard. Il y en aura huit au total, Howard ayant consacré au cycle de son héros une vingtaine de récits de longueur diverse... Conan corrode et détruit la logique du quotidien : c'est un super-héros. »
Hubert Juin (Combat)
«Son épopée est une épopée de sang, de violence et de magie. Car à l'âge hyborien, la science n'est que peu développée mais la magie est en pleine forme et les magiciens sont plus puissants que les rois... le monde de Conan est fascinant. »
Jacques Bergier (Admirations)
«Les aventures fantastiques de Conan, superman de l'âge hyborien, une aire imaginaire située entre l'engloutissement de l'Atlantide et le début de notre civilisation... Aussi fascinant et rafraîchissant qu'un très bon western. »
(L'Express)
«Un univers de pourpre et d'or où tout peut arriver, sauf l'ennui. »
1 - Robert E. HOWARD, Les Clous rouges (Red Nails, 1936), pages 9 à 109, nouvelle, trad. François TRUCHAUD 2 - Robert E. HOWARD, Les Joyaux de Gwahlur (The Jewels of Gwahlur (L. Sprague de Camp edited version), 1953), pages 111 à 164, nouvelle, trad. François TRUCHAUD 3 - Robert E. HOWARD, Au-delà de la rivière noire (Beyond the Black River, 1935), pages 165 à 236, nouvelle, trad. François TRUCHAUD
La série des Conan compte maintenant quatre titres. Dans le premier, Conan, une introduction de Sprague de Camp donne quelques coordonnées biographiques et quelques réflexions sur l'heroic-fantasy. Cela pour qui ne se contenterait pas d'une lecture digestive. Chaque volume comporte des nouvelles qui toutes ont pour sujet une aventure du Cimmérien. Chaque livre est illustré par Nicollet et comporte une carte de ce « pays de nulle part » où Conan mène une « vie pleine », telle que pouvait l'imaginer (la fantasmer) le fragile et névrosé Howard : bel exemple de compensation par l'écriture. Vie faite de dangers extraordinaires, surmontés — au prix de légères blessures — par Conan, qui pour faire bonne mesure emplit du sang multicolore de ses ennemis les plaines alentour. Ces ennemis sont mortels, ou bien ils sont maîtres de secrets immondes qui leur permettent de domestiquer des forces innommables. Mais Conan n'est pas simplement un tas de muscles à la plastique séduisante. Il possède, évidemment, un côté de bel animal sauvage et « viril », mais il fait preuve aussi d'une intelligence qui le rend malgré tout sympathique. Il montre, en effet, un aspect de penseur libre qui l'empêche de succomber à la peur issue des superstitions, devant les manifestations de la Surnature. Il connaît ces forces-là, il les combat en remontant à la source, vers le nécromant ou le sorcier qui tire les ficelles : les monstres, une fois le sorcier éliminé, se dissolvent d'eux-mêmes : l'occulte reprend le chemin de l'ombre et s'y tapit, jusqu'à la prochaine aventure. Il ne se laisse jamais, comme les héros de son ami Lovecraft, envoûter par ces émanations sulfureuses. Curieuse époque qui a vu coexister Lovecraft, Tolkien et Howard (une sorte de mixte des deux, en ce qui concerne la série des Conan. Les trois nouvelles du dernier tome paru (Le guerrier) laissent percer quelques obsessions concernant le vieillissement, la fuite du temps, qui ajoutent à ce qui ne serait que récit d'action un je ne sais quoi d'humain... de trop humain. A lire, au premier ou au second degré, selon l'humeur du jour.
Cité dans les Conseils de lecture / Bibliothèque idéale des oeuvres suivantesJean-Pierre Fontana : Sondage Fontana - Fantasy (liste parue en 2002) pour la série : Conan (intégrale selon Sprague de camp)