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Univers parallèles

Jimmy GUIEU

Première parution : Paris, France : Fleuve Noir, Anticipation n° 58, 4ème trimestre 1955
Cycle : Jean Kariven  vol. 10 


Illustration de Dominique-Pieri LACOMBE

PLON (Paris, France), coll. Science-fiction Jimmy Guieu précédent dans la collection n° 22 suivant dans la collection
Dépôt légal : mars 1982, Achevé d'imprimer : mars 1982
Réédition
Roman, 224 pages, catégorie / prix : nd
ISBN : 2-259-00895-X
Format : 10,7 x 11,6 cm
Genre : Science-Fiction

Quatrième de couverture : tableau de Freddy Michalski © photo A. Viguier


Quatrième de couverture
Jimmy Guieu est l'un des maîtres de la Science-Fiction européenne. Pionnier de l'Ufologie (étude des OVNI), parapsychologue, spécialiste de l'ésotérisme et des sociétés secrètes, il a déjà écrit près de 80 livres traduits en de nombreux pays. Devenus introuvables, ces romans sont enfin réédités dans la collection « SF Jimmy Guieu ».
 
En pleine forêt californienne, un homme vêtu d'un uniforme étrange, brandissant un pistolet d'un modèle totalement inconnu, surgit comme sorti du néant...
Au même endroit, Jean Kariven et ses amis contournent un rocher à 13 heures, et se retrouvent au cœeur de New York à minuit !
Phénomène incompréhensible. Une brèche dans le Temps ? Dans l'Espace ? Un autre Univers ? Peut-être...
Critiques des autres éditions ou de la série
Edition FLEUVE NOIR / FLEUVE Éditions, Anticipation (1955)

[Critiques des livres suivants :

- L'homme démoli d'Alfred Bester, Denoel, Présence du futur n° 8

- Univers parallèles de Jimmy Guieu, Fleuve Noir, Anticipation n° 58

- Opération interstellaire de George O. Smith, Fleuve Noir, Anticipation n° 59

- La machine à explorer le rêve de Keller-Brainin, Ed Grand Damier, Cosmos n°1]

 

    « Voici, un ouvrage qui inaugure un genre nouveau dans le domaine de la littérature d’anticipation : c’est un roman policier du XXIVe siècle. Tous les éléments du roman policier américain s’y retrouvent : violence, sexualité, cruauté, mais multipliés parce que la scène est l’univers terrestre et stellaire et parce que les détectives ont à leur disposition des moyens psychiques et télépathiques extraordinaires qui leur permettent de déceler l’intention criminelle précédant l’acte lui-même… »

    Voilà ce que nous lisons dans la « Prière d’insérer » de « L’homme démoli » (The demolished man), d’Alfred Bester (Denoël). Je trouve naturel que l’éditeur cherche à vendre une œuvre difficile, mais faire croire aux lecteurs (surtout à ceux d’une collection comme « Présence du Futur ») qu’il s’agit d’un Mickey Spillane (c’est du moins l’impression que j’ai eue en lisant le texte ci-dessus), n’est-ce pas dévaloriser une marchandise de qualité ? Car « L’homme démoli », avec son dynamisme, sa pulsation intense, sa puissance d’évocation, est à vrai dire un des plus beaux ouvrages d’A.S. publiés chez nous depuis l’avènement du genre. Certes le roman qui nous dépeint la lutte d’un milliardaire, Ben Reich, contre le puissant chef de la police Lincoln Powell, chargé de prévenir (et non plus de réprimer) le crime, a un fort caractère de suspense ; certes la façon dont Reich prépare, puis exécute son crime parfait, pourrait, le cas échéant, rentrer dans la catégorie criminelle. Mais alors, ce serait un « policier » tellement « luxueux », tellement comparable (toutes proportions gardées) à un Frances Iles ou à un Boileau-Narcejac que le qualificatif dont on l’a affublé pourrait, je crains, le desservir auprès des aficionados de la collection, sans pour cela satisfaire les amateurs du « policier » recherchant avant tout la violence et l’érotisme. Car « L’homme démoli », complexe, très complexe même, ne s’adresse qu’aux plus exigeants, à ceux pour qui les autres collections ne sont que des distractions enfantines. Mais, pour ceux-là, quelle aubaine !

    Mon excellent ami Jimmy Guieu a-t-il lu « L’univers en folie », de Fredric Brown ? J’aurais tendance à croire le contraire, sinon comment expliquer la similarité de certains thèmes, de certaines idées de Brown avec ceux de son « Univers parallèles » (Fleuve Noir) ? Si ce dernier avait paru avant l’autre, j’aurais probablement crié : « Magnifique, plein d’imagination », etc. Comme ce n’est pas le cas, je me contenterai de dire : « C’est bon, très amusant, assuré d’un gros succès auprès des lecteurs de la collection et même de nombre d’autres. » Dans son nouveau roman, Guieu nous conte les aventures de son quatuor habituel – Kariven, Dormoy, Angelvin et Harrington – dans un monde en tous points identique au leur et où eux-mêmes existent, mais… au début du XXIe siècle et jouant le rôle de… criminels. On voit tous les effets que l’auteur a pu tirer d’un tel sujet – dans certains cas, il est même allé au-delà de Brown. Mais ce dernier n’en a pas moins la priorité. Malgré ces réserves de principe, le roman, bien écrit, est toujours distrayant au point que, pour mon seul plaisir, je l’ai déjà lu deux fois.

    « Opération interstellaire », de George O. Smith (Fleuve Noir), est un « western de l’espace » de bonne facture, qui nous fait assister à la lutte opposant le jeune astronaute Paul Grayson, inventeur d’un rayon Z qui permet les transmissions radiophoniques interplanétaires, à son chef, le professeur Haedeker, auteur d’une théorie qui démontre l’impossibilité d’une telle opération. Les véritables dessous de l’affaire nous sont révélés lorsque nous apprenons que l’univers du Futur comporte deux factions : les partisans de l’autonomie des diverses planètes et ceux de la centralisation pour lesquels la question d’une transmission immédiate est évidemment essentielle. D’aucuns ne manqueront pas de tirer du roman des conclusions politiques. Je ne crois pas que l’auteur soit à ce point machiavélique. Il a surtout voulu nous distraire. Ce but, il l’a atteint et cela seul mérite déjà un « merci » bien sincère.

    « La machine à explorer le rêve », de Keller-Brainin (Ed. Grand Damier), débute comme un bon S.-F. classique – soucoupes volantes, mystérieux bloc de minerai possédant des pouvoirs hypnotiques, etc. Il se termine, hélas ! de façon assez banale, en l’espèce l’entrée en scène d’un savant génial (mais fou, comme il se doit) qui, installé au fond de l’océan, se propose de régénérer le monde en commençant par détruire les neuf dixièmes de l’(indécrottable) humanité. On reproche parfois aux auteurs de S.-F. de « voir trop grand ». Je regrette, pour ma part, que ceux du présent roman n’aient pas vu « assez grand ». Les amateurs de S.-F. populaire y trouveront néanmoins de quoi les satisfaire.

Igor B. MASLOWSKI
Première parution : 1/11/1955
Fiction 24
Mise en ligne le : 7/4/2025

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