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Le Dieu monstrueux de Mamurth

Edmond HAMILTON


Illustration de Jean-Michel NICOLLET

NOUVELLES ÉDITIONS OSWALD (NéO) (Paris, France), coll. Fantastique / SF / Aventure précédent dans la collection n° 176 suivant dans la collection
Dépôt légal : juin 1986, Achevé d'imprimer : juin 1986
Première édition
Recueil de nouvelles, 208 pages, catégorie / prix : nd
ISBN : 2-7304-0387-6
Format : 14,0 x 20,5 cm
Genre : Fantastique

L'ISBN indiqué sur le livre (2-7304-0387-5) est erroné. La première bibliographie est une bibliographie générale des romans et novellas de Hamilton, la deuxième ne concerne que les nouvelles du recueil.


Quatrième de couverture
     Comment est-ce là-haut ?, L'île de déraison, Le dieu monstrueux de Mamurth, Les graines d'ailleurs, Requiem, La planète morte, Matériel humain, Quand on est du métier, Dans l'abîme du passé, L'auberge hors du monde : ces dix nouvelles jamais réunies en volume constituent le premier recueil publié en français de l'auteur devenu légendaire du classique et quasi mythique, Les rois des étoiles, qui en 1952 ouvrit toutes grandes les portes du space opera au lecteur français.
     Mais il n'est pas possible de le réduire au space opera et les dix nouvelles que vous lirez montrent justement plusieurs visages de son inspiration qui a d'ailleurs considérablement évolué à partir des années soixante.
     Le dieu monstrueux de Mamurth, sa première nouvelle publiée, a paru en 1926 dans Weird Tales. Requiem est considéré comme un de ses chefs-d'œuvre, quant à L'auberge hors du monde, qui est une de ses nouvelles les plus mémorables, elle fut sélectionnée par Edmond Hamilton lui-même pour une anthologie intitulée My best science fiction Story où chaque auteur avait choisi, pour y figurer, l'histoire de lui qu'il préférait.
     Un volume destiné aux fans de l'âge d'or de la S.F. et pour la faire découvrir ou redécouvrir aux autres.
 
     Edmond Hamilton, né en 1904 et mort en 1977, a été un des géants de l'âge d'or de la S.F. américaine. Il publia sa première nouvelle à l'âge de vingt-deux ans et cessa dès lors toute activité salariée. Il ne cessa d'écrire jusqu'à la fin de sa vie et son œuvre représente un volume considérable dans lequel tout n'est pas de valeur égale. Pourtant son grand talent lui a permis de s'élever à des sommets : Les rois des étoiles est certainement l'un des plus beaux space opera qui aient jamais été écrits et nombre de ses nouvelles, comme celles réunies dans le présent volume, sont des chefs-d'œuvre. Il avait épousé Leigh Brackett, qui était elle-même un des auteurs les plus prestigieux de la S.F. américaine.
Sommaire
Afficher les différentes éditions des textes
1 - Stéphane BOURGOIN, Edmond Hamilton ou l'âge d'or de la littérature d'imagination, pages 5 à 7, introduction
2 - Stéphane BOURGOIN, Bibliographie, pages 7 à 8, bibliographie
3 - Comment est-ce là-haut ? (What's It Like Out There?, 1952), pages 9 à 36, nouvelle, trad. Luce TERRIER
4 - L'Île de déraison (The Island of Unreason, 1933), pages 37 à 58, nouvelle, trad. France-Marie WATKINS
5 - Le Dieu monstrueux de Mamurth (The Monster-God of Mamurth, 1926), pages 59 à 75, nouvelle, trad. France-Marie WATKINS
6 - Les Graines d'ailleurs (The Seeds from Outside, 1937), pages 77 à 82, nouvelle, trad. France-Marie WATKINS
7 - Requiem (Requiem, 1962), pages 83 à 101, nouvelle, trad. Frank STRASCHITZ
8 - La Planète morte (The Dead Planet, 1946), pages 103 à 117, nouvelle, trad. Bruno MARTIN
9 - Matériel humain (Sacrifice Hit, 1954), pages 119 à 148, nouvelle
10 - Quand on est du métier (The Pro, 1964), pages 149 à 164, nouvelle, trad. Paul ALPÉRINE
11 - Dans l'abîme du passé (The Dark Backward, 1958), pages 165 à 183, nouvelle, trad. GERSAINT
12 - L'Auberge hors du monde (The Inn Outside the World, 1945), pages 185 à 203, nouvelle, trad. Michel DEUTSCH
13 - Stéphane BOURGOIN, Bibliographie, pages 204 à 204, bibliographie
Critiques

   Écrivain prolifique, Edmond Hamilton a publié plus de deux cents nouvelles au cours de sa longue carrière. Néanmoins, seule une grosse vingtaine d’entre elles ont eu l’heur d’une traduction en français, dont dix rassemblées dans Le Dieu monstrueux de Mamurth.

   Le recueil tire son titre de la nouvelle éponyme, la toute première publiée par son auteur : deux explorateurs écoutent le récit d’un troi-sième, au sujet de son aventure dans les ruines d’une ville in-connue, au centre de laquelle se dresse un temple invisible érigé en l’honneur de quelque divinité hideuse. Une atmosphère lovecraftienne baigne cette nouvelle, classique au pos-sible mais pas moins réussie.

   Si vous lisez ces lignes, vous avez sûrement lu « Comment c’est là-haut » dans la partie fictions du présent numéro. Et vous savez donc la grande qualité de ce texte narrant les déboires de la conquête spatiale et la nécessité du rêve. Hamilton poursuit sur ce thème avec « Matériel humain » : les trente-deux membres d’une expédition sont coincés sur la lune jovienne Europe. Sur Terre, les uns veulent envoyer des secours tandis que les autres savent que la conquête spatiale a besoin de héros tragiques. Enfin, « Quand on est du métier » s’intéresse à un écrivain de SF dont les œuvres ont marqué toute une génération et dont le fils est devenu astronaute. D’ailleurs, voici ce dernier prêt à décoller pour la Lune, suscitant les craintes de son père. En un nombre restreint de pages, Hamilton aborde avec brio une myriade de thèmes. Brillant et poignant.

   Quelques textes plus mineurs composent ce recueil. « Requiem » fait preuve d’une ambiance mélancolique : dans un futur distant, la Terre va s’abîmer dans un Soleil devenu naine blanche. Un équipage humain est présent pour capter les derniers moments du berceau de l’humanité, alors que celui-ci connaît un ultime printemps à mesure qu’il se rapproche de l’astre solaire mourant. En dépit de son titre, « La Planète morte » s’avère un récit moins plombant : une fusée en perdition se pose sur une planète déserte. Sous les glaces, l’équipage trouve une cité souterraine, peuplée de créatures hideuses. La vérité est-elle ailleurs ? Dans « Les Graines d’ailleurs », un homme trouve dans son jardin deux graines extraterrestres, qui ne tardent pas à germer : deux humanoïdes végétaux poussent lentement, un homme et une femme… Et certains sentiments sont universels. « L’île de déraison » nous présente une société future moralement aseptisée. Pour avoir commis un travers, le protagoniste est envoyé pour une durée indéterminée sur cette île où sont parqués tous les contrevenants. Le choc est rude. Mais une fois sur place, aura-t-il envie d’en repartir ? Une thématique proche imprègne « Dans l’abîme du passé », nouvelle plus réussie et dotée d’un twist que n’aurait pas renié Philip K. Dick. L’abîme du temps, justement : dans « L’auberge hors du monde », un garde de corps accompagne involontairement un chef d’État dans un lieu hors du temps. Le dirigeant vient quérir les conseils de grands hommes du passé et du futur pour sortir du mauvais pas dans lequel sombre sa nation. Ce texte date de 1945 : si le temps en atténue le vertige, l’histoire demeure suffisamment forte pour garder sa pertinence.

   Par certains aspects, les nouvelles au sommaire de ce recueil ont pris un léger coup de vieux, sans pour autant trop fleurer la naphtaline. Néanmoins, Hamilton aborde ses récits – les plus spatiaux d’entre eux en particulier – avec une intelligence et une sensibilité qui leur confèrent un caractère intemporel : l’alliage dont sont formés les classiques.

Erwann PERCHOC
Première parution : 1/4/2018 dans Bifrost 90
Mise en ligne le : 24/4/2023


     Edmond Hamilton a été l'un des grands auteurs de l'âge d'or de la science-fiction américaine et, pendant plusieurs années, le maître incontesté du space opéra. Il donna d'ailleurs à ce genre deux de ses fresques les plus fameuses, la trilogie des Loups des Etoiles et Les Rois des Etoiles, son chef-d'œuvre. Mais Hamilton ne saurait être réduit à ce seul genre et ce recueil de nouvelles en est la preuve. Certains de ces textes tranchent sur le reste de sa production, ses romans surtout, par leur caractère poétique et mélancolique. (« Requiem » notamment, avec sa description nostalgique des derniers jours de la Terre, un très beau récit).
     Hamilton délaisse en fait ici les grandes étendues galactiques pour se concentrer sur quelques individus et relater avec une grande sensibilité, une tranche de leur vie (« Comment est-ce là-haut ? », « Matériel humain », « Quand on est du métier »...).
     Mais le fantastique n'est pas absent non plus de ce recueil et prend même une place considérable avec la nouvelle « Le Dieu monstrueux de Marmuth », texte inquiétant et qui comporte quelques belles idées (la ville invisible de Marmuth, ce qui donne lieu à une étrange poursuite...).
     Cet agréable volume devrait plaire aux admirateurs de l'âge d'or de la science-fiction américaine et permettre aux autres de découvrir un auteur oublié ou passé de mode.

Elisabeth CAMPOS
Première parution : 1/12/1986 dans Fiction 381
Mise en ligne le : 24/5/2003

Prix obtenus par des textes au sommaire

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