Larry NIVEN Titre original : The Ringworld Engineers, 1980 Première parution : Galileo, juillet 1979 à janvier 1980. En volume : West Bloomfield, Michigan, États-Unis : Phantasia Press Inc., décembre 1980 Cycle : L'Anneau-Monde vol. 2
Traduction de Daniel LEMOINE Illustration de (non mentionné)
OPTA
, coll. Galaxie-bis n° 137 Dépôt légal : novembre 1985 Roman, 320 pages, catégorie / prix : nd ISBN : 2-7201-0268-1 Format : 11,0 x 18,0 cm Genre : Science-Fiction
Vingt ans auparavant, Louis Wu avait découvert l'Anneau-Monde, une planète artificielle couvrant une superficie de trois millions de fois supérieure à celle de la Terre ! Ce monde inouï est l'oeuvre d'Ingénieurs légendaires, qui l'ont édifié grâce à une technologie qui est à la nôtre ce que la chimie est à l'alchimie. Louis Wu revient sur l'Anneau-Monde, qui a bien changé en deux décennies... Dans quelques mois, il se détruira lui-même en frottant contre son soleil excentrique. Prisonnier d'une espèce non-humaine, Louis Wu devra, s'il veut vivre, découvrir le poste de contrôle des Ingénieurs, quelque part dans les « multibillions » de kilomètres carrés qui composent la surface interne de l'Anneau-Monde...
Une quête à la démesure de l'univers !
Critiques
Vingt-trois années se sont écoulées depuis que Louis Wu, le petit humain quasiment chauve, et Chmeee, le Kzin, géant félin à fourrure orange, ont découvert l'Anneau-Monde. Ils ne pensaient jamais devoir y retourner, ni même un jour pouvoir se rencontrer à nouveau.
La volonté d'un Marionnettiste décide du contraire ; cet être à deux têtes, surnommé l'Ultime, les kidnappe tous les deux et les conduit contre leur gré sur l'Anneau-Monde où ils devront chercher l'hypothétique Transmuteur de matière. Mais les événements prennent une tournure très différente. L'Anneau-monde, décentré par rapport à son soleil artificiel, se trouve en danger. Dans un an, il n'existera plus.
Cet élément nouveau modifie toutes les données du problème. Le fait que Louis Wu connaisse désormais l'identité des Ingénieurs de l'Anneau-Monde ne l'aide guère dans sa tentative désespérée pour le sauver. En premier lieu, il lui faut prendre le dessus sur le Marionnettiste qui possède plus d'une ficelle dans son sac...
Fidèle à ses traditions romanesques, Larry Niven nous offre là un bon roman de Hard-Science, riche d'une palette extraterrestre fournie et variée au milieu de laquelle l'homme (Louis Wu) finit toujours par arriver à ses fins, malgré les déboires et les revers de la fortune. Il n'y a pas grand chose de nouveau par rapport à L'Anneau-Monde mais l'ensemble se tient bien dans la continuité.
Si bien que L'Anneau-Monde et sa suite, Les ingénieurs de l'Anneau-Monde, forme une mini-série digne de devenir très bientôt un classique de la Science-Fiction. Les deux romans ne sont pas indissociables mais complémentaires. Ceci dit, il est possible de lire uniquement le premier, ou uniquement le second, ou les deux... Quant à moi, j'ai lu les deux en commençant par Les Ingénieurs de l'Anneau-Monde !
Larry Niven s'est ménagé un dénouement ouvert. Probablement aurons-nous l'occasion de lire d'ici quelques années un troisième volume dont l'action se situera sur l'Anneau-Monde. Qui s'en plaindrait ?
Dix ans après L'anneau-monde, Louis Wu retourne sur la gigantesque planète artificielle d'une superficie égale à trois millions de fois celle de la Terre. Cette suite attendue s'imposait, puisque de nombreuses questions étaient restées sans réponses à la fin du premier volume. C'est d'ailleurs à la suite d'un abondant courrier des lecteurs que Larry Niven décida d'écrire un second roman sur le sujet.
Cette fois, l'anneau-monde, excentré, risque de frotter contre son soleil. Pour le sauver, Louis Wu et le Kzin, toujours enrôlés de force par un Marionnettiste, sont amenés à découvrir qui a construit l'anneau-monde et où se trouve la salle de contrôle des Ingénieurs, maintenant occupée par des Protecteurs.
De nombreux rebondissements et des découvertes ahurissantes font preuve de l'imagination de l'auteur. La précision scientifique permet en outre à Larry Niven d'étayer de façon plausible les postulats et les hypothèses qui émaillent le livre. De même, les mentalités extraterrestres sont décrites avec une logique rigoureuse et un sens aigu de la psychologie. Un seul regret : l'écriture sèche et dénuée de style de cet auteur de hard scienceôte beaucoup au charme de ce fabuleux récit.
Vingt ans ont passé depuis la première expédition qui a découvert l'Anneau-Monde. Un Marionnettiste de Pierson entreprend une fabuleuse chasse au trésor, avec l'espoir de s'emparer des merveilles technologiques de l'Anneau. Louis Wu et Parleurs-aux-animaux sont pris en otage pour lui servir de guide. Lors de l'exploration précédente, l'Humain et le Kzin n'avaient qu'entrevu une partie de l'immensité et de la diversité des terres et des mers annulaires. Cette fois, une surprise de taille les attend. L'orbite de l'Anneau s'est décentrée et la vaste structure, qui tombe vers son soleil, semble condamnée à brève échéance. Le sort des deux pilleurs embarqués de force dans cette galère se lie bientôt au destin de l'Anneau-Monde et à ses mystères.
La lecture des Ingénieurs de l'Anneau-Monde ne décevra pas le lecteur du premier volet. La découverte des sociétés disséminées sur une surface artificielle grande comme trois millions de fois celle de la terre, les réponses à de nombreuses questions, les références swiftiennes des aventures, les descriptions scientifiques rigoureuses mais jamais ennuyeuses, l'humour, contribuent à faire de cette suite un roman tout aussi passionnant que son devancier, un de ces ouvrages où le sense of wonder n'est pas un vain mot. Ce classique de la science-fiction vieillit très bien. Gageons que les deux autres suites, inédites en langue française, dont Mnémos annonce la traduction, recèleront les mêmes bonheurs de lecture.
Une remarque cependant. La typographie de cet ouvrage n'est pas sans reproche. Ce mal insidieux semble d'ailleurs toucher la plupart des petites et moyennes structures édi-toriales de l'imaginaire hexagonal. Problèmes de logiciel OCR (Optical Character Recognition), dans le cas des rééditions, ou plus prosaïquement, carence de la fonction de correcteur ? Dommage que de telles imperfections, certes pas rédhibitoires, mais agaçantes, ternissent un tant soit peu un travail éditorial souvent de grande qualité.
Jonas LENN Première parution : 1/6/2006 dans Galaxies 40 Mise en ligne le : 18/2/2009