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L'Homme qui a perdu la mer

Theodore STURGEON

Première parution : Paris, France : Livre de pochen 1978


LIVRE DE POCHE (Paris, France), coll. SF (1ère série, 1977-1981) n° 7033
Dépôt légal : 4ème trimestre 1978
Première édition
Recueil de nouvelles, 320 pages, catégorie / prix : 3
ISBN : 2-253-02047-8
Format : 11,0 x 16,5 cm
Genre : Imaginaire

Couverture : Pierre Faucheux / Dedalus / photo : Magaud.



Quatrième de couverture
Imagine que tu es un gosse,
et que par une nuit noire tu cours
avec un hélicoptère dans ta main,
en disant très vite broûm-broûm-broûm.
Tu passes près du type malade et
il veut que tu fiches le camp avec ton truc.
Le type malade est enfoui dans le sable froid ;
seuls sa tête et son bras gauche émergent.
Il est dans un costume à pressurisation
et ressemble à un homme-de-Mars.
Il repose là, sans bouger, sans essayer.
Disons que tu es le gosse.
Et aussi le type malade
enfoui dans le sable.
Tu as perdu la mer. Pourtant,
tu as le mal des profondeurs...
Sommaire
Afficher les différentes éditions des textes
1 - Alain GARSAULT, Préface, pages 5 à 11, préface
2 - Ça (It, 1940), pages 13 à 55, nouvelle, trad. Arlette ROSENBLUM
3 - Dieu microscomique (Microcosmic God, 1941), pages 57 à 100, nouvelle, trad. Frank STRASCHITZ
4 - Et la foudre et les roses (Thunder and roses, 1947), pages 101 à 138, nouvelle, trad. Pierre BILLON
5 - La Merveilleuse aventure du bébé Hurkle (The Hurkle is a Happy Beast, 1949), pages 139 à 154, nouvelle, trad. (non mentionné)
6 - Le Contact de ta main (The Touch of Your Hand, 1953), pages 155 à 228, nouvelle, trad. Jacques POLANIS
7 - L'Éveil de Drusilla Strange (The Education of Drusilla Strange, 1954), pages 229 à 281, nouvelle, trad. Michel BOISSIER
8 - L'Homme qui a perdu la mer (The Man Who Lost the Sea, 1959), pages 283 à 301, nouvelle, trad. P. J. IZABELLE
9 - Épitaphe (Like young, 1960), pages 303 à 318, nouvelle, trad. René LATHIÈRE
Critiques des autres éditions ou de la série
Edition LES BELLES LETTRES, Le Cabinet noir (1999)

     Le recueil d'Alain Garsault était paru au Livre de Poche voici vingt ans et n'avait pas été réédité depuis. C'est donc avec émotion qu'on retrouvera (ou découvrira pour les nouveaux lecteurs) quelques uns des plus beaux textes de Sturgeon comme « L'Homme qui a perdu la mer », entièrement rédigé à la seconde personne du singulier, qui est le long délire d'un astronaute malchanceux, ou comme « L'Eveil de Drusilla Strange », qui présente les premiers pas d'une exilée sur Terre, déposée là en guise de châtiment pour le crime qu'elle a commis. Elle apprendra à regarder ce monde et ses gens autrement que comme une prison, elle apprendra à l'aimer.

     Plusieurs autres textes du recueil sont des œuvres de jeunesse sans être pour autant mineures : « Ça » est un récit d'horreur haletant où Sturgeon dévoile pour la première fois l'étendue de ses talents, en particulier dans la construction des personnages. Les pensées de la chose née de la boue, qui observe les faits de façon brute, sans intelligence mais avec une curiosité manifeste, sont bien rendues. Nul ne peut en revanche prétendre ignorer « La Merveilleuse aventure du bébé Hurkle », récit humoristique cité dans tous les ouvrages consacrés à la S-F et qui a la particularité de ne dévoiler que vers la fin, à travers cinq mots anodins glissés dans une phrase, la nature du narrateur.

     On voit aussi progressivement Sturgeon développer ses thèmes, son message d'amour et de tolérance, son empathie pour les autres, malgré leur différence. Encore balbutiants dans « Dieu microcosmique », qui oppose un surhomme inoffensif (un génie nullement dominateur car trop absorbé par ses recheches) à un financier avide de pouvoir, ces thèmes prennent de l'ampleur dans « Le Tyran sacré de l'amour, Epitaphe » (une fameuse gifle quant à notre prétendue supériorité) ou encore « Et la foudre et les roses », un texte poignant et un vibrant plaidoyer pour le pardon jusqu'au bout. Même si l'humanité s'éteint, le texte reste porteur d'un message d'espoir ; pour laisser une chance à la vie, une chanteuse passe de garnison en garnison pour convaincre les Etats-Unis de ne pas riposter, malgré leur supériorité en armement, à l'attaque nucléaire dont ils viennent de faire l'objet.

     De Sturgeon, on connaît surtout les deux principaux romans, Cristal qui songe et Les Plus qu'humains, en oubliant un peu rapidement qu'il fut avant tout un nouvelliste. Les recueils qui lui sont consacrés se font rares sur les étagères et c'est pourquoi il faut saluer cette réédition pour ce qu'elle est : indispensable.

Claude ECKEN (lui écrire)
Première parution : 1/2/1999
dans Bifrost 12
Mise en ligne le : 1/11/2003

Cité dans les Conseils de lecture / Bibliothèque idéale des oeuvres suivantes
Annick Béguin : Les 100 principaux titres de la science-fiction (liste parue en 1981)

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