Le voyage dans le temps, c'est très bien. En particulier pour les touristes, les historiens et les archéologues.
Mais il y a aussi quelques illuminés qui entendent en profiter pour modifier le cours de l'histoire. Assassiner un fondateur de religion, changer l'issue d'une bataille, et — pourquoi pas ? — amputer le nez de Cléopâtre, voire se tailler un empire personnel en important de l'avenir des armes prohibées.
C'est déjà inquiétant pour l'humain ordinaire, encore qu'il ne s'apercevrait jamais de la réécriture de l'histoire, surtout s'il y disparaissait.
Mais c'est carrément intolérable pour les Danelliens de l'avenir lointain, plus d'un million d'années, les surhommes de l'avenir, qui n'ont aucune envie d'être éradiqués.
Ils ont donc créé la Patrouille du Temps chargée de maintenir l'histoire dans son droit fil. Qui mène à eux.
Le cycle de la Patrouille du Temps, qui comportera quatre volumes, est l'un des classiques les plus fameux de la science-fiction, dû à l'un des plus éminents créateurs, Poul Anderson.
La patrouille du temps, premier ouvrage d'une série de quatre, est en fait un recueil de cinq nouvelles, publiées entre le milieu des années 50 et le milieu des années 70.
Le concept développé par l'auteur est simple : dans un avenir proche, le voyage dans le temps est devenu monnaie courante. N'importe qui peut ainsi explorer la période de son choix. Bien évidemment, certaines personnes mal intentionnées(ou maladroites) peuvent modifier le passé et ainsi changer la réalité. Comme le disait Orwell, « qui contrôle le passé contrôle le futur... ». Or, pour les Danelliens, cela représente une menace.
Cette civilisation très puissante, apparue un millions d'années après J.C. et composée d'individus aux pouvoirs remarquables, ne craint qu'une chose : que quelqu'un altère le passé au point de réécrire une histoire où ils seraient absents. Pour se protéger, ils créent la patrouille du temps, dont les agents ont pour fonction d'intervenir en cas d'anomalie historique.
Cette organisation bénéficie de bureaux implantés aux quatre coins du globe, et à toutes les époques de l'histoire de l'humanité (elle ouvre même des stations de ski au temps des Cro-Magnon, pour le repos de ses membres...), ainsi que d'agents recrutés dans ces mêmes époques. C'est là qu'entre en scène le héros récurrent des nouvelles d'Anderson : Manse Everard. Cet américain, ancien combattant de la Seconde Guerre mondiale, est engagé grâce à une annonce anodine (les premières lignes de l'ouvrage) pour travailler dans l'agence new-yorkaise de son temps. Et très vite, les missions s'enchaînent...
Pour la première, il doit intervenir dans l'Angleterre des envahisseurs Angles et Saxons, pour découvrir ce qu'un métal hautement radioactif fait dans un tumulus du 5ème siècle. Dans la deuxième, il se trouve confronté à la disparition d'un de ses collègues (et amis), perdu au temps de la montée en puissance de l'Empire perse. Ensuite, il est question de sauver un agent égaré dans la préhistoire, lors de la formation de la mer Méditerranée. Dans la quatrième nouvelle, Everard doit enquêter sur une expédition mongole ayant découvert l'Amérique avant Christophe Colomb. Enfin, dans le dernier texte, l'infatigable patrouilleur atterrit par erreur dans un futur complètement bouleversé. Il doit donc découvrir où et quand a eu lieu l'événement modificateur du continuum temporel afin de le réparer.
Ces récits, courts, agréablement écrits et documentés, nous emportent à différentes époques de l'histoire humaine. Rapides, ils s'enchaînent bien et ne s'embarrassent pas de fioritures inutiles au bon déroulement de la narration. L'action y est présente, mais aussi la réflexion, sur l'homme, ses actes et leurs conséquences, ainsi que sur ce que nous pourrions faire si l'occasion de changer notre passé nous était donnée...
Mais bien qu'intéressants, ces texte ont néanmoins un défaut, qui sera plus ou moins sérieux selon la sensibilité du lecteur : ils ont vieilli. En effet, on est typiquement ici dans la science-fiction des années 60, que ce soit dans le thème ou dans le récit lui-même : l'avenir sera fait de merveilles technologiques (paralyseurs du 30ème siècle...), la menace des communistes plane parfois et menace le monde libre...
Bref, ces charmantes petites histoires, qui nous replongent dans l'Amérique science-fictive d'il y a 40 ans, demeurent à mon goût un brin vieillottes. Loin d'être le chef d'œuvre de Poul Anderson (personnellement, je préfère la Saga de Hrolf Kraki ou Les Croisés du cosmos), La patrouille du temps n'en reste pas moins une de ses principales créations.
Publié dans les années 1960, ce volume regroupe quatre récits dont le sujet est clairement annoncé par le titre. Cependant, ne croyez pas y retrouver le paradoxe temporel maintenant éculé du héros qui, de retour dans le temps, tue sa propre mère avant que celle-ci ne l'ait mis au monde ! Ici, le passé est élastique et difficile à changer. Pourtant, ce ne sont pas les ambitieux qui manquent pour tenter d'y parvenir.
Le premier d'entre eux ne va pas peser bien lourd face au patrouilleur Everard. Mais celui-ci sera parallèlement confronté à un tout autre problème : il ne suffit pas simplement de régler les compteurs d'un saute-temps sur 1425 pour aller respirer un air non pollué. Il ne suffit pas non plus de se transporter en 20250 pour guérir d'une maladie incurable. Les choix sont plus cornéliens...
Se croyant averti, on entame la deuxième nouvelle (qui reprend le même héros). Mais Anderson nous réserve encore une de ses surprises en nous montrant que beaucoup d'entre nous auraient pu être rois, beaucoup d'entre nous pourraient gagner de grandes batailles et tout cela sans changer l'histoire. Coup de théâtre ! Cette thèse nous interroge, nous égaye, et finalement nous convainc.
On se lance alors dans la troisième aventure. Les Mongols découvrent l'Amérique avant Christophe Colomb ! Ceci n'est évidemment pas acceptable pour les Daneeliens, dirigeants de la patrouille du temps... Et voilà notre pauvre Everard chargé de remettre tout cela en ordre. Il réussira, bien sûr, mais après avoir frisé la catastrophe ! La psychologie des explorateurs est décidément particulière...
On croit alors avoir tout lu. Mais c'est compter sans l'imagination débordante de l'auteur. L'impensable se produit : le cours du temps est changé sans que la patrouille puisse intervenir. Finie la France, finie l'Amérique, finie la fusée sur la lune. A quel moment du passé Everard trouvera-t-il la solution pour tout remettre en place ? L'angoisse est grande...
Un constat : l'idée commune n'empêche pas la diversité. Si la relative simplicité des énigmes posées à la patrouille du temps peut séduire un lectorat assez jeune, les plus vieux s'amuseront aussi à retrouver des bribes d'Histoire dont ils ont entendu parler à un moment ou un autre de leur existence. Les dénouements laissent une petite place à la prospective, puisqu'on ne sait jamais comment l'ordre dans le temps sera rétabli. En effet, il est possible d'utiliser la manière forte ou des procédés plus subtils... Et vous, comment vous y prendriez-vous ?
Sans faire partie des chefs-d'œuvre du genre, cette divertissante mise en bouche permet d'entrer subtilement dans les méandres du temps et nous en laisse ressortir incrédule et de très bonne humeur.
« Le livre que vous tenez entre les mains est un petit événement » annonce d'emblée Jean-Daniel Brèque dans son avant-propos. C'est en effet la première fois que sont réunies l'ensemble des nouvelles appartenant au cycle de La Patrouille du temps et traduites en français — en attendant, on l'espère vivement, un prochain tome comportant celles qui n'ont pas encore été traduites !
La Patrouille du temps est un classique incontournable du time opera. L'idée de base en est très simple : si le voyage temporel existe, il faut une sorte de police qui évite les dérapages temporels, des agents spatio-temporels semblables à Valérian et Laureline.
Pour cela, il faut que la trame temporelle ne soit pas trop facile à bouleverser, qu'il ne suffise pas d'écraser un papillon à la préhistoire pour changer radicalement le futur. Le continuum temporel est « résistant » et tend à toujours reprendre sa forme « antérieure », de façon à ce que seules les divergences majeures — souvent volontairement appliquées par des « délinquants temporels » — puissent entraîner de réelles conséquences.
En outre, le paradoxe temporel n'existe pas car la discontinuité est tout à fait possible et la logique aristotélicienne ne s'applique pas : si l'on tue son grand-père, on disparaît sans autre effet.
Il faut aussi décider quelle trame temporelle on s'attache à conserver. Les véritables commanditaires de cette patrouille sont les Danelliens, nos descendants situés à plus d'un million d'années dans le futur, dotés d'une forme « impossible à décrire » et aussi étrangers à nos yeux que nous le sommes à ces insectivores dont nous descendons. Les Danelliens ont pour but de préserver leur passé de manière à ce que leur civilisation voit bien le jour.
En revanche, les membres de la patrouille sont recrutés, eux, dans les différents secteurs temporels et seuls quelques-uns sont autorisés à voyager à toutes les époques, comme Manse Everard, le héros récurrent de ces cinq nouvelles situées à des âges très différents.
Ces récits sont intéressants à plus d'un titre. Pour les réjouissants jeux temporels, bien sûr, et la façon dont Manse Everard doit jongler avec la trame temporelle — quitte à enfreindre ses instructions pour des raisons d'amour ou d'amitié. Mais aussi pour la précision avec laquelle Poul Anderson reconstitue les différentes périodes historiques traversées, ce qui rend ces histoires intemporelles et donc indémodables. Enfin, pour une ironie discrète mais omniprésente, avec par exemple une allusion à un fameux détective de l'époque victorienne dans « La Patrouille du temps » ou une dernière phrase qui renverse les perspectives dans « Le Grand roi ».
Oui, assurément, cet ouvrage est un événement, pas si petit que cela, car il permet une redécouverte pertinente de l'oeuvre de Poul Anderson, largement sous-estimée en France. Après La Saga de Hrolf Kraki, Le Bélial' nous annonce encore la parution prochaine de L'Epée brisée. Chouette !
Manson Emmert Everard, lieutenant plusieurs fois décoré durant la Seconde guerre mondiale, ingénieur célibataire et bibliophile, est engagé au terme d'une série de tests par un Bureau d'Ingénierie. Sous cette façade officielle se cache la Patrouille du Temps, police créée par les Danelliens, nos lointains descendants qui ont pour but de préserver la trame des événements. Après une formation à l'Académie, située dans l'Oligocène, Manse Everard connaîtra un certain nombre d'aventures qui lui feront croiser un célèbre détective anglais, Cyrus roi des Mèdes, des patrouilleurs en délicatesse temporelle, un contingent mongol découvrant le continent américain, et rien moins que la totalité des Terriens appartenant à une réalité alternée. Entre deux paradoxes, Manse étudie les écrits perdus du docteur Watson, en bourrant sa pipe, mais pas la jolie Cynthia Denison.
« La Patrouille du Temps » d'Anderson n'est pas un cycle sur le temps, mais sur l'Histoire. En ce sens, il se détache de l'archéotexte de Wells qui, au dernier moment, renonça à envoyer son voyageur au XVIe siècle. De même, sa patrouille ne s'intéresse pas à l'avenir, du moins dans les premiers récits. Ce qui cantonne l'activité de la police au passé, contrairement à la Section des Crimes Futurs de Lloyd Biggle Jr.
Récits sur l'Histoire, donc, entendue à la fois comme succession des faits, et constitution de l'événement par l'historien. L'originalité d'Anderson ne réside pas dans l'action menée par Manse Everard. Dans ses intentions, et le travail qu'il accomplit, Everard ne se distingue en rien du chercheur universitaire, et son mode opératoire pourrait être enseigné aux étudiants de première année. Il intervient nécessairement après les faits, engage dans un premier temps sa subjectivité pour tenter de comprendre une époque, travaille à partir d'un matériau autorisant plusieurs lectures événementielles (d'où les variations), puis réalise une synthèse qui, alors seulement, aura valeur objective. La vérité du patrouilleur n'est qu'une interprétation créditée par l'autorité.
Plus étonnant est le travail de sape conduit en sous-main par le héros. Everard a pour consigne de se soucier non du temps mais de la continuité historique. Or, à l'occasion, il substitue à cette dernière une autre forme de durée, la dimension mythique. Dans le chapitre 9 de La Poétique, Aristote affirme préférer l'œuvre du poète au travail de l'historien (historikos : enquêteur en grec, nous aimerions dire policier). L'historien se contente de collecter les faits particuliers, quand le poète propose des modèles universels. L'homme fort ou la femme belle de l'enquêteur ne vaudront jamais l'homme fort comme Héraklès ou la femme belle comme Aphrodite. Manse Everard, dont Poul Anderson nous dit plusieurs fois qu'il est bibliophile, privilégie lui aussi l'universalité du mythe. Ainsi, dans « Le Grand roi », second récit du présent recueil, le héros découvre qu'un patrouilleur a pris la place de Cyrus. Cela, parce que le légendaire suzerain mède n'a jamais existé. Everard cautionne la décision du remplaçant, autrement dit un choix subjectif, et bouleverse l'objectivité historique en créant un paradoxe permettant de faire advenir le vrai Cyrus. N'en déplaise aux Danelliens et leur orthodoxie égoïste, l'Histoire ne peut être qu'en n'étant pas, sa réalité est une vérité d'archétype.
Ce qui pose le problème du sens de l'Histoire, entendu à la fois comme signification et direction. Dès la première nouvelle, nous savons que l'orientation historique est garantie par les Danelliens. Cela, à leur propre avantage, puisque cette force obscure fait de chaque événement une étape en vue de leur apparition. Les humains ne sont alors que de simples moteurs conduisant à l'avènement Danellien. Autrement dit, à la fin de l'Histoire. Ainsi, loin de préserver la continuité historique, les patrouilleurs œuvrent à sa destruction. Ce n'est pas là le moindre paradoxe du cycle d'Anderson. Reste la liberté individuelle, incarnée par Everard, qui ne consent à servir les buts collectifs qu'à l'unique condition qu'ils s'accordent à son propre intérêt. Manse Everard est un anarque, serviteur de l'ordre tant qu'il demeure son propre maître.
Un grand bonheur de lecture, assorti d'une superbe bibliographie.
La Patrouille du temps repose sur une idée très simple : si le voyage temporel existe, des dérapages sont possibles voire même probables. Dans cette optique, qui ne rêverait pas en effet d'arranger — ou réarranger — les choses à son goût ? Il faut donc une sorte de police qui réglemente les virées vers le passé ou vers l'avenir, des agents très spéciaux semblables à ceux imaginés par Mézières et Christin dans la série Valérian.
Pour ce qu'on en apprend, la Patrouille a été conçue dans un futur très lointain par une espèce inconnue, les Danelliens. Peu d'informations filtrent au sujet de ces étranges mécènes, sinon qu'ils seraient les descendants du genre homo sapiens, mais d'une différence telle que les sens limités desdits sapiens se trouvent de toute manière incapables de les décrire, et qu'ils leur paraissent de fait aussi inaccessibles, aussi fascinants que peuvent l'être, au choix, une mante religieuse (le côté féminin de la force...) ou une supernova. Quel but poursuivent les Danelliens ? On ne sait. On devine pourtant qu'ils semblent craindre les fameux dérapages dont on parlait plus haut, et qu'un revirement du passé n'empêche leur civilisation d'advenir.
La Patrouille a donc recruté des agents à travers toutes les époques, à charge pour chaque membre de veiller sur son secteur « chronographique ».
Seuls quelques individus exceptionnels sont autorisés à voyager d'un bout à l'autre du corridor du temps, tel Manse Everard, le héros récurrent des cinq nouvelles qui composent le recueil.
Le récit inaugural transporte Everard dans l'Angleterre préchrétienne, à la poursuite d'un voyageur temporel dont l'ambition est de fonder un empire capable de rivaliser avec Rome. C'est l'occasion pour l'auteur d'exposer quelques principes cosmologiques de son cru et de présenter en détail le fonctionnement de la Patrouille. On apprend donc que le continuum temporel est « plastique » ; qu'il tend à recouvrer la forme que l'Histoire — que la consignation des faits humains — a validée. Le passé résiste au changement : il faut plus que l'aile d'un papillon pour changer l'avenir en tempête ! En sorte qu'il n'y a que les divergences de grande ampleur causées par des esprits dérangés (quoique supérieurs, et souvent bien renseignés) qui sont susceptibles d'entraîner une transformation radicale : la réalité refondue ; les possibles subitement actualisés en une trame unique, nouvelle, irréfutable, comme l'observateur dénonce l'état quantique de la matière du fait de sa seule observation. D'où, pour les Patrouilleurs, les dilemmes moraux, les choix cornéliens qu'on imagine.
Tout l'intérêt des quatre récits suivants gît justement dans ce paradoxe : refaire le monde, parfois, ou être refait par lui. Dans Le grand roi, Everard, à la demande d'une femme de Patrouilleur qu'il a longtemps convoitée (convoite encore ?), part à la recherche du mari égaré dans l'époque et l'esprit de Cyrus le grand ; dans Échec aux Mongols, où le peuple asiate est en passe d'annexer l'Amérique avant que le moindre conquistador n'y ait posé le pied, les Patrouilleurs doivent surmonter leur sympathie et leur fascination pour ce projet grandiose sous peine de rester prisonniers d'un repli du temps ; dans L'autre univers, les choses ont déjà changé, Everard n'est plus prisonnier mais rescapé du repli d'un temps qu'il faut rétablir, d'une trame qu'il faut restaurer, au prix de la mort de tout un monde.
Le recueil vaut bien sûr pour ces réjouissants casse-tête temporels, pour ces jongleries démiurgiques dont Everard est la victime et le coupable : victime, car les instructions des Danelliens font de lui et de l'ensemble des Patrouilleurs les moins libres des hommes ; et coupable pour les mêmes raisons, car s'il contourne souvent la règle, c'est pour un bénéfice mineur, et qu'on eût aimé qu'il botte le cul des Danelliens. Sans doute, Anderson est plus à l'aise avec l'Histoire qu'avec l'uchronie... On admirera chez lui le travail de reconstitution, d'une rare efficacité. L'évocation de la bataille de Ticinus entre Carthage et Rome, à la fin de L'autre univers, est à cet égard remarquable.
Livre événementiel, annonce Jean-Daniel Brèque dans son avant-propos. À plus d'un titre. C'est en effet la première fois que sont réunies l'ensemble des nouvelles « en français » appartenant à ce classique du time opera qu'est le cycle de La Patrouille du temps. « En français », parce que la version américaine du cycle compte quelques pièces inédites qu'on attend désormais de pied ferme. Comme on attend Agent de l'Empire Terrien, à l'Atalante ; et The broken sword, toujours au Bélial'. C'est donc aussi un vaste chantier de redécouverte qu'annonce ce recueil. L'œuvre de Poul Anderson, incontournable aux States, reste largement ignorée en nos contrées. On ne peut qu'encourager les éditeurs de la place à poursuivre dans cette voie.