Frederik POHL Titre original : The Cool War, 1981 Première parution : Del Rey / Ballantine, avril 1981 (roman fix-up composé des nouvelles "Mars Masked", "The Cool War" et "Like Unto the Locusts" parues dans Asimov's de mars 1979 à janvier 1980)ISFDB Traduction de Nathalie SERVAL Illustration de Éric PROVOOST
LA DÉCOUVERTE
(Paris, France), coll. Fictions Dépôt légal : novembre 1986, Achevé d'imprimer : octobre 1986 Première édition Roman, 300 pages, catégorie / prix : 95 FF ISBN : 2-7071-1634-3 Format : 13,6 x 22,0 cm✅ Genre : Science-Fiction
Quatrième de couverture
Dans un futur proche, la paix règne officiellement entre les nations, mais elles ont beaucoup de problèmes, petits et gros. Tellement de problèmes que la planète entière est en proie à la déglingue ...
Le révérend H. Hornswell Hake, prêtre unitarien, se trouve enrôlé dans une guerre dont il n'a jamais entendu parler, la guerre en douce : les guerriers de l'ombre sont des hommes et des femmes qui sèment le désordre dans les pays rivaux. Aussi discrets qu'efficaces, ils encouragent la trafic de drogue, provoquant des sécheresses, contaminent les récoltes, font dans le porno ou la rigueur morale. Ils distribuent des milliers de coups d'épingle qui précipitent inéluctablement le déclin des nations concurrentes.
La première mission de Hake consiste à accompagner à travers la France, la Norvège et le Danemark un groupe d'enfants américains qui offrent des ouistitis aux écoles et mouvements de jeunes. Un projet bien innocent mais, comme par hasard, une épidémie dramatique commente peu-après à se répandre en Europe. Et ce n'est qu'un début...
Frederik Pohl est l'un des grands noms de la SF américaine, et l'humour est son arme préférée. Il est l'auteur de très nombreux romans, dont Planète à gogos, La grande porte, L'homme plus. Roman aux confins de la politique fiction, La guerre en douce nous décrit un futur si proche qu'il pourrait bien être notre présent...
Critiques
Qu'est-ce qui peut bien motiver la publication d'un aussi effroyable navet ? Autant la collection des éditions de La Découverte devait être chaudement félicitée pour la publication de l'œuvre forte qu'est La malédiction de l'éphémère de Richard Canal, autant elle doit être blâmée de la parution de ce Frederik Pohl, sans doute un fond de tiroir.
Cet auteur nous avait habitué à des œuvres de qualité, à défaut de chefs d'œuvres. Mais tout le monde commet des erreurs : pourquoi les directeurs français de collections font-ils toujours semblant de croire que tout ce que fait tel bon auteur est du meilleur niveau ? Faut-il ne voir là que des raisons bassement matérielles (nom connu égale vente assurée) ? Ce serait bien sûr compréhensible, mais toujours pas excusable. Surtout de la part d'une collection qui est encore loin d'avoir fait ses preuves (elle nous a proposé trop de traductions « bancales » — les Gibson et le Martin — ou d'œuvres mineures — le Waldrop et l'Andrevon).
Mais il faut tout de même que je dise deux mots du contenu de cette Guerre en douce : une nouvelle guerre froide a été inventée, celle de l'introduction dans les pays ennemis d'agents perturbateurs, détraquant l'économie par une accumulation de « gaffes » et sabotages volontaires. Le révérend Hoonswell Hake se retrouve impliqué dans cette guerre bizarre et vicieuse, pour son plus grand malheur.
Le tout ne constitue qu'un mauvais bouquin de politique fiction, une intrigue d'espionnage sans intérêt servant ( ?) le total manque d'idée de l'auteur. Médiocre. Et trop cher.