POCKET
(Paris, France), coll. Le Livre d'or de la science-fiction n° 5058 Dépôt légal : 3ème trimestre 1979, Achevé d'imprimer : 3 août 1979 Première édition Anthologie, 352 pages, catégorie / prix : 5 ISBN : 2-266-00773-4 Format : 10,8 x 17,8 cm✅ Genre : Science-Fiction
Quatrième de couverture
Longtemps les personnages féminins en science-fiction ont été cantonnés aux rôles de jeunes filles en détresse, d'épouses ou de mères, parfois de séductrices. C'est le mérite de plusieurs générations de femmes écrivains d'avoir à cet égard élargi et renouvelé les perspectives du genre en explorant et en illustrant avec éclat les grands thèmes féministes de notre époque, comme en témoignent les récits ici rassemblés : C. MOORE, Jirel affronte la magie ; Leigh BRACKETT, Le lac des disparus ; Joanna RUSS, La nouvelle inquisition ; Josephine SAXTON, La puissance du temps ; Kate WILHEM, L'enterrement ; J.D. VINGE, Le soldat de plomb ; U. LE GUIN, La veille de la révolution.
1 - Pamela SARGENT, Introduction, pages 7 à 44, introduction 2 - Catherine L. MOORE, Jirel affronte la magie (Jirel Meets Magic, 1935), pages 45 à 93, nouvelle, trad. Arlette ROSENBLUM 3 - Leigh BRACKETT, Le Lac des disparus (The Lake of the Gone Forever, 1949), pages 94 à 143, nouvelle, trad. Arlette ROSENBLUM 4 - Joanna RUSS, La Nouvelle Inquisition (The Second Inquisition, 1970), pages 144 à 187, nouvelle, trad. Arlette ROSENBLUM 5 - Josephine SAXTON, La Puissance du temps (The Power of Time, 1971), pages 188 à 212, nouvelle, trad. Arlette ROSENBLUM 6 - Kate WILHELM, L'Enterrement (The Funeral, 1972), pages 213 à 250, nouvelle, trad. Arlette ROSENBLUM 7 - Joan D. VINGE, Le Soldat de plomb (Tin Soldier, 1974), pages 251 à 315, nouvelle, trad. Arlette ROSENBLUM 8 - Ursula K. LE GUIN, A la veille de la Révolution (The Day Before the Revolution, 1974), pages 316 à 337, nouvelle, trad. Jean-Pierre PUGI 9 - ANONYME, Dictionnaire des Auteurs, pages 339 à 342, dictionnaire d'auteurs
Critiques
PAROLE DE FEMME, PAROLES DE FEMMES
Pamela Sargent récidive ; avec — si possible — un plus grand bonheur que dans l'anthologie de Présence du Futur n° 208. Il sera difficile de parler de SF et d'« écriture de femmes en SF » sans se référer à cette préface, qui nuance sur certains points la première, répondant à quelques objectifs (Voir Requiemn°s 17 et 23). Sept textes, dont 5 inédits. Les deux autres : Jirel et la magie, de CL Moore a été publié in Fiction n° 198 et en J'ai Lu 553 (1974) ; A la veille de la révolution de U. Le Guin a été publié par Galaxie (135 et 136, août et septembre 1975). Tous les textes sont d'excellente qualité et vont de l'« ancienne » L. Brackett à la « nouvelle » Joan D. Vinge.
La préface de P. Sargent est importante sur deux points : sur le rôle de la littérature en général et de la SF en particulier ; sur l'aspect « féministe ». Comme je pense qu'on ne saurait mieux dire, je vais-exceptionnellement-me contenter de la citer.
« L'aventure fictive (SF), quand elle est réussie, a un impact émotionnel que la relation d'une aventure vécue n'a pas toujours... le prospectiviste peut présenter des scénarios de l'avenir... l'auteur de SF montre comment seront « ressentis » ces mondes futurs. Une fois que le lecteur s'intègre, ne serait-ce que brièvement, au monde dont parle ce qu'il ou elle lit, l'acceptation psychologique de certaines possibilités futures est créé ». On ne saurait mieux rejeter toute idée de texte à visée dogmatique en SF. Voici le point de vue « féministe » : « A mesure qu'un plus grand nombre de femmes travailleront dans le genre et que d'avantages d'hommes traiteront leurs personnages féminins avec sérieux (je souligne), il y a bon espoir que la SF devienne une littérature plus androgyne et plus humaine ». J'ajoute que nombre d'auteurs français, en réponse à un questionnaire (dont les résultats paraîtront dans Requiem en 1980) partageaient ce point de vue.