Site clair (Changer
 
    Fiche livre     Connexion adhérent
Lyonesse - Intégrale

Jack VANCE

Cycle : Lyonesse (omnibus)

Traduction de E. C. L. MEISTERMANN & Arlette ROSENBLUM
Traduction révisée par Pierre-Paul DURASTANTI
Illustration de Sébastien HUE

MNÉMOS (Saint-Laurent d'Oingt, France), coll. Intégrales précédent dans la collection suivant dans la collection
Dépôt légal : avril 2018, Achevé d'imprimer : mars 2018
Réédition en omnibus
Recueil de romans, 946 pages, catégorie / prix : 35 €
ISBN : 978-2-35408-609-1
Format : 16,0 x 24,0 cm
Genre : Fantasy


Quatrième de couverture

Pour la première fois, Mnémos réunit dans une édition intégrale les trois tomes de la création magique de Jack Vance : Lyonesse, l’une des œuvres magistrales de la fantasy.

Il y a bien longtemps, sur des îles aujourd’hui englouties sous les flots de l’océan Atlantique, s’étendait une contrée où le royaume de Faërie vivait en harmonie avec celui de la chevalerie, un monde de magnificence, d’aventure et de sombre magie. De ces Isles Anciennes, jadis, les ancêtres d’Arthur Pendragon s’étaient élancés pour atteindre les côtes de l’Angleterre…
Là vivait Suldrun, une princesse dont la beauté mélancolique déchaînait toutes les convoitises et pouvait servir l’ambition sans limites de son puissant et malfaisant géniteur, le roi Casmir de Lyonesse.
Là vivait Suldrun qui, un beau jour, vit surgir des eaux déchaînées le corps presque sans vie du prince Aillas de Troicinet…

Lyonesse est peut-être le chef-d’œuvre le plus attachant de Jack Vance,
une saga poétique et profonde, un conte de fées cruel et merveilleux,
une histoire passionnante aux mille personnages et rebondissements.

Jack Vance (1916-2013) a révolutionné la littérature imaginaire du xxsiècle. Avec plus de 60 œuvres, dont le fameux cycle de Tschaï, il nous emmène dans des contrées exotiques vivre des aventures rocambolesques au sein de civilisations inconnues.

Sommaire
Afficher les différentes éditions des textes
1 - Le Jardin de Suldrun (Suldrun's Garden, 1983), pages 5 à 354, roman, trad. Arlette ROSENBLUM
2 - La Perle verte (The Green Pearl, 1985), pages 355 à 670, roman, trad. Arlette ROSENBLUM
3 - Madouc (Madouc, 1989), pages 671 à 940, roman, trad. E. C. L. MEISTERMANN rév. Pierre-Paul DURASTANTI
Critiques
 Les rééditions patrimoniales de Mnémos se poursuivent avec un pavé… Non, à ce stade, un parpaing, qui fait très joli dans une bibliothèque mais n’est pas d’un maniement des plus aisé — un parpaing, donc, qui reprend l’ensemble de la trilogie de « Lyonesse », une œuvre de fantasy de Jack Vance datant des années 1980.
 Nous sommes à l’aube du Haut Moyen Âge, dans les Isles Anciennes, un archipel au large des côtes anglaises et françaises. Là cohabitent bien des peuples très divers, avec autant de riches traditions, et qui, comme de juste, se font sempiternellement la guerre. Le machiavélique roi Casmir de Lyonesse, tout particulièrement, entend bien régner sur l’ensemble de l’archipel, perspective qui ne séduit guère ses voisins — il compte s’emparer de ce trône et de cette table ronde qui, dit-il forcément, lui reviennent de droit…
 Mais la guerre ne fait pas tout  : un solide réseau d’alliances est un atout de poids — aussi Casmir entend-il négocier un mariage avantageux pour sa fille Suldrun. Celle-ci n’a pas vraiment son mot à dire, mais son tempérament rebelle nuit aux ambitions paternelles — Suldrun est alors enfermée dans ce jardin où elle aimait tant à se retirer… et, le destin étant ce qu’il est, elle y fait la rencontre du jeune Aillas de Troicinet, naufragé suite aux méfaits de son rival pour la succession au trône. Les deux amants ont tout juste le temps de concevoir un enfant, Dhrun, avant d’être séparés. Aillas, qui parvient à s’échapper de son oubliette, part en quête de son fils — et bientôt de son trône. Casmir ne sait rien de lui — mais une prophétie, dès lors, se met en branle, qui a quel-que chose de particulièrement contrariant… Cependant, Dhrun a été enlevé par les fées — et remplacé au château de Lyonesse par un changelin inconscient de sa nature, une fille du nom de Madouc…
 Bon, arrêtons notre résumé ici : l’extrême densité du récit ne permet guère d’aller plus loin dans une critique de Bifrost. C’est que « Lyonesse » est un magnifique exemple d’un Jack Vance particulièrement en verve, qui élabore une trame complexe et riche de digressions, avec un goût marqué pour le picares-que et les rencontres savoureuses — certaines tiennent en quelques paragraphes à peine, qui auraient fourni à eux seuls le matériau d’une excellente nouvelle.
 À maints égards, « Lyonesse » répond à « La Terre mourante », dont on retrouve la faconde débridée — et son content de réjouissants ou répugnants filous et butors. Sans parler des sandestins. Mais le cadre particulier de « Lyonesse » distingue pourtant les deux œuvres — et le registre de la fantasy dans lequel elles opèrent. La trilogie s’inscrit dans un folklore celtique expansif : les fées dansent et jouent dans les forêts (leur sens de l’humour est redoutable), et suscitent avec entrain la matière délicieuse, nonsensique et infinie des contes ; des chevaliers pré-arthuriens (à deux générations près) se lancent dans la quête presque parodique d’un Graal qui s’avère très vite bien moins enthousiasmant que la moindre babiole marquée du sceau de la féerie (sentiment appliqué au christianisme de manière générale, le détestable Père Umphred ne plaidant pas vraiment en faveur de sa foi d’importation) ; de puissants magiciens, qui ne sont pas supposés prendre part aux affaires de ce monde, ont leurs propres dissensions politiciennes — et leurs méthodes uniques et imaginatives pour les résoudre ; et, sur les côtes, Ys et quelques autres arrogantes cités attendent dans la décadence le grand bouleversement qui les fera définitivement entrer dans la légende…
 Vance s’approprie tout cela — et avec un brio typique. Si Le Jardin de Suldrun débute sur un rythme relativement posé, la féerie et les quêtes initiatiques s’imposent pourtant bientôt, qui multiplient les rebondissements les plus fantasques, tandis que la haute politique, et la basse aussi, suscitent mille complots et autant de faits d’ar-mes, dimension peut-être plus marquée dans le deuxième roman, La Perle verte ; Madouc, en son temps, offre de par son personnage titre un intéressant miroir au premier volume, tout en parvenant avec une impressionnante apparence de facilité au terme d’une trame complexe dont il s’agit de nouer les nombreux fils rouges — mais l’ensemble est si prolifique que bien d’autres récits auraient pu être racontés par l’auteur.
 En l’état, quoi qu’il en soit, nous avons bien Jack Vance à son sommet — un auteur qui s’amuse avec sérieux, et enchante littéralement ses lecteurs : « Lyonesse » est un point culminant de sa carrière, une de ses plus grandes réussites.

Bertrand BONNET
Première parution : 1/10/2018 dans Bifrost 92
Mise en ligne le : 15/6/2023

Prix obtenus par des textes au sommaire
Madouc : World Fantasy roman, 1990

Cité dans les Conseils de lecture / Bibliothèque idéale des oeuvres suivantes
Jean-Pierre Fontana : Sondage Fontana - Fantasy (liste parue en 2002)  pour la série : Lyonesse
Jean-Bernard Oms : Top 100 Carnage Mondain (liste parue en 1989)  pour la série : Lyonesse

retour en haut de page

Dans la nooSFere : 87251 livres, 112067 photos de couvertures, 83685 quatrièmes.
10815 critiques, 47149 intervenant·e·s, 1982 photographies, 3915 adaptations.
 
NooSFere est une encyclopédie et une base de données bibliographique.
Nous ne sommes ni libraire ni éditeur, nous ne vendons pas de livres et ne publions pas de textes. Trouver une librairie !
A propos de l'association  -   Vie privée et cookies/RGPD