Quatrième de couverture
Un smog à couper au couteau s'est abattu sur Los Angeles. Du lait vert. Toute la ville suffoque. Et dans les rues noyées dans le brouillard, on fait de bien inquiétantes rencontres – des êtres monstrueux, assoiffés de sang, comme dans la légende, et surtout de sexe : dès le début, Harald Childe, un détective privé, perd son pénis entre les dents d'acier d'une femme-vampire. Il croyait mettre hors d'état de nuire ces êtres venus d'ailleurs et récupérer sa virilité. Hélas, les revoilà, plus séduisants, plus cruels que jamais. Ils violent, ils tuent, ils osent même séquestrer la femme du détective. Celui-ci n'a pas le choix : il est obligé de déclarer une guerre totale à ces agresseurs sans merci qui manipulent le tréfonds de son inconscient. Un thriller bien sanglant, légèrement pornographique et... joyeusement canularesque ! Philip José Farmer est devenu célèbre en introduisant l'érotisme au sein de la S.-F américaine, traditionnellement pudibonde. Un érotisme teinté de préoccupations éthiques : le héros farmérien traverse des épreuves et en sort grandi... ou parfois diminué (version comique). Tout le monde ne peut pas être un titan ! Critiques des autres éditions ou de la série Edition LE JARDIN DES LIVRES, (2005) Après Comme une bête il y a quelque mois, c'est au tour de sa suite, Gare à la bête, d'être rééditée par le Jardin des Livres. Une initiative opportune pour remettre à l'honneur ce roman de science-fiction à base d'extraterrestres et de Graal, complètement déjanté, et mâtiné de pornographie comme bien souvent chez Farmer. On ne change pas une formule qui gagne, aussi ce livre nous propose-t-il en guise de « bonus » une photo pleine page de l'auteur, une dédicace (en anglais, contrairement à celle du premier tome qui était en français), ainsi que les couvertures des différentes éditions du roman à travers le monde -une excellente initiative. Seule la préface de Comme une bête est ici remplacée par une mini-interview qui n'apporte pas grand-chose, car trop courte. Mieux vaut donc savourer ce roman pour ce qu'il est : l'œuvre iconoclaste d'un auteur de SF parmi les plus inclassables. Bruno PARA (lui écrire) Première parution : 15/2/2005 nooSFere
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