POCKET
(Paris, France), coll. Le Livre d'or de la science-fiction n° 5103 Dépôt légal : 4ème trimestre 1981 Première édition Recueil de nouvelles, 352 pages, catégorie / prix : 4 ISBN : 2-266-00995-8 Format : 10,8 x 17,8 cm✅ Genre : Science-Fiction
Quatrième de couverture
Thomas Disch, né dans le Middle West en 1940, a commencé à publier de la S.F. en 1962. Ses livres comme Camp de concentration ou 334 en font, avec Norman Spinrad et quelques autres, un des premiers écrivains de la Nouvelle Vague américaine. Pour lui, le progrès conduit à « faire du monde un meilleur piège à rats ». Mais si les hommes en souffrent, ils peuvent y prendre un plaisir secret. On se réfugie toujours dans des souterrains qui mènent peut-être à la mort, peut-être à de nouvelles naissances. Y a-t-il dans un tel univers une place pour les héros ? Trop de gens se croient lucides et ne sont qu'hypnotisés. Pourtant l'on peut se détacher des mirages qui nous entourent, cesser de planer, comprendre qu'on est dans un zoo, qu'on a des spectateurs inconnus et qu'on peut leur adresser des messages. Etre compris ? C'est une autre histoire.
1 - Patrice DUVIC, Une vie de chien ou une vie d'homme ?, pages 7 à 28, préface 2 - Un emploi du temps très chargé (The Double-Timer, 1962), pages 29 à 56, nouvelle, trad. Jean-Pierre PUGI 3 - Les Touristes (The Sightseers, 1965), pages 57 à 71, nouvelle, trad. Arlette ROSENBLUM 4 - Le Retour de la Méduse (The Return of the Medusae, 1963), pages 72 à 74, nouvelle, trad. Jean-Pierre PUGI 5 - Démiurges (The Demi-Urge, 1963), pages 74 à 77, nouvelle, trad. Jean-Pierre PUGI 6 - Utopie ? Impossible ! (Utopia? Never!, 1963), pages 78 à 82, nouvelle, trad. Jean-Pierre PUGI 7 - Assassin et fils (Assassin & Son, 1964), pages 83 à 102, nouvelle, trad. Yves HERSANT 8 - 102 bombes H (102 H-Bombs, 1965), pages 103 à 140, nouvelle, trad. Jean-Pierre PUGI 9 - Un amour envahissant (Invaded by Love, 1966), pages 141 à 169, nouvelle, trad. Jean-Pierre PUGI 10 - Thomas l'incrédule (Doubting Thomas, 1966), pages 170 à 199, nouvelle, trad. Michel DEUTSCH 11 - Casablanca (Casablanca, 1967), pages 200 à 221, nouvelle, trad. Roland DELOUYA 12 - Le Crime d'Edwin Lollard (The Affluence of Edwin Lollard, 1967), pages 222 à 240, nouvelle, trad. Jacques CHAMBON & Chantal PLANÇON 13 - La Rive asiatique (The Asian Shore, 1970), pages 241 à 281, nouvelle, trad. Jacqueline HUET 14 - Le Mécanisme du jugement dernier - Publicité mensongère : défense d'un précieux patrimoine (Misinformation Defending : a Precious Heritage, 1974), pages 282 à 286, nouvelle, trad. Jean-Pierre PUGI 15 - Le Mécanisme du jugement dernier - Selbstmord : la grande vogue (Selbstmord : the dernier cri, 1974), pages 286 à 290, nouvelle, trad. Jean-Pierre PUGI 16 - Le Mécanisme du jugement dernier - L'holocauste des automobiles (The Doomsday Machine: Killing the Cars, 1981), pages 290 à 294, nouvelle, trad. Jean-Pierre PUGI 17 - Le Vaillant petit grille-pain (The Brave Little Toaster, 1980), pages 295 à 343, nouvelle, trad. Jean-Pierre PUGI 18 - (non mentionné), Bibliographie de Thomas M. Disch, pages 344 à 351, bibliographie
Critiques
Certes, c'est le but avoué des volumes de cette collection de s'efforcer de présenter un panorama aussi complet et significatif que possible de l'œuvre d'un auteur ; mais, à trop vouloir embrasser, l'anthologiste n'a réussi qu'à étreindre partiellement. Dans sa préface, Patrice Duvic opère une mise à jour du thème essentiel de l'œuvre de Thomas Disch, l'enfermement, déjà étudié par George W. Barlow dans Fiction n° 247 sous le titre La cage de Thomas l'incrédule. D'autre part, certains textes ne semblaient pas ici s'imposer, en particulier ceux des débuts (Duvic a tenu à nous proposer le premier texte paru de Disch, comme il l'avait fait précédemment avec Spinrad), et il faut aller jusqu'à Casablanca et La rive asiatique (et ce n'est pas un hasard s'il s'agit là de deux textes déjà publiés en français auparavant) pour enfin apprécier la « précision et la délicatesse » de l'écriture dischienne. On retiendra cependant la mise en évidence de la capacité d'humour et du talent d'ironiste de Disch, une facette sur laquelle la critique n'a pas suffisamment insisté.
Paradoxalement, ce Livre d'Or apparaît plutôt comme une bonne introduction à l'univers dischien, qu'il me semble nécessaire de compléter par la lecture du recueil Rives de Mort (éd. Henri Veyrier) et, bien sûr, de romans tels que Camp de concentration, 334, et Sur les ailes du chant.