POCKET
(Paris, France), coll. Le Livre d'or de la science-fiction n° 5056 Dépôt légal : 2ème trimestre 1979, Achevé d'imprimer : 18 juin 1979 Première édition Recueil de nouvelles, 384 pages, catégorie / prix : 5 ISBN : 2-266-00759-9 Format : 10,8 x 17,8 cm✅ Genre : Science-Fiction
Quatrième de couverture
Gérard Klein, né en 1937, est l'homme-orchestre de la science-fiction française. Critique, théoricien (Malaise dans la science-fiction), éditeur, économiste spécialisé dans le prospective, il a tous les talents. Ses premières nouvelles, publiées à dix-huit ans, firent de lui le jeune prodige de notre S.F. nationale ; puis la maturité arriva, et il devint tout simplement un prodigieux auteur. Des romans comme Le Sceptre du hasard et Les Seigneurs de la guerre, des recueils comme La Loi du talion s'imposent parmi les oeuvres marquantes de ces vingt dernières années. Mais ses chefs-d'oeuvre sont peut-être les nouvelles qu'on va lire, très concertées, très riches d'idées, très brillamment écrites, et pourtant habitées par une secrète angoisse, par un lyrisme d'autant plus poignant que l'auteur cherche à le dominer.
7 - Discours pour le centième anniversaire de l'internationale végétarienne, pages 155 à 164, nouvelle
4 autres éditions de ce texte dans nooSFere : - in Fiction n° 170 (OPTA, 1968) sous le titre Discours pour le centième anniversaire de l'Internationale Végétarienne - in Histoires comme si... (UGE (Union Générale d'Éditions) - 10/18, 1975) - in Histoires comme si... (NOUVELLES ÉDITIONS OSWALD (NéO), 1985) - in Histoires comme si... (LIVRE DE POCHE, 1988)
17 - (non mentionné), Bibliographie de Gérard Klein, pages 365 à 372, bibliographie
Inédit. Première parution en 1979 (non référencée dans nooSFere).
Critiques
UN KLEIN D'OR
A divers titres, Gérard Klein mérite d'être le premier auteur français à figurer dans cette utile et prestigieuse collection du Livre d'Or, dont Goimard a imposé, en France, l'idée. Il me parait très symbolique aussi que ce soit M. Jeury qui en assume la préface. Quant à l'illustration de Siudmak, elle me semble en accord parfait avec le contenu, écho secret de plusieurs facettes de ce monde kleinien fascinant et secret, discrètement halluciné. Le recueil comporte 16 nouvelles, classées par thèmes, ce qui -compte-tenu que, pour de multiples raisons, n'y figure aucun inédit — était meilleure façon de rendre à la fois la cohérence et la multiplicité du monde de Klein (au moins tel que les nouvelles le laissent percevoir ; pour les romans c'est une autre affaire). Préface à la fois très « jeuryenne » et très bien informée : hommage et réflexion pudique, mais originale. J'ai été heureux de retrouver certaines nouvelles qui figurent parmi les meilleures de la production française des années 50-65 (Je pense au Cavalier au centipède : Klein ne retrouvera cette démesure froide que dans les « Gilles d'Argyre ») ; Jonas l'un des textes les plus lyriques que Klein ait écrits ; mon préféré toutes catégories : Les virus ne parlent pas, et plus tardive mais toujours aussi typique Réhabilitation (qui fut prix de la meilleure nouvelle 76). Un léger regret pourtant : il manque le texte bref le plus drôle de Klein qui s'intitule « Cache cache ». Pour le lecteur ancien, une occasion de se pencher sur son passé avec une sorte d'émerveillement. Pour le lecteur novice, l'occasion de découvrir, ou de se perdre, dans de curieux labyrinthes. Dans les deux cas, un plaisir sans mélange.