L'ATALANTE
(Nantes, France), coll. La Dentelle du Cygne Date de parution : 15 mai 2003 Dépôt légal : mai 2003, Achevé d'imprimer : mai 2003 Première édition Recueil de nouvelles, 128 pages ISBN : 2-84172-241-4 Format : 13,0 x 18,0 cm✅ Genre : Science-Fiction
Quatrième de couverture
À partir d'aujourd'hui, vous ne vivrez plus certains moments, certains événements comme vous l'avez déjà fait. Que vous les ayez connus une fois, dix fois, cent fois, ils se pareront de sensations que vous ignoriez, ils éveilleront des émotions que vous ne connaissiez pas. Essayez. Rendez-vous dans n'importe quel aéroport et déambulez un peu. Vous n'avez pas besoin de billet, juste de flâner au hasard des couloirs, des boutiques et des portes mystérieusement closes. Inévitablement vous croiserez des regards et l'un d'eux évoquera les mystères que ces portes taisent. Alors la marelle des Flying Romanis vous emportera dans son tourbillon et, le lendemain, vous chercherez des nageurs dans les dunes, puis des corps dans les musées et des amnésiques dans les jardins. Chaque nouvelle de Dunyach change le monde qui filtre à travers vos yeux, comme le rêvait le président Moâ.
3 - L'Orchidée de la nuit, pages 43 à 75, nouvelle
1 autre édition de ce texte dans nooSFere : - in Futurs antérieurs (FLEUVE NOIR / FLEUVE Éditions, 1999)
4 - Flying Romani's, pages 77 à 98, nouvelle
1 autre édition de ce texte dans nooSFere : - in Autoportrait (DENOËL, 1986) sous le titre Flying Romanis
5 - L'Automne de la cathédrale, pages 99 à 104, nouvelle
1 autre édition de ce texte dans nooSFere : - in 10 ans d'ailleurs (LIBRAIRIE AILLEURS, 1986)
6 - Cent mille fleurs pour le président Moâ, pages 105 à 108, nouvelle
Inédit.
7 - Dans les jardins Médicis, pages 109 à 125, nouvelle
1 autre édition de ce texte dans nooSFere : - in Autoportrait (DENOËL, 1986)
Critiques
Il a fallu attendre deux ans ce quatrième recueil des nouvelles de Jean-Claude Dunyach, qui comprend pour l'essentiel des textes des années 80, certains tirés du recueil Autoportrait, paru en son temps en « Présence du Futur » (Denoël), ainsi qu'un court inédit, « Cent mille fleurs pour le président Moâ », satire un peu potache des clowns de la politique et de la télé-réalité, où l'auteur cède à son péché mignon, les jeux de mots.
La plus longue nouvelle du recueil, « Les Nageurs de sable », qui obtint le prix Rosny aîné en 1984, est le fascinant récit de colons coincés sur un monde de sable. Si les adultes sont lentement gagnés par la folie, un adolescent s'adapte jusqu'à la métamorphose. Dans chaque récit, Dunyach trouve le ton juste et saisit l'instant magique, le moment de beauté qui constitue sa quintessence. On s'en convaincra avec « Flying Romani's » où l'insolite se transforme en merveilleux : ces romanichels du ciel qu'on peut surprendre dans un hall d'aéroport transmettent un apaisant sentiment de liberté. « Dans les jardins de Médicis » voit un amoureux transi partir chaque jour à la reconquête du cœur de sa belle dont la mémoire s'efface au bout de vingt-quatre heures. Ici aussi, l'angle d'attaque rend ce texte d'une poignante beauté. Le regard et la mémoire semblent être au centre de ces nouvelles : l'oubli des vieilles légendes provoque la mort de la cathédrale dans « L'Automne de la cathédrale » ; le regard de l'artiste sur des événements passés devient une forme d'art exposée dans « Détails de l'exposition », où l'on peut contempler des tranches de temps volées à des univers parallèles.
On a toujours du mal à s'arracher à la fascination que provoquent les récits de Dunyach. La pureté de son écriture, l'acuité de son regard que n'aveugle pas la tendresse, l'humanisme du propos parfois teinté de mélancolie nous font regretter d'arriver trop tôt à la dernière page.