32 pages en plus pour mieux lire les autres. Un supplément ludique et enrichissant. Des tests, des jeux, des exercices d'observation. Un prolongement à la lecture de ce livre. Une ouverture sur la meilleure littérature. Un plaisir de plus !
Le dernier prix Fémina est allé à André Dhôtel pour « Le pays où l’on n’arrive jamais » (Pierre Horay). Un gentil roman, qui tient à la fois du conte de fées, du « Grand Meaulnes », de « Sans famille » d’Hector Malot, et des livres de la collection scoute « Signe de Piste ». Les dames du Fémina ont pris soin de préciser que le prix était attribué à l’auteur « pour l’ensemble de son œuvre ». Celle-ci le méritait. C’est donc fort bien. Il n’en reste pas moins que, pour la plupart des lecteurs, c’est ce roman-ci qui est mis sur un piédestal – et qu’il n’a pas l’envergure du rôle. Il est vrai que, faisant suite à « La machine humaine » de Véraldi, n’importe quel Fémina paraîtrait génialement choisi.
Ce roman plus ou moins merveilleux sonne un peu faux, paraît un peu trop fabriqué. L’auteur se force à vouloir être naturel. Comme un vieil enfant qui s’évertue à retrouver le langage de l’enfance. Mais la fraîcheur n’y est pas.
Le thème est joli, les péripéties inégalement heureuses, la narration facile, le style agréable. L’ensemble s’avère charmant et anodin. On a perdu son temps, mais on l’a perdu en bonne compagnie.
Alain DORÉMIEUX Première parution : 1/2/1956 Fiction 27 Mise en ligne le : 20/4/2025