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La Musique du sang

Greg BEAR

Titre original : Blood music, 1985
Première parution : Arbor House, avril 1985
Traduction de Monique LEBAILLY
Illustration de Éric PROVOOST

LA DÉCOUVERTE , coll. Fictions
Dépôt légal : novembre 1985
Première édition
Roman, 314 pages, catégorie / prix : 85 FF
ISBN : 2-7071-1575-4
Genre : Science-Fiction



Quatrième de couverture
     Virgil Ulam est un jeune généticien américain génial... trop génial. Ses recherches sur les bio-chips, des cellules vivantes qui sont de véritables petits ordinateurs biologiques, sont allées trop loin : ayant enfreint les règles de sécurité relatives aux manipulations génétiques, Virgil Ulam est chassé de son laboratoire. Pour sauver le produit de ses recherches il s'injecte les précieuses cellules, croyant pouvoir facilement les récupérer.
     Mais celles-ci se multiplient, modifient peu à peu ses autres cellules, remodèlent tout son organisme. Et l'inquiétude naît quand il se rend compte que cette épidémie d'intelligence touche aussi les cellules des personnes de son entourage. Les États-Unis d'Amérique, et bientôt la planète entière, commencent à vivre sous la menace d'une Apocalypse... d'un genre très nouveau.

     Greg Bear a déjà sept romans derrière lui, de fantastique et de science-fiction. La musique du sang est son premier roman publié en France. La nouvelle qui lui sert de base a obtenu en 1984 les prix Hugo et Nebula.

     Roman traduit de l'américain par Monique Lebailly.
Critiques
     La publication de ce livre est bien dans la ligne éditoriale de la collection Fictions qui, après deux titres d'auteurs relativement connus — Harry Harrison et G.R.R. Martin -, vient de révéler deux écrivains dont aucun roman n'avait été traduit jusque là. On connaissait Greg Bear par quelques nouvelles d'une originalité incontestable, notamment Petra et Le chant des leucocytes — lauréate l'année dernière des prix Hugo et Nebula — , toutes deux publiées dans Univers. La musique du sang est la novellisation du second texte.
     Comme toutes les élongations de nouvelles, ce roman souffre d'une certaine lenteur et semble parfois ennuyeux. Du moins jusqu'aux alentours de la page 120. Ensuite, Bear s'est attaché à développer et, surtout, prolonger les idées en germe dans les dernières lignes du Chant des leucocytes. Malgré quelques personnages sans grande utilité — les jumeaux de la mère de Vergil — , les deux derniers tiers du roman sont bien construits et intéressants de bout en bout. Le thème — la création de cellules intelligentes qui permettent à l'humanité d'accéder à un stade de conscience différent — , débouche sur de nombreuses applications allant de la hard science la plus austère à un certain surréalisme ; les descriptions des villes des Etats-Unis en cours de remodèlement sont exemplaires à cet égard.
     Au bout du compte, un bon roman basé sur une idée originale, qui aurait gagné à être plus court. Et représentatif, espérons-le, de ce que sera le niveau moyen de la collection.

Roland C. WAGNER (site web)
Première parution : 1/2/1986 dans Fiction 371
Mise en ligne le : 14/12/2003

Critiques des autres éditions ou de la série
Edition GALLIMARD, Folio SF (2005)

     Ceux qui ont découvert Greg Bear avec La reine des anges, Éon ou L'échelle de Darwin avaient hâte de voir réédité le roman qui l'a révélé en 1985, et qui développe une nouvelle saluée par les prix Hugo et Nebula, « Le chant des leucocytes » : c'est chose faite chez Folio SF. On n'est pas déçu : l'imaginaire de la bio-ingéniérie et de l'infiniment petit adossé à de méticuleuses extrapolations scientifiques, mais aussi un art de la narration parfaitement maîtrisé, le grand soin pris à camper des personnages finement étudiés, une intrigue qui laisse place au suspense, quelquefois même à l'angoisse, voire à l'horreur : la palette de l'écrivain est déjà complète. À partir d'un personnage de savant renvoyé de son entreprise de recherches biologiques pour avoir effectué des recherches secrètes sur des cellules intelligentes, Bear déploie un scénario-catastrophe à l'échelle de tout le continent nord-américain, puis de la planète entière, en suivant des étapes dont les titres renvoient aux différents stades de la division des cellules (la mitose) : belle manière de développer le livre et l'histoire selon les procédures de l'idée mère du roman. La dérive métaphysique finale, qui donne un tour inédit au cataclysme annoncé (en allant faire une incursion dans le domaine des quanta), peut laisser un peu dubitatif ; cela ne suffit pas à gâcher le plaisir de cette lecture. Un livre à recommander !

Irène LANGLET
Première parution : 1/6/2005
dans Galaxies 37
Mise en ligne le : 24/1/2009

Prix obtenus
Apollo, [sans catégorie], 1986


Cité dans les listes thématiques des oeuvres suivantes
Le Science-Fictionnaire - 2 - Cyberpunk Stups & Fiction - Drogues
Cité dans les Conseils de lecture / Bibliothèque idéale des oeuvres suivantes
Lorris Murail : Les Maîtres de la science-fiction (liste parue en 1993)
Association Infini : Infini (1 - liste primaire) (liste parue en 1998)

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