DENOËL
(Paris, France), coll. Présence du futur n° 471 Dépôt légal : février 2000 Recueil de nouvelles, 210 pages, catégorie / prix : 3 ISBN : 2-207-24997-2 Format : 11,0 x 18,0 cm Genre : Science-Fiction
Philip K. Dick (1928-1982) a laissé une œuvre considérable, tant dans le domaine de la nouvelle que dans celui du roman. Écrivain phare de la science-fiction, il a profondément marqué toute une génération d'auteurs et de lecteurs. Plusieurs de ses récits ont été portés à l'écran : on citera Blade Runner, Total Recall et Planète hurlante.
Martiens, voyages dans le temps, astronefs, ordinateurs, robots... Jusqu'ici, tout va bien. Sauf que l'auteur n'est autre que Philip K. Dick et que, d'un seul coup, les machines renvoient l'humanité au stade tribal, les musiques se transforment en animaux et les animaux ne sont pas ce qu'ils semblent être... Un recueil halluciné, dont Le Grand O – véritable duel philosophique entre l'humanité fracassée et la machine toute-puissante – est le morceau de bravoure.
Les éditions Denoël poursuivent la publication des nouvelles de Philip K. Dick inédites ou jamais reprises en recueils, après Le Crâne, avec Le Grand O, que nous attendions depuis de très longs mois. Ainsi, avec les huit volumes de cette « intégrale », ajoutés aux cinq recueils préexistants (Le Livre d'Or, Presses Pocket ; L'Homme Doré, J'ai lu ; L'Homme Variable, Le Masque ; Les Délires Divergents et Dédales démesurés, Casterman, en cours de réédition chez Presses Pocket), tous les textes de SF de Dick auront été publiés en volumes de ce côté-ci de l'Atlantique. Seuls resteront inédits ses romans de Littérature Générale, exhumés récemment aux USA. A moins, bien sûr, qu'un quelconque éditeur de mainstream ne se décide à les éditer, avec tous les risques commerciaux que cela comporterait...
Bref, ce second recueil chez Denoël ne contient pas moins de sept nouvelles de jeunesse de l'auteur dont six n'avaient jamais eu l'honneur de la publication française... on comprend pourquoi à la lecture ! En effet, ces nouvelles de 1953 ne sont pour la plupart que des variations banales sur des thèmes archi-classiques et démodés, seule La Machine à Conserver possède un certain intérêt de par son idée fabuleuse. Certes, il est indispensable de remettre les choses dans leur contexte, mais il n'empêche que ces récits paraissent quelque peu faibles en comparaison avec certains autres datant de la même époque, de Dick (voir les recueils cités plus haut) ou d'autres auteurs (Simak, Sturgeon, Leiber, ou encore Ballard à trois-quatre ans d'écart). On leur préférera son long essai introductif, L'Homme et l'Androïde, génial à bien des égards, qui, pour reprendre l'expression consacrée, vaut à lui seul l'achat de l'ouvrage. Qu'on se le dise !