1 - Gérard CORDESSE, Introduction, pages 7 à 10, introduction 2 - Gérard CORDESSE, Les Œuvres, pages 11 à 44, article 3 - Gérard CORDESSE, Conclusion, pages 45 à 46, article 4 - Gérard CORDESSE, Bibliographie réduite, pages 47 à 48, bibliographie 5 - Ray BRADBURY, Un parfum de salsepareille (A Scent of Sarsaparilla, 1953), pages 51 à 74, nouvelle, trad. Marie TADIÉ 6 - Ray BRADBURY, Tout l'été en un jour (Born of Man and Woman, 1950), pages 75 à 90, nouvelle, trad. Marie TADIÉ 7 - Ray BRADBURY, Celui qui attend (The One who Waits, 1949), pages 91 à 110, nouvelle, trad. Marie TADIÉ 8 - Alfred Elton VAN VOGT, La Forêt verte (The Green Forest, 1949), pages 111 à 176, nouvelle, trad. Marie TADIÉ 9 - Clifford Donald SIMAK, Vingt-quatre heures de trêve (Day of Truce, 1963), pages 177 à 238, nouvelle, trad. Marie TADIÉ 10 - Clifford Donald SIMAK, Les Petites bêtes (Small Deer, 1965), pages 239 à 280, nouvelle, trad. Marie TADIÉ 11 - James BLISH, L'Os (The Glitch, 1974), pages 281 à 316, nouvelle, trad. Marie TADIÉ
Critiques
A L'ECOLE DE LA SF ?
Dans leur collection d'ouvrages bilingues, les éditions A.F. avaient déjà présenté Poe, H. James, Tieck — en ce qui concerne le fantastique ; Wells pour l'anticipation. Et Lewis Caroll, qu'on ne peut situer nulle part. Cette fois, Gérard Cordesse présente 7 nouvelles de SF des années 50-60 : Bradbury, Blish, Simak, Van Vogt ; une bonne cuvée. Avec ça on entre en contact avec la SF, ses œuvres, ses thèmes, ses auteurs : on s'envoie en plein rêve, et en plus on perfectionne son anglais scolaire !
La préface, brève, est sympathique : la SF est vue comme une presqu'île du continent littéraire : de grands noms servent de pont Calvino, Ollier, Burgess, W. Burroughs, une belle équipe internationale. La présentation des textes est originale : ce ne sont pas simplement des éléments biobibliographiques ; chaque nouvelle est vue à travers une grille à la fois descriptive et interprétative, en liaison avec le développement de la SF ; en parallèle avec des genres qui lui sont proches, comme le Fantastique (surtout dans la nouvelle de Bradbury : Un parfum de salsepareille). On voit donc la SF se démarquer du Fantastique, aborder le poétique ; puis c'est le traitement de quelques thèmes : humanisme chez Simak, planet-opéra d'espionnage chez Van Vogt (la Forêt verte un inédit en France) et enfin ironie sur les ambitions démesurées de la SF, de l'intérieur, avec l'autre inédit : Blish, l'Os. Souhaitons un succès éclatant à ce recueil, afin que soit programmé un N°2, avec des textes plus actuels, plus oniriques. Cela étant, le choix est sensé, et s'inscrit fort bien après le recueil de Wells. On peut s'interroger sur la SF devenue ainsi matière scolaire — comme aux USA. Va-t-on aboutir à une rénovation de l'enseignement par l'introduction de la SF ? Ne risque-t-on pas plutôt de la « scolariser » (la rendre illisible à des élèves normalement constitués) ? Beau sujet de nouvelle, que je m'étonne de n'avoir pas vu traiter dans Mouvance N°2 consacré à l'éducation. !