PROXIMA 6 rougit ? Attendez Proxima 7, spécial Sexe, c'est vous qui rougirez ! Déjà comme ça, Philip José Farmer nous offre un texte « gratiné » dans ce numéro. Numéro voué à l'ailleurs, à l'autre, avec Franklin Desmet, Vladimir Colin, André-François Ruaud, Alain Paris, Alain Delbe, Guy Grudzien, Henri Manguy et Farmer déjà cité. Huit nouvelles, huit aperçus de la Science-Fiction dans ce qu'elle a de meilleur, complétés par dix articles signés par des spécialistes du genre. Et ne croyez pas vous en tirer à si bon compte : dix instantanés viendront guider vos lectures, et plusieurs articles compléter votre savoir.

     Beaucoup de nouveaux noms, dont certains prestigieux, beaucoup de nouvelles rubriques, c'est l'évolution constante de Proxima vers un mieux de plus en plus exigeant, une recherche incessante de qualité.

     Nous remercions particulièrement Daniel WALTHER pour l'inestimable collaboration qu'il a apportée à ce numéro.

     Une photographie de la Science-fiction : voilà le symbole choisi par la revue Proxima pour matérialiser de façon concrète son état d'esprit. La photo est en effet un domaine où l'amateurisme est capable de rivaliser avec le professionnalisme quand il est soutenu par une volonté farouche de s'exprimer. Et la rédaction de Proxima a foi en ce qu'elle fait. Ses clichés sont esthétiques (nouvelles et le superbe support papier avec sa couverture en couleur), réalistes (les articles et les études, les critiques de livres et les interviews, dans des rubriques baptisées Zoom. Pause B, Grand Angle, ou Panoramique...). Bien peu sont ratés, ou alors simples à peine surexposées en raison peut-être de l'élan que donne une joie naïve et sincère.

     Beaucoup, dans le fandom, ne croyaient pas à l'avenir de Proxima quand la revue a vu le jour. Aujourd'hui, pourtant, en dépit de nuages financiers assez menaçants, Alain Garguir poursuit son entreprise trouant la tourmente et l'obscurité avec les éclairs trimestriels de son flash électronique.

     Proxima, après des balbutiements incertains et faniques, est devenue au fil des numéros une véritable revue professionnelle qui a su harmoniser son contenu avec sa séduisante présentation.

     Bien sûr, il reste encore du chemin à parcourir, de la pellicule à impressionner, des rubriques à abandonner et d'autres à créer. L'important, c'est que l'ensemble respire la santé, la compétence et l'enthousiasme. Les petits défauts s'en trouvent encore amoindris.

     Quand les nouvelles sont d'un bon niveau, tout va ! Dans le numéro 6, dernier paru, il y en a d'excellentes (Guy Grudzien et Philip J. Farmer), de très bonnes (Vladimir Colin et Alain Delbe) et d'autres simplement bonnes (André-François Ruaud et Alain Paris). Il n'y a que celles d'Henry Manguy et de Franklin Desmet que je n'ai pas su apprécier, mais ce ne sont pas de mauvais textes pour autant.

     Tout autour sont agencées trois interviews (Alain Paris, Daniel Walther et Jacques Boireau), complétées par un témoignage (article, nouvelle ou fragment d'humeur), des études sur des écrivains étrangers (Philip J. Farmer et Vladimir Colin), plus mille autres photographies qui font de Proxima un véritable album de 170 pages.

     Comme le dit une certaine publicité, il faudrait être fou pour ne pas... Je vous laisse le soin de conclure !