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L'Homme qui parlait aux araignées

Jacques BARBÉRI

Textes réunis par Richard COMBALLOT


Illustration de Philippe SADZIAK

La VOLTE (Clamart, France)
Dépôt légal : avril 2008, Achevé d'imprimer : avril 2008
Première édition
Recueil de nouvelles, 400 pages, catégorie / prix : 18 €
ISBN : 978-2-91715-703-9
Format : 16,8 x 23,0 cm
Genre : Science-Fiction


Ressources externes sur cette œuvre : quarante-deux.org
Ressources externes sur cette édition de l'œuvre : quarante-deux.org

Quatrième de couverture
« Maître ses apparences et des changements à vue, Jacques Barbéri dispose d'une arme redoutable pour nous entraîner dans ses fictions spéculatives, une virtuosité littéraire qui se joue de toutes les situations, même des plus improbables. Il dynamite le déroulement de ses histoires avec des gags à la Tex Avery, dévoie les images des films de Cronenberg, parodie la vieille science-fiction, la truffe d'horreur et de magie pour en squeezer les thèmes obsolètes » P. Curval.
 
Vingt et une nouvelles à l'humour noir qui reflètent les obsessions de l'écrivain : la mémoire, la perception du réel, la création des mythes et les métamorphoses de la chair.
 
Jacques Barbéri, né en 1954, est écrivain et musicien, son œuvre littéraire est composée d'une dizaine de romans et de nombreuses nouvelles. Ses romans autour de Narcose sont publiés à La Volte.
Sommaire
Cacher les différentes éditions des textes
1 - Philippe CURVAL, Barbéri ou les fièvres de la fermentation, pages 7 à 10, préface
Inédit.
Première parution en 2008 (non référencée dans nooSFere).

2 - Le Seigneur de la guerre, pages 11 à 29, nouvelle
Inédit.
Première parution en 2008 (non référencée dans nooSFere).

3 - Observations, pages 31 à 47, nouvelle
1 autre édition de ce texte dans nooSFere :
- in Territoires de l'inquiétude - 5 (DENOËL, 1992)

4 - La Bête, pages 49 à 68, nouvelle
1 autre édition de ce texte dans nooSFere :
- in Icares 2004 (MNÉMOS, 2003)

5 - Les Rivages de l'oubli, pages 69 à 81, nouvelle
Inédit.
Première parution en 1993 (non référencée dans nooSFere).

6 - Brise l'âme, pages 83 à 93, nouvelle
Inédit.
Première parution en 2003 (non référencée dans nooSFere).

7 - La Machine à démonter le temps, pages 95 à 105, nouvelle
1 autre édition de ce texte dans nooSFere :
- in Galaxies n° 25 (GALAXIES, 2002)

8 - Métrolyse, pages 107 à 119, nouvelle
1 autre édition de ce texte dans nooSFere :
- in Brèves n° 62 (ATELIER DU GUÉ, 2000)

9 - Les Amants du paradis artificiel, pages 121 à 141, nouvelle
2 autres éditions de ce texte dans nooSFere :
- in Bifrost n° 47 (BÉLIAL', 2007)
- in Dimension Philip K. Dick (BLACK COAT PRESS, 2008)

10 - Isanve, pages 143 à 160, nouvelle
1 autre édition de ce texte dans nooSFere :
- in Brèves n° 52 : Fenêtres sur l'ailleurs (ATELIER DU GUÉ, 1997)

11 - Cadences, pages 161 à 177, nouvelle
Inédit.
Première parution en 2007 (non référencée dans nooSFere).

12 - Prisons de papier, pages 179 à 188, nouvelle
1 autre édition de ce texte dans nooSFere :
- in Malgré le monde (DENOËL, 1987)

13 - Mystérieuses chrysalides, pages 189 à 204, nouvelle
2 autres éditions de ce texte dans nooSFere :
- in Phénix n° 21 : Mirages 1990 (PHÉNIX (ASBL SPHINX), 1990)
- in Carcinoma tango (...CAR RIEN N'A D'IMPORTANCE, 1993)

14 - The Incredible Dream Machine (La Machine à remonter les rêves), pages 205 à 224, nouvelle
1 autre édition de ce texte dans nooSFere :
- in La Machine à remonter les rêves (MNÉMOS, 2005)

15 - Alice en verres miroirs, pages 225 à 249, nouvelle
1 autre édition de ce texte dans nooSFere :
- in Mission Alice (MNÉMOS, 2004)

16 - In the court of the Lizard King, pages 251 à 272, nouvelle
1 autre édition de ce texte dans nooSFere :
- in Bifrost n° 44 (BÉLIAL', 2006)

17 - Les Sentinelles du temps réel, pages 273 à 281, nouvelle
1 autre édition de ce texte dans nooSFere :
- in Univers 1990 (J'AI LU, 1990)

18 - Les Cocktails d'étoiles du bar à Blair, pages 283 à 294, nouvelle
1 autre édition de ce texte dans nooSFere :
- in Carcinoma tango (...CAR RIEN N'A D'IMPORTANCE, 1993)

19 - La Stratosphère considérée comme l'enceinte-femme de nouveaux-nés prématurés, pages 295 à 319, nouvelle
1 autre édition de ce texte dans nooSFere :
- in Carcinoma tango (...CAR RIEN N'A D'IMPORTANCE, 1993)

20 - L'Homme qui parlait aux araignées, pages 321 à 332, nouvelle
1 autre édition de ce texte dans nooSFere :
- in Moissons futures (DÉCOUVERTE (LA), 2005)

21 - Mission Marcusbi, pages 333 à 354, nouvelle
Inédit.
Première parution en 2008 (non référencée dans nooSFere).

22 - L'Âme des sondeurs, pages 355 à 379, nouvelle
2 autres éditions de ce texte dans nooSFere :
- in Bifrost n° 37 (BÉLIAL', 2005) sous le titre L'Âme des Sondeurs
- in Bifrost - 20 ans... 20 nouvelles ! (BÉLIAL', 2016)

23 - Richard COMBALLOT, Jacques Barbéri, de Narcose à Barjoland (posface en abécédaire), pages 381 à 394, postface
Inédit.
Première parution en 2008 (non référencée dans nooSFere).

Critiques
[Chronique commune à la publication en avril 2008 de Narcose et de L'Homme qui parlait aux araignées]

     Il faut avouer qu'à l'annonce de la réédition augmentée de Narcose, le lecteur barbérophile que je suis a senti les poils de son épiderme se dresser d'un plaisir intense (rien de malsain, qu'on se rassure). De surcroît, lorsqu'il a appris que la publication de l'ouvrage serait accompagnée d'un recueil rassemblant vingt-et-une nouvelles (dont deux inédites) de l'auteur, il a eu la chair de poule, comme si une accorte shampouineuse lui massait langoureusement le cuir chevelu (il n'y a toujours rien de malsain à cette image, répétons-le). En fait, cette réaction viscérale est tout simplement la transposition charnelle de la jubilation mémorielle qui me titille rétrospectivement encore l'hypophyse. Ces souvenirs se sont incontestablement et heureusement confirmés, une fois les deux ouvrages dévorés sans autre forme de cérémonie païenne. Mais avant de pousser plus loin dans le ressenti intime, il convient sans doute de clarifier les choses pour les éventuels néophytes que l'expérience tenterait. Je dois en effet attester que lire une histoire de Jacques Barbéri, c'est comme accomplir un grand saut, non pas dans l'inconnu, mais dans l'imprévu. Un saut dans un imaginaire visuel qui semble totalement en roue libre et demeure pourtant paradoxalement maîtrisé et cohérent de bout en bout. Un plongeon dans un univers nourri au sein de la science-fiction classique et qui échappe avec bonheur à ses tics et à toute classification étriquée.

     Afin de démarrer en douceur et prendre la (dé)mesure de l'œuvre du personnage, il convient peut-être de conseiller de débuter par le recueil L'Homme qui parlait aux araignées, opus rassemblant un florilège de nouvelles écrites entre 1987 (« Prisons de papier », texte paru dans le recueil Malgré le monde du collectif Limite) et 2008 (pour les deux inédits). Cette démarche progressive permet de se faire une idée assez fidèle du style et de l'imaginaire singulier de l'auteur français qui, même lorsqu'il œuvre dans le domaine de l'hommage (à Lewis Carroll, Jules Verne, Philip K. Dick, Cordwainer Smith et tutti quanti...), parvient à faire exploser les contraintes du genre pour recomposer une image conforme à son paysage mental fantasque. On ne va évidemment pas résumer chacun des textes qui composent le recueil. Ceux-ci sont de toute manière inracontables, ce qui est tout naturel puisque l'imaginaire de l'auteur est indescriptible. Tout au plus, peut-on glisser un indice : derrière les apparences déjantées se dessine une profonde réflexion existentielle, pour ne pas dire une quête obsessionnelle. Lire Jacques Barbéri, c'est un peu comme lire du Lewis Carroll qui a infusé dans un bain de physique quantique. On pénètre ainsi dans un univers d'une dinguerie finalement très rigoureuse, où drame, humour et cauchemar sont intimement intriqués. Et de la même manière qu'il s'approprie les codes et les archétypes de la S-F, Jacques Barbéri fait sienne la logique quantique pour en développer tout le potentiel poétique. Univers gigognes, rêves enchâssés dans la réalité ou réalité encapsulée dans le rêve, on n'est jamais très loin non plus des mondes truqués de Philip K. Dick. Mais les mondes de Jacques Barbéri sont autrement plus vertigineux, si on peut me permettre ce sacrilège. Leur réalité prête à caution car elle est augmentée par le virtuel ou altérée par les drogues, voire par les deux à la fois. Le narrateur/observateur est exposé au principe d'incertitude auquel il ne peut espérer échapper que par la fuite dans un univers plus paisible ou par un oubli adouci au scotch-benzédrine. Ou alors, il doit redonner un sens à son existence dans un quotidien contaminé par les bizarreries : lolitrans, gigaragnes, psychomachines, métabêtes... Autant de trouvailles langagières, de mots-valises, de jeux de mots qui donnent corps aux obsessions organiques de l'auteur, aux mutations chitineuses, aux copulations sémantiques et autres chimères dignes des visions cauchemardesques d'un Jérôme Bosch mais scénarisées par Tex Avery. Bref, l'œuvre de Jacques Barbéri est proprement fascinante, quelque chose comme une Vénus de Milo parfumée aux phéromones sexuelles à qui on aurait ventousé des tentacules...

     Les lecteurs accrochés aux délires de l'auteur pourront consolider leur addiction avec Narcose. [...] 1

Notes :

1. La partie de la recension consacrée à ce roman n'est pas reproduite ici. [note de nooSFere]

Laurent LELEU
Première parution : 1/7/2008 dans Bifrost 51
Mise en ligne le : 20/9/2010

Prix obtenus par des textes au sommaire
L'Âme des Sondeurs : Bob Morane nouvelle / Short story, 2006

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