Clifford Donald SIMAK Titre original : The Goblin Reservation, 1968 Première parution : Galaxy Magazine, avril et juin 1968. En volume : États-Unis, New York : G. P. Putnam's Sons, octobre 1968ISFDB Traduction de Barbara KAMIR
DENOËL
(Paris, France), coll. Présence du futur n° 119 Dépôt légal : 3ème trimestre 1971, Achevé d'imprimer : 15 septembre 1971 Réédition Roman, 224 pages, catégorie / prix : 1 ISBN : néant Format : 10,8 x 18,0 cm✅ Genre : Science-Fiction
• Vivez donc avec votre ère... et ne soyez plus « terre à terre » !
• Aujourd'hui les prodiges de nos savants et de nos techniciens, vous permettent de matérialiser vos rêves.
• C'est ainsi que vous pourrez sans la moindre difficulté : dîner avec un joyeux lutin, épouser la plus jolie des fées et dormir... avec un fantôme !
Paru en 1968, La réserve des lutins est la première d'une série d'utopies où Simak nous montre un monde heureux, ou presque (car il faut bien qu'un problème justifie l'histoire) ; ici c'est une université où cohabitent humains, lutins, fantômes même. Et le héros est une sorte de double, créé par un incident de téléporteur : le professeur Maxwell (Simak a-t-il pensé au « démon de Maxwell » des physiciens ?) veut rentrer chez lui après un voyage à la recherche d'un dragon et découvre alors qu'il est déjà rentré, mort et enterré. La recherche de ce mystère, la vente de la Terre aux Roulants et sa récupération par les humains, l'arrivée sur Terre du dernier dragon qui va se réfugier dans la Réserve des lutins, ne sont que prétextes pour nous présenter la vie merveilleuse dans cette université, les facéties des lutins et autres Petits hommes, les problèmes d'un fantôme amnésique qui, rencontrant William Shakespeare amené par une machine temporelle, se rappelle être le fantôme... de Shakespeare. Simak n'en a d'ailleurs pas fini avec l'auteur anglais, même si la « planète de Shakespeare » tire son nom d'un explorateur homonyme.
En fin de compte un livre de pure fantaisie. (Ou faut-il écrire fantasy ? En tout cas ce n'est sûrement pas de la hard science !) Il est vrai qu'après ses grands classiques, Simak avait certainement envie de se délasser, et de délasser ses lecteurs, et que ce livre ne prétend pas traiter d'un problème fondamental ou apporter un message cosmique.
Et, comme je l'ai déjà dit, il va répéter le thème du monde (presque) parfait, avec La planète de Shakespeare, qui se situe loin de la Terre et de ses troubles, et avec Mastodonia, où ce monde parfait, sans pollution ni aucun des ennuis de la vie moderne, sera créé dans un lointain passé.